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La majoration de la CSG pour les retraités :

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I- INTRODUCTION: L’ORDRE DE PILLAGE

Ainsi le Président, comme le Gouvernement n’en démordent pas, bien qu’avec une retraite moyenne brute de € 1 334 par mois en 2015 (DREES: Les retraités et les retraites – édition 2017 p. 54), on ne soit pas vraiment riche, les retraités sont d’incorrigibles nantis et ils seront donc les grands sacrifiés sur l’autel de la première loi initiale de finances du mandat Macron. Ils ont en plus l’indécence d’avoir su réunir des patrimoines généralement supérieurs à ceux de leurs enfants et ils ont beau opposer l’explication de bon sens que le patrimoine croit naturellement avec le nombre des années d’épargne, rien ne vaut, rien ne passe au point qu’ à travers leurs vaines protestations auprès du pouvoir, on croit presque retrouver le dialogue du loup et de l’agneau. Pour la première fois, sans se gêner le moins du monde et en assumant effrontément son forfait, l’État pillera donc les retraites pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés du secteur privé, qui pourtant ne sont pas tous dans le besoin et dont la plupart ne réclamaient nullement le rançonnement de leurs aînés. Certains actifs ont en effet parfaitement réalisé qu’ils avaient une vocation irréversible à devenir des retraités comme leurs parents et que leur intérêt bien compris ne résidait pas dans l’affaiblissement de leurs futures retraites. Quoi qu’il en soit et pour peu que leur pension excède le montant pharamineux de € 1 200 par mois (1 700 pour un couple), tous les retraités (10 millions au moins) devront passer sous les fourches caudines de la nouvelle majoration de 1,70% de la CSG, sans percevoir aucune compensation en retour, ce qui explique l’exaspération perceptible lors des dernières manifestations pourtant exceptionnelles chez cette catégorie sociale.

Nous avons choisi de montrer l’injustice foncière et l’absurdité de cette mesure, d’abord par un bref exemple chiffré (II), ensuite par la suggestion de trois correctifs (II) qui, à défaut d’être exhaustifs, paraissent évidents pour peu qu’on se soucie avec bon sens d’un minimum de justice sociale.

II – L’ EXEMPLE CHIFFRÉ

Nul besoin de compliquer les choses, on en restera à la seule application de la majoration CSG, en excluant tout calcul incident d’impôt sur le revenu et en négligeant l’infime réduction de base (la CSG est en effet assise sur 98,25% du brut salarial) qui complique les choses sans changer véritablement le résultat.

Soit un cadre supérieur gagnant un salaire brut de € 10 000 par mois. La réforme va lui permettre de gagner en année pleine:
10 000 x 12 x (2,40% chômage + 0,75% maladie – 1,70% hausse de csg = 1,45% net) = € 1 740.

Soit en face, un retraité percevant une pension mensuelle brute de € 1 201. En l’état actuel du projet, la réforme va lui coûter en année pleine:
1 201 x 12 x 1,70% = € 245.

Ce qui veut dire qu’il va falloir les efforts conjoints de:
1 740 / 245 = 7,10 retraités

dont les pensions se situent à peine au dessus du seuil de pauvreté (€ 1 015 euros en 2015) pour garantir à notre cadre supérieur le confort d’un gain de pouvoir d’achat annuel de € 1 740. On peut presque dire que ce seront les sacrifices et les efforts des plus pauvres qui, parce qu’ils sont les plus nombreux, contribueront majoritairement à arrondir l’argent de poche de notre cadre. En outre et c’est encore plus grave, ceci entraînera mécaniquement un déclassement de

– quelque 3,15% (=1,45% + 1,70%) des pensions des retraités inclus dans le périmètre de majoration par rapport aux salariés du secteur privé;

– et sans doute de 1,70%, soit le montant de la hausse de CSG, envers les 5 millions et plus de fonctionnaires qu’on épargnera pour des raisons purement clientélistes, alors que le poids de leurs rémunérations prochainement revalorisées par de coûteux réaménagements de carrière ne cesse de croître en mettant en péril l’équilibre de nos finances publiques.

On remarquera que, même si on fait bouger la rémunération de notre retraité de quelques dizaines d’euros à la marge, l’ordre de grandeur et la conclusion du raisonnement ne sont pas affectés.

