Elon Musk va-t-il quitter l’administration Trump ?

La Maison-Blanche a démenti mardi soir un départ, annoncé par des médias généralement bien informés comme imminent du gouvernement d’Elon Musk, qui est à la fois principal animateur du DOGE, le ministère à l’efficacité de la dépense publique, et patron du groupe automobile Tesla. A la tête de DOGE, Elon Musk a organisé des coupes sombres dans les dépenses fédérales, dont certaines étaient justifiées et d’autres catastrophiques, avec suppression de postes essentiels obligeant à réembaucher en urgence des fonctionnaires licenciés, une politique qui n’a, malgré des similitudes dans les slogans, rien à voir avec la méthode de Javier Milei en Argentine, aux résultats spectaculaires en termes de désinflation et de réduction désormais de la pauvreté.

Par ailleurs, en raison de son engagement politique et de son style de communication abrasif, les ventes mondiales de Tesla ont baissé de 13% au premier trimestre sur un an pour se situer à un niveau bien inférieur aux prévisions des analystes. Tesla est pris à partie (vandalisme, appels au boycott, manifestations) aux Etats-Unis et dans d’autres pays depuis que son patron est devenu un proche conseiller de Donald Trump. Sur les trois premiers mois de l’année, Tesla a remis 336.681 véhicules à leurs propriétaires contre 386.810 lors de la même période en 2024.

L’action Tesla chutait de 5,16% à la Bourse de New York mercredi, à 256 dollars, après un record à plus de 480 dollars en décembre. Elle a perdu presque 37% depuis le début de l’année. Des données montrent un effondrement des ventes de Tesla depuis plusieurs mois dans de nombreux pays, en particulier en Europe de l’Ouest. Pour le seul mois de mars, elles ont chuté de 36,8% en France et de 63,9% en Suède. Elles sont tombées de 56% au Danemark au premier trimestre.