Des milliers d’Africains et d’autres migrants sont bloqués à Lampedusa. Les institutions italiennes et européennes semblent impuissantes. Que faire ?
Le président français Emmanuel Macron a réagi rapidement en renforçant les contrôles aux frontières franco-italiennes pour empêcher les migrants d’entrer sur le territoire français. De telles actions semblent hypocrites, étant donné que M. Macron parle sans cesse de solidarité européenne et pointe souvent du doigt l’Italie et les pays d’Europe centrale pour leurs politiques migratoires.
Etat-providence, fraude, intégration et manœuvres politiques
L’Allemagne, autrefois championne de la « Willkommenskultur » (la culture d’accueil), a déjà intensifié les contrôles aux frontières avec l’Autriche et la France et renforce désormais la police des frontières autour de la Pologne et de la République tchèque. L’Italie est donc de plus en plus isolée. La Commission européenne a réagi aussi en mettant en place des politiques qui permettraient aux pays membres de l’Union de maintenir plus longtemps les migrants demandeurs d’asile dans les camps. Les Verts allemands, qui font partie de la coalition au pouvoir en Allemagne, s’y sont opposés mais ont dû céder face à leurs partenaires de coalition. Même si la nouvelle législation européenne peut fonctionner en tant que mesure d’urgence, elle ne s’attaque pas à la cause profonde du problème.
Cette cause, elle est dans le fait que la vie est meilleure en Europe,  principalement en France, en  Allemagne, en Norvège, en Suède et au Royaume-Uni. Surtout à cause de leurs systèmes de protection sociale. Un attrait irrésistible pour beaucoup. On le sait, de nombreux migrants envoient dans leur pays d’origine une partie de leurs prestations, devenues une source de revenus importante, notamment en  Afrique du Nord. De toute évidence, telle n’était pas la vocation initiale du système de sécurité sociale d’aucun pays européen. En conséquence, il existe un débat de plus en plus vif sur le contrôle et la restriction de ces envois.
Il est essentiel de préciser que naturellement, les réfugiés dont la vie et la liberté sont menacées dans des systèmes autoritaires, comme celui de l’ex-Union soviétique, doivent être accueillis. Cependant, ils doivent respecter les coutumes et lois de leur pays d’accueil. Ils y ont cherché refuge, le tenant pour plus sûr et plus porteur d’avenir que le leur, ils doivent donc s’y adapter.  L’Europe a besoin d’une migration régulée pour contrer le vieillissement de sa population, mais aussi  contrôlée. Les migrants doivent contribuer positivement à l’économie.
Pourtant, les réglementations dans certains pays peuvent rendre difficile leur intégration sur le marché du travail. Si quelqu’un manque d’expérience professionnelle mais touche un salaire minimum déjà élevé, s’il est difficile de licencier un travailleur qui ne convient pas, pourquoi une entreprise prendrait-elle le risque d’’embaucher ? Si les aides sociales sont importantes, la tentation n’est-elle pas grande pour un migrant d’utiliser toutes les astuces à sa disposition pour les toucher sans travailler ? L’économiste Milton Friedman l’a très bien exprimé : « Vous ne pouvez pas avoir simultanément une immigration libre et un État-providence. »
Que faire ? Mettre en place un contrôle renforcé par Frontex, lancer des procédures d’immigration contrôlées dans les pays d’origine, encadrer l’assistanat et assouplir le droit du travail.
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8 commentaires
 » L’Europe a besoin d’une migration régulée pour contrer le vieillissement de sa population, mais aussi contrôlée. »
Oui, mais pas d’une migration provenant d’une autre civilisation qui a pour ambition de remplacer la nôtre.
Personnellement, je ne crois même pas au besoin de « contrer le vieillissement de notre population ».
Le ratio actif/retraité, très défavorable en ce moment, n’est qu’un indicateur temporaire pour la raison simple que personne ne vit éternellement. Puisque notre démographie est en baisse continue depuis les années soixante-dix, mécaniquement, le nombre de retraités vivants sera amené à se réduire et notre ratio à se rééquilibrer naturellement. Dès 2030.
Ce que nous pourrions faire, au lieu de nous reposer sur l’immigration, ce serait imiter les grandes puissances économiques asiatiques, tels la Corée du Sud et le Japon qui font face au même phénomène de ralentissement démographique… mais différemment. Elles misent principalement sur la robotisation de l’industrie, l’automatisation des tâches et, surtout, un plus haut niveau d’études de leur population. Ces mesures favorisent la compétitivité, donc les exportations, et concourent à la hausse continue du niveau de vie global, donc une hausse des salaires même dans les emplois les moins qualifiés. Et le recours à la main d’Å“uvre clandestine devient caduc.
Tandis que s’en remettre à l’immigration pour régler aussi bien nos problèmes économiques que démographiques, c’est un suicide national : tout le monde commence à l’admettre, désormais.
Que faire? 1- Sortir de l’UE qui nous empêche de protéger nos frontières et organise (mais si mais si), cette invasion. 2- Plus personne ne rentre chez nous, les Australiens le font (bateaux confisqués, équipages en prison, « migrants » ramenés chez eux). 3- Nos « dirigeants » veulent ils le faire? Non, il y a donc un gros problème à ce niveau.
Non, la politique d’immigration relève des Etats. Ce n’est pas la faute de l’Europe si la France n’a jamais fini avec son Etat providence ! Par ailleurs, l’invasion de os pays depuis l’Afrique est bien organisée par les Etats autocrates et la Russie qui est présente. Elle a d’ailleurs essayé aussi par la Biélorussie…
Que faire?… les renvoyer chez eux par les mêmes moyens et mêmes combines et chemin qu’ils ont utilisés pour venir, c’est pas plus compliqué. (en gros, vous les embarquez dans des bateaux que vous larguez au large des côtes africaines, leurs frères africains viendront les secourir)
Et mettre fin à l’état « providence » ? (Perversion du langage d’ailleurs)
Je suis bien d’accord avec ce que dit Monsieur Michael Von Lieschtenstein. Et malheureusement aucun homme ou femme politique n’a le courage de le dire et d’agir en conséquence.
Je rajouterai aussi que, pour moi, la situation actuelle montre que les institutions crées après la 2e guerre mondiale, ONU, FMI, OMS, etc ne remplissent pas leur rôle. Certes les émigrés renvoient de l’argent dans leurs pays. Mais nous devrions créer des emplois sur place, et réduire la corruption, pour que ces émigrés n’émigrent plus.
Dans le lien avec votre idée, je songe de plus en plus, ces temps-ci, que nous devrions ouvrir des universités françaises dans les pays d’émigration. Au lieu d’accueillir des étudiants étrangers.
De cette manière, nous pourrions ancrer la formation que notre enseignement supérieur dispense au niveau local (en employant même éventuellement des enseignants locaux), et construire un lien direct avec l’économie sur place qui aurait alors à sa disposition un vivier d’embauches. Tout en asséchant efficacement une filière d’immigration souvent détournée, par ailleurs.