Assurément cet exemple est édifiant et il choque sans doute la plupart d’entre nous, mais on sait bien que même s’il joue sur les extrêmes, il n’est pas faux. Et on a du mal à croire que par une simple inadvertance, par une réflexion un peu courte, on puisse ainsi tirer un trait aussi désinvolte sur plus d’un siècle de personnalisation de l’impôt et d’attention aux plus faibles. Et qu’en plus, on puisse le faire sans même songer à un minimum de garde-fous, à un minimum d’égards pour la pauvreté et la précarité, qui auraient rendu l’abus plus présentable.

III – LES AMENDEMENTS A PRÉVOIR

Il s’agit bien entendu d’un service minimum conçu simplement pour atténuer l’inacceptable, et non pas pour le justifier. Trois mesures au moins sont à envisager (mais il en existe certainement beaucoup d’autres) que le Parlement serait bien inspiré d’examiner, sinon de retenir:

– Rehausser substantiellement jusqu’au montant de la retraite moyenne le seuil d’application de la hausse de CSG, de manière à ne frapper que les retraités ayant à peu près les moyens de faire face au sacrifice demandé et à tout le moins organiser un lissage entre € 1 200 et € 1 350/ mois pour assurer une transition raisonnable entre l’exonération et la majoration à taux plein;

– Plafonner chez les actifs bénéficiaires la rémunération ouvrant droit à l’exonération de charges compensatrice, le surplus ne donnant lieu à aucun abattement net, car il n’est pas sain que l’enrichissement des actifs les plus aisés se nourrisse sans limite de l’appauvrissement des retraités les plus modestes;

– Exempter de la hausse de CSG les retraités en hospitalisation de longue durée et surtout en EHPAD, dont les coûts de journée et autres frais de survie absorbent et bien souvent excédent la pension du retraité.

IV – CONCLUSION: LE RISQUE STUPIDE D’UNE GUERRE DES GÉNÉRATIONS

Il est manifestement très difficile à un jeune et brillant financier qui a gagné et dépensé 3,3 millions d’euros en 5 ans de se mettre à la place de retraités qui gagnent péniblement 40 à 50 fois moins que lui et tout juste un peu plus que ce qui marque le seuil de pauvreté. On n’aura garde d’oublier qu’en sus et avec le nouveau report de l’actualisation des pensions, les retraités devront faire (nouvelle avanie) cadeau d’un an de revalorisation de leurs pensions à la Sécurité sociale, alors qu’elle prélève toujours à la source la cotisation maladie dont ils ne sont pas exemptés. Après la création en 2012 de la CASA immédiatement détournée de son objet, après plusieurs années de blocage des pensions, ces deux nouvelles mesures montrent que nos élites politiques ont clairement enclenché l’euthanasie financière des retraités, conformément d’ailleurs aux recommandations conjuguées de France Stratégie et du Comité de Suivi des Retraites (nous reviendrons prochainement sur son dernier rapport).

Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’au cours de ces premiers mois, le Président n’a pas bien au contraire manifesté d’empathie particulière ni envers les retraités, présentés abusivement comme des nantis, ni envers ces « gens de rien », qui ont statistiquement une fâcheuse tendance à se confondre tous les deux et qui focalisent si tristement la désinformation présidentielle. On sent même poindre dans ces coups redoublés une certaine hargne envers ceux qu’à l’Inspection des Finances on appelle dédaigneusement « les rentiers », en oubliant tout simplement que ces « rentiers » ont auparavant et par leur travail reconstruit la France. Certes et nous l’avions déjà remarqué, Monsieur Macron n’aime pas les retraités, c’est sans doute son droit, même si ce n’est pas vraiment ce qu’on attend d’un Président de la République, dont la vocation ordinaire consiste plus à rassembler qu’à diviser en ravivant en plus les relents nauséabonds d’un égalitarisme malsain. Mais ce n’est bien entendu pas une raison pour s’en prendre aux vieux parce qu’ils peinent à manifester, ni pour faire n’importe quoi à rebours de la justice, du bon sens et du principe d’égalité aussi bien entre les contribuables qu’entre les âges. Au risque de déclencher stupidement, au moment où notre système de répartition commence à sérieusement se fissurer, une guerre des générations dans laquelle le pays n’a rien à gagner.

