Des négociations sont en cours pour sauver les retraites complémentaires des salariés du privé, ARRCO et AGIRC. Mais qui sont les négociateurs ? Certains n’ont jamais été salariés d’une entreprise privée…
Les négociations entre les « partenaires sociaux » concernant les retraites complémentaires seraient « au point mort ». En jeu, les réserves des régimes de retraites complémentaires qui se dégradent vertigineusement depuis quelques années. Mais à qui la faute ? Aux retraités du privé qui ont vu leurs pensions s’éroder tous les ans ? Ou bien aux responsables qui ont mal géré les caisses ? La gestion des caisses est effectivement en cause mais ce n’est pas la seule explication de la situation. L’Etat est en grande partie responsable en pillant ces caisses. Plusieurs milliards d’euros ont été transférés à l’IRCANTEC, la caisse complémentaire des fonctionnaires contractuels. D’autres milliards ont bouché les trous des régimes spéciaux (EDF, SNCF, la Poste…). Pourquoi a-t-on laissé faire ? Parce que certains de ceux qui sont à la tête des Caisses, y compris les membres du Conseil d’administration ne sont pas concernés par ces régimes.
Concernant les négociations actuelles, à part Jean-François Pillard, le représentant du MEDEF, les autres négociateurs ont très peu de choses en commun avec les caisses complémentaires des cadres et salariés du privé. La plupart n’y sont pas affilés ! L’un des négociateurs, Philippe Pihet, est président de l’ARRCO mais aussi, et surtout, un syndicaliste FO et fonctionnaire qui a effectué l’ensemble de son parcours au sein d’organismes de protection sociale (Urssaf, CRAM, Carsat). Plusieurs membres du CA de l’ARRCO ne sont pas affiliés à cette caisse car ils sont fonctionnaires et dépendent donc du régime spécial.
Danièle Karniewicz, ancienne présidente de la CNAV, est ex-secrétaire générale de la fédération de la Chimie CFE-CGC et membre de la délégation CFE-CGC pour les négociations de branche à l’Union des industries chimiques. N’est-elle pas plus proche des régimes spéciaux des entreprises publiques et des organismes de protection sociale que du régime des cadres du privé ?
Enfin, le représentant de la CGT, Eric Aubin, a pour lui d’être issu du privé (il a été électricien chez Bouygues). Licencié en 2003, il est devenu permanent à la CGT, donc payé avec l’argent public. Ces négociateurs ont une autre chose en commun : ils se sont opposés à la réforme des régimes spéciaux et sont farouchement contre la retraite par capitalisation.
4 commentaires
retraites complementaires
Merci de votre article qui ose dire les choses. On peut ajouter que le »systéme » « est ainsi bouclé qu’aucun membre salarié ou retraité n’est présent au conseil d’administration des ces caisse puisque ce sont les syndicalistes cgt et FO qui disposent du droit des siéger en représentation des salariés et retraités selon les statuts.
J’insiste pour vous demander s’il n’y a pas opportunité de faire exploser cette main mise des syndicats devant la gestion calamiteuse des ces caisses désormais en faillite .Laisse-t-on le Conseil d’Administration en place sans changer certains dirigeants en cas de faillite d’une Société qui brasse des centaines de milliards et qui conditionnent la vie de millions de personnes? Pour moi, il s’agit là du plus grand scandale économique de ce siècle . Que peut-on faire ?
Notamment quand à la publication des comptes, à la présence aux assemblées générales ? etc.. IL y a surement qq chose à initier juridiquement
J.P. Dufournet
jpdc@
magic.fr
Et notre président qui a
Et notre président qui a plein la bouche de la « justice sociale ». Ces socialistes de droite ou de gauche sont vraiment IGNOBLES.
Retraites Complementaires
Ne serait il pas intéressant que ces transferts (pillages) vers IRCANTEC et Régimes spéciaux soient portes a la connaissance d’un public par une diffusion aux médias: Journaux , Médias , Débats télévisés , Contribuables associés ;; etc.
Merci pour votre formidable travail de rappel
NOTA: Je suis retraité ARRCO et ARGIRC
je suis pour une diffusion par les médias TV JOURNAUX ect ça mettrait les choses au clair car la fonction public nous regarde souvent de tres haut ça les calmerait