L’économie américaine a créé 313 000 emplois en février. Les chiffres de la masse salariale ont été révisés à la hausse, + 54 000 en décembre et en janvier, portant le total de créations d’emplois des trois derniers mois à 727 000. Le taux de chômage est demeuré inchangé à 4,1% du fait d’une augmentation sensible de la population active, (+ 806 000), mais le taux d’emploi atteint 63% de cette population active : l’augmentation la plus importante depuis 1983.
La croissance de l’emploi a connu de fortes hausses dans les secteurs de la construction (61 000), de la vente au détail (50 000) et de la fabrication (31 000). Les industriels ont compté 224 000 emplois de plus au cours de la dernière année, dont 66 000 dans les métaux. Une grande partie de cette croissance concerne les emplois peu qualifiés, ce qui démontre que l’industrie tourne à plein régime. Par ailleurs, plus de 4 000 000 d’employés américains ont déjà bénéficié de la réforme fiscale mise en place par Trump grâce aux hausses de salaires, primes et autres avantages accordés par les entreprises.
Il ne faudrait pas que les mesures protectionnistes annoncées par Trump pénalisent cette embellie de l’économie. Le président semble avoir déjà cédé sur certains points car, dans son décret protectionniste, il a écarté le Mexique et le Canada des pays concernés. Comme nous l’avons montré dans notre article publié par Le Figaro, mieux vaudrait agir comme la Grande-Bretagne au milieu du XIXe siècle et profiter pleinement du libre-échange. L’excellente santé de l’économie américaine peut servir d’exemple.