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8 commentaires

pleuvry 3 octobre 2017 - 6:00

retraite
j'ai travaillé en salarié pendant 20 ans et j'ai poursuivi en libéral pendant 29 ans: et je ne touche que 2000€ mois étant considéré comme n'ayant pas assez de trimestres par statut!!!
je trouve lamentable que ce Président n'ayant pas d'enfant ne réfléchisse pas plus! qui paiera sa retraite???
je suis scandalisé et souhaite vivement que nous bougions plus, car la politique est de plus en plus sale!!!
cordialement
MP

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theano 3 octobre 2017 - 6:41

Et l'étape suivante est…
L'euthanasie tout court, après l'euthanasie financière, des retraités. Comment comment, ces 'nantis' ont l'indécence de vivre, et d'essayer de profiter autant que faire se peut de la vie après toute une vie de travail?

A la place de ce qui nous sert de président, j'aurais honte. Mais ce triste sire ne connaît ni l'honneur, ni la honte. Merci aux décérébrés qui l'ont porté au pouvoir!

Soleil Vert, nous y sommes!

Au fait, lors de la manifestation des retraités du 28/9, j'ai vu plusieurs pancartes qui disaient 'piquez-nous', 'piqûre pour les retraités'… D'autres pensent comme moi, donc.

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Astérix 7 octobre 2017 - 12:11

En plein accord avec M. Theano. Ce crétin de Macron prouve encore son incompétence. Il était très facile de trouver au minimum 200 milliards d'économies sur les dépenses publiques, état + collectivités, à condition de savoir gérer ce qui ne sera jamais le cas des énarques. Il a préféré étriller les retraités même modestes avec l'augmentation de la CSG.
Je rappelle que si la France avait été gérée comme il convient depuis 1980, la CSG et la CRDS n'existeraient pas.
Nous continuons dans la mauvaise voie pour la France parce personne ne veut mettre à plat le système ..?? Un jour prochain, la CGS coutera 50%. Que feront les Français ? ils continueront à élire des incapables que nous devons en plus payer pour faire des conneries avec nos impôts.
Comme je comprends ceux qui quittent ce Pays de merde !
Pauvre France !

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liberal 3 octobre 2017 - 6:57

La majoration de la CSG pour les retraités
L'IREF deviendrait-elle CGTiste? Le raisonnement de comparer le cas d'un cadre gagnant 10 000€/mois avec un retraité à 1201 euros me paraît digne de la CGT et de Mélenchon. Combien de cadres à 10 000€ mois ou plus? Quel matraquage a-t-il subit entre 2011 et 2015?
Le problème me parait plus dans l'opportunité de la CSG en lieu et place de réductions des dépenses et des prélèvements obligatoires.

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Thierry BENNE 6 octobre 2017 - 7:51

RÉPONSE À @ LIBERAL

Vous l'avouerai-je? Votre interrogation sur une éventuelle dérive cégétiste de l'IREF m' a fait bien rire. D'ailleurs, si malgré la précaution prise de signaler par avance le caractère volontairement extrême de l'exemple, je remplace les 10 000 euros qui vous choquent par 6 000 euros, vous sentez bien que le quotient obtenu diminue certes, mais que la question de bon sens ne disparaît pas pour autant. Il semble d'ailleurs que les vives protestations suscitées vont obliger le Gouvernement à rehausser significativement le seuil indigne de 1 200 euros primitivement retenu pour le porter à 1 350 euros, voire plus.

En ce qui concerne le matraquage subi entre 2011 et 2015 par notre cadre, il est indéniable, mais vous avez sans doute remarqué que j'avais également pris la précaution de neutraliser toute incidence d'impôt sur le revenu.Par ailleurs, il n'est pas inutile de préciser que le matraquage fiscal en vigueur n'a pas épargné les retraites aisées et que les retraités visés vont donc avec la majoration non compensée de la CSG être les seuls ou presque à supporter la double peine. En effet, l'argument officiel qu'ils vont bénéficier de la baisse de la csg est risible et peu sérieux et témoigne d'un sens élevé de la démagogie. S'y ajoute en plus comme un grain de sable dans la propagande officielle le sort des quelques 600 000 pensionnaires des EHPAD, bien évidemment écartés du bénéfice de l'exonération puisqu'ils ne payent généralement pas la taxe d'habitation.

