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Les inondations, illustration de l’incurie de l’État

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La décrue semble s’amorcer dans les départements touchés par les inondations. L’heure est maintenant aux bilans de toute sorte. Sur le plan financier, des coûts ont été annoncés qui dépassent parfois le milliard d’euros. Sur le plan humain, on déplore quatre morts. Et puis, il y a tout le reste qui se prête difficilement aux chiffrages comme les séquelles psychologiques ou la perte des souvenirs. L’heure est aussi à la recherche des responsables, et la mauvaise gestion de l’Etat doit être pointée du doigt.

Le changement climatique en est un tout trouvé. Non spécialiste de ces questions, nous nous garderons bien d’être catégorique et nous contenterons de suivre les climatologues, hydrologues et autres experts qui sont réticents à relier les deux phénomènes.

Des inondations exceptionnelles qui révèlent un dysfonctionnement profond de l’administration publique

Autre responsable tout trouvé : l’État et ses divers démembrements, communes, départements, établissements publics. Nous tenons là peut-être une piste plus sérieuse.

Les griefs entendus sont nombreux et de tous ordres : on n’aurait pas du construire en zone inondable ; les pratiques agricoles contribuent à l’imperméabilisation des sols ; il manque un bassin de rétention pour la Seine ; le dispositif d’alerte et d’information sur les crues est défaillant ; les maires n’ont pas été assez réactifs, etc.

Tout cela n’est probablement pas faux. Et c’est probablement la coïncidence de causes qui a fait l’ampleur la catastrophe. C’est dire qu’il n’y a pas de responsable unique. Et puis, le hasard, la malchance sont aussi une réalité. Le risque zéro n’existe pas, même si beaucoup aimerait le faire accroire.

Il est des cas, cependant, où le fatalisme n’est pas de mise. À Montargis, par exemple. L’une des communes les plus sinistrées ces derniers jours où l’eau est montée au-delà du niveau de 1910.

Bien sûr, la commune, surnommée la Venise du Gâtinais, est baignée de cours d’eau. Mais la rivière Loing qui habituellement a une hauteur de 50 centimètres à Montargis est subitement montée jusqu’à 3,50 mètres, dévastant tout sur son passage.

Certes les pluies – aggravées ou non par les causes mentionnées plus haut – en sont à l’origine. Mais, selon le maire de Montargis, Jean-Pierre Door, le phénomène a été amplifié par « les flux de la rivière qui ont tapé sur les berges du canal de Briare passant à proximité. Ils ont provoqué une brèche de 70 mètres dans le canal, transférant 600 000 mètres cubes d’eau dans le Loing »

En quinze ans, Montargis a connu trois inondations d’importance, toutes provoquées ou amplifiées par des brèches dans les canaux entourant la ville. Et pourquoi une telle fragilité des berges ? Tout simplement, selon Jean-Pierre Door, parce que les canaux ne sont pas correctement entretenus par Voies Navigables de France, c’est-à-dire l’État.

Voies navigables de France : un opérateur public inefficace

Alors, nouvelle polémique ? Besoin de trouver un responsable ? Et si nous laissions parler les chiffres ? En dix ans, entre 2005 et 2014 (dernier budget disponible), les dépenses d’investissement de Voies Navigables de France sont passées de 127 M€ à 186,8 M€, soit une augmentation de 47 %. Dans le même temps, les dépenses de fonctionnement passaient de 106,5 M€ en 2005 à 356 M€ en 2014, soit une augmentation de 234 %.

Oui mais dans ce budget de fonctionnement, à combien s’élèvent les dépenses d’infrastructures (exploitation, dragages et sondages, travaux d’entretien…) ? Dans le budget 2005, elles se montaient à 59,5 M€. Et elles étaient de 67,1 M€ dans le budget 2014, soit une augmentation de moins de 13 % en dix ans. De quoi, sans jeu de mots, apporter de l’eau au moulin du maire de Montargis.

Mais est-il raisonnable comme le fait Jean-Pierre Door de demander une augmentation des moyens financiers de VNF ? Député, celui-ci ignore-t-il que les caisses de l’État sont plus que vides ?

Il y aurait sans doute à instiller les principes de bonne gestion dans cet établissement public. Mais cela suffira-t-il ? Ne pourrait-on pas songer à concéder le réseau des canaux aménagés pour le transport à des opérateurs privés, tel que cela a été fait pour les autoroutes ? Voire à les privatiser ?

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2 commentaires

A DAVY 14 juin 2016 - 6:56

Vos commentaires bassement médiocre
Est_il possible que certains humains puissent avoir le cerveau à ce point CONditionné. Toujours dans le commerage de droite dans le racollage et en plus comme vous etes de grand fainéant incompetent vous faites la manche.
Avec des bréles de votre calibre la France n'est pas sortie de la merde.
Bizarre que pensez_vous de la méthode d'obtimisation fiscale? Des pauvres riches qui planques leur pognon à Panama pour ne pas payer d'impots ?
iLS S'APPELLENT DES LANCEURS D'ALERTES Ouf il existe de vrais journalistes pas des rognures à la solde de gens pire qu'eux.

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ROLET Bernard 15 juin 2016 - 5:26

Qui est le plus CONditionné?
Le message de Monsieur A. DAVY est absolument consternant.

Il manipule l'insulte et une idéologie infantile comme arguments de débat. Il ne sait même pas comment s'exprimer correctement en Français. "Faire la manche" veut dire "mendier", et n'a donc aucun rapport avec le sujet traité. L'auteur de l'article incriminé, Monsieur Philbert Carbon, et l'Institut qui le publie ne sont évidemment pas des fainéants, puisqu'ils se sont donnés la peine d'étudier des problèmes précis d'intérêt général et d'en proposer une analyse. Par ailleurs, Monsieur Davy ignore la façon d'écrire le pluriel en Français. Les "grand fénéant incompétent" sont, à ce point de vue", remarquables, comme "…les riches qui planques leur pognon …".

C'est évidemment la prolifération de brèles de son calibre à lui qui fait que "la France est loin d'être sortie de la merde", comme il le dit si élégamment.

J'aimerais enfin apprendre les noms de "ces vrais journalistes" qui ne sont pas "des rognures à la solde de gens (lesquels?) pire qu'eux".

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