Quant au caractère préférable de la réduction des dépenses publiques et celle subséquente des prélèvements obligatoires par rapport à une hausse de la csg, vous prêchez un converti, mais vous connaissez comme moi l'incapacité absolue de nos dirigeants à prendre le taureau des dépenses publiques par les cornes et leur inclination à charger sans cesse davantage la barque du contribuable pour s'éviter l'effort de remise en cause dont ils sont finalement incapables.

Il reste que cette hausse non compensée de la csg sur les retraités trahit l'engagement public solennellement renouvelé à maintes reprises (pratiquement lors de toutes les réformes des retraites depuis plus de vingt ans!) de la garantie du pouvoir d'achat des retraités et qu'à partir de cet exemple et de beaucoup d'autres, les collectivités territoriales ont parfaitement raison de n'accorder qu'un crédit extrêmement limité à la promesse d'un État qui leur "vend" l'indemnisation intégrale de la taxe d'habitation "dégrevée", sans d'ailleurs jusqu'ici avoir du tout indiqué comment il procèderait.

Le pire c'est bien entendu qu'ensuite lorsque du fait d'une absence ou par inadvertance, l'État vient à dire quelque chose qui s'approche réellement de la vérité, il ne reste plus personne pour le croire. Et les retraités ont toutes les raisons de craindre que ce premier hold-up sur leur pouvoir d'achat ne soit pas le dernier dans un univers politique qui n'a plus ni foi, ni loi.

Cordialement.

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ouiyaka 4 octobre 2017 - 5:11

Les citrons en ont assez
L’article dit tout.
Macron est un énarque parmi les énarques. Tant que la France sera dirigée par ces foutriquets qui ne savent rien de la vie des français, ne rêvez pas. Ils ne sont pas là pour vous, ils sont là pour eux.
J’en ai eu plusieurs en stage, au cours de a vie professionnelle, je me souviens particulièrement d’un : il commençait ses phrases par « Nous les élites de la nation !!!.. » Tout un programme !
Oui les retraités peuvent résister et manifester, il leur suffit de faire la grève, LA GREVE DU BENEVOLAT .
Je souhaite que quelqu’un lance ce formidable programme : DEMISSIONNEZ de tous ces postes où vous donnez de votre temps, de vos compétences et souvent de votre argent.
Plus personne pour les permanences des restau. du cœur, plus personne pour les assoc. d'alphabétisation, d’insertion, les épiceries sociales, plus personne pour accompagner les jeunes dans les clubs sportifs, etc. Stop au dévouement en faveur des autres. RETRAIT des RETRAITéS.
Le système devra reconnaitre qu'après avoir travaillé toute leur vie les retraités ont le DROIT de vivre en proportion de ce qu'ils ont accumulé en patrimoine et en points de retraite. J'ai commencé à 48 et 50 heures la semaine, plus cours du soir et du samedi, ma femme a cessé de travailler pour élever nos 4 gosses , et cet enfant gâté voudrait m'expliquer que j'ai trop bien vécu.., que je dois payer pour les actifs d'aujourd'hui? Fort heureusement aucun de mes enfants ne pense ainsi.
La réforme des retraites pour faire retrouver un peu d’air aux caisses, c'est d'abord la fusion des régimes, l'abandon illico de tous les avantages incroyables des polico plus ou moins fonctionnaires pour beaucoup d’entre eux.., des régimes de la SNCF, de la banque de France et que dire d’ex-France Télecom, d’EDF la super gourmande…et de toutes les ponctions imposées au régime général.
Je disais l'autre jour : j'envie nos parents : ils étaient partis de loin mais au fil des années ils ont vu leurs salaires puis leur retraites s'améliorer. Ils ont connus les plaisirs de rouler en automobile de plus en plus confortables et sûres, sans batteries de radars tirelires et répressifs, de voir les vacances s‘allonger : leur cercle de liberté s’élargissait avec le temps, ils ont vu grandir des enfants et petits-enfants qui vivaient mieux qu'eux , au même âge. Pour nous, dirigés depuis des années par des guignols ce n'est bien sûr plus le cas. La REGRESSION est EN MARCHE
« Plus que je pédale moins vite, moins qu’ j’avance davantage »
OUI RETRAITES (encore) AISES (pour l’instant), MANIFESTEZ PAR SOUSTRACTION. CESSEZ DE DÉPENSER DANS LES NOUVELLES TECHNIQUES, LES LOISIRS, la RESTAURATION, les cadeaux aux petits-enfants. Arrêtez les samedis et dimanches à la Croix Rouge, au Secours catholique ou populaire. Cessez de suppléer les carences des pouvoirs publics, fermez les clubs et autres services rendus et allez à la pêche
Alors peut-être, prendront-ils enfin conscience que les retraités sont partie intégrante ACTIVE et A BON PRIX de la population.
RETRAITES QUI ETES A LA LIMITE DE LA PAUVRETE ou Y SONT DEJA, n'hésitez pas à quémander auprès de tous les organismes dits sociaux, n’ayez pas honte. Ont-ils honte de se goinfrer pendant que vous souffrez ?
Dans 5 ans, dans 10 ans, nous ne serons peut-être plus là, mais ceux qui nous suivent peuvent s'attendre au pire.

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Thierry. BENNE 6 octobre 2017 - 8:46

RÉPONSE À @OUIYAKA

Si je n'adhère pas aux solutions les plus radicales que vous préconisez, je déplore tout comme vous l'indolence relative de la plupart des retraités, qui visiblement n'ont pas pris conscience de leur importance politique et de la force qu'ils peuvent représenter s'ils daignent enfin se mobiliser. 17 millions de retraités (pensions de réversion comprises), c'est en effet plus du quart de la population du pays et plus du tiers de son corps électoral.

Il ne s'agit certes pas de renverser la table, ni selon le langage particulièrement fleuri de notre Président de "foutre le bordel", mais d'imposer au Gouvernement comme aux institutions de retraites la présence et la représentation indispensables des retraités en fonction même de leur importance dans la Nation. On arrive à ce paradoxe en France que les retraites se décident exclusivement entre actifs, les retraités étant considérés comme des incapables majeurs sans bien entendu que cela ne gêne personne, même parmi ceux que la moindre injustice interpelle et indigne au point d'ameuter tous les médias.

Cette bataille pour une représentation officielle- normalement imperdable tant la situation actuelle bafoue tous les principes d'égalité, de démocratie sociale et instaure une insupportable discrimination par l'âge contraire à la CEDH – est absolument primordiale, parce qu'elle seule permettra une action continue et coordonnée des retraités, là où pour l'instant quelques manifestations épisodiques et clairsemées ne font clairement pas bouger les choses.

Mais le retraités n'exerçant plus aucune profession ne peuvent donc se syndiquer, il leur reste par des associations ou par d'autres moyens (médias, élus, réunions etc.) à prouver qu'ils existent partout où ils peuvent le faire.

Bon courage!

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Pollux3113 30 mai 2018 - 9:48

CSG/retraites
Si le retraités étaient moins stupides, aux prochaines élections, ils devraient se faire entendre en "virant "ceux qui les plument comme des oies et leur rappeler que certains dont je fais partie travaillaient 44 h/semaine,avaient 4 semaines de congés,partaient à 65 ans. Encore un rapport de "cons"et de dépense inutile pour conclure qu'une personne qui à travaillé pendant 40 ans a plus de chance d'être mieux nantie qu'un jeune qui démarre dans le vie…et heureusement…sinon pourquoi travailler et vivions alors des aides sociales.Pour reprendre une formule célèbre,sachant que nous sommes une force électorale: "retraités unissons nous"et virons ces députés uniquement intéressés par leur propre réélection par un vote responsable et utile. Nos grands inspecteurs des finances,après la suppression de la 1/2 part envisageraient la suppression de l'abattement des 10%.J'ai une retraite supérieure à la moyenne, j'ai exercé en profession libérale.Mon temps de travail était plus proche des 45/48H/par semaine que des 35h effectuées par mes collaborateurs.

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