Avec des idées en forme de girouette, M. Bayrou ne cherche qu’à rassembler pour durer. Peu lui importent les coûts et risques qu’il fait courir aux Français.
Bayrou serait-il le dernier idiot utile de la gauche ? Il semble prêt à tout pour éviter une censure qui mettrait fin à sa fonction à la tête du gouvernement. Toujours traître à son camp, il avait appelé à voter Hollande contre Sarkozy en 2012, et en février 2017, contre Fillon, il avait déclaré à Macron qu’il ferait tout pour l’aider. Mais il aide surtout la gauche qui le mène par le bout du nez.
Un budget d’expédients
 Son ministre de l’Économie, Eric Lombard, voudrait appliquer aux revenus de 2025 les mesures qu’avait inscrites son prédécesseur dans le projet de loi de finances, à savoir la création d’une contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR) établissant un taux minimal d’imposition de 20 % pour les contribuables célibataires gagnant plus de 250 000 euros et les couples gagnant plus de 500 000 euros, ainsi qu’une hausse de la flat tax sur les dividendes, les intérêts… de 30 à 33 %. A défaut de pouvoir faire rétroagir ces mesures sur les revenus de 2025, il demanderait aux contribuables dès le premier semestre 2025 un acompte sur la base des revenus 2024, éventuellement remboursable en 2026.
Mais M. Lombard, rocardien et ancien conseiller du socialiste Michel Sapin, aurait émis d’autres idées plus sympathiques encore auprès de ses amis parlementaires et syndicalistes de gauche. Avec Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, contaminée peut-être par l’OCDE où elle a représenté la France depuis sa défaite aux législatives en 2022, il serait prêt à mettre en place une nouvelle taxation du capital, une sorte de mini taxe Zucman, cet adepte de Piketty qui veut instaurer  un impôt minimal mondial de 2 % sur la fraction du patrimoine supérieure à un milliard d’euros. Le journal L’Opinion rappelle que M. Lombard, alors dirigeant de la Caisse des dépôts, avait d’ailleurs exprimé ses sympathies marxistes le 4 octobre 2022 sur BFM Business : « La pente naturelle du capitalisme, bien démontrée par Thomas Piketty, c’est que le capital s’accroît alors que la part qui va aux salariés n’augmente pas spontanément. Et c’est pour ça qu’on n’y arrivera pas si on ne baisse pas le rendement du capital. » Il réjouit bien sûr ses amis communistes, socialistes et écologistes. Les députés écologistes, derrière Eva Sas et Clémentine Autain, ont déposé une proposition de loi, enregistrée le 7 janvier, instaurant un impôt plancher « de 2 % sur le patrimoine des ultra riches, quelque 4 000 contribuables dont le patrimoine serait supérieur à 100 millions d’euros, et ils en attendent un rapport de 15 à 25 milliards d’euros, sans comprendre que les mauvais impôts chassent les riches et que de ce fait « les hauts taux tuent les totaux » comme le disait déjà Barthélemy de Laffemas, ministre de Sully.
Des mesures coûteuses
Par ailleurs M. Bayrou s’est dit ouvert à une renégociation de la réforme des retraites. Et le patron du PS, Olivier Faure, propose de sacrifier le Fonds de réserves pour les retraites afin de financer le retour à la retraite à 62 ans. Les quelques gains opérés par les mesures d’âge de la réforme de 2023 risquent donc d’être anéantis. Avec la CFDT, M. Bayrou pense qu’une retraite par points serait une solution de sortie par le haut du débat sur les retraites. Mais une retraite par points ne changerait rien au déficit démographique qui plombe le système français de retraite par répartition, elle ne modifierait que les modalités du partage entre les pensionnés des cotisations versées par les actifs de moins en moins nombreux chaque année. Le coût des retraites pour l’Etat, qui était de 130 Md€ en 2023, ne serait pas réduit mais augmenté.
Alors que la gauche met la pression pour augmenter toutes les dépenses publiques, les ministres ne pensent qu’à défendre leur propre budget, inconscients de l’état de la France. Au ministère de l’Education, Elisabeth Borne veut se battre pour éviter les suppressions de postes alors que les effectifs des élèves diminuent : 350 000 élèves de moins entre 2017 et 2023, et cette baisse s’est poursuivie en 2024 au même rythme. Selon une note de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), « La baisse devrait se poursuivre aux rentrées suivantes, pour atteindre un effectif prévisionnel de 5 993 100 élèves à la rentrée 2028, soit 346 800 élèves de moins qu’à la rentrée 2023. »
Parallèlement, les taux d’emprunt augmentent, de 3,38% pour les taux souverains français au 9 janvier contre 2,54 % en Allemagne, ce qui alourdira la charge de la dette. Et le taux de croissance attendu pour 2025 initialement prévu à 1,2% en septembre devrait plutôt être ramené à 0,9%, sinon moins.
D’indispensables réformes
Malgré cela, l’Etat continue de s’endetter pour payer les soins et les pensions des Français et, non content d’être en grave déficit, il achète des entreprises. La cession de 80% d’Alcatel Submarine Networks, leader dans l’installation des câbles sous-marins par le finlandais Nokia à l’Etat français, via l’Agence des participations de l’État (APE), a été finalisée le 3 janvier.
Le gouvernement pense plus à augmenter les impôts qu’à réduire les dépenses. Et il va dans le mur à défaut d’engager de vraies coupes claires dans les dépenses publiques en réduisant drastiquement le nombre et l’importance des 434 opérateurs de l’Etat recensés par le « jaune » du projet de loi de finances 2025, en supprimant certains services publics (audiovisuel par exemple), en abolissant le statut de la fonction publique comme l’ont fait, hors fonctions régaliennes, de nombreux pays tels que la Suède, le Danemark, le Canada, la Nouvele-Zélande…, en abaissant les effectifs de la fonction publique (cf. l’exemple actuel anglais ou celui du Portugal de 2006 à 2011), en sabrant dans les régimes sociaux, en privatisant plutôt qu’en accroissant l’intervention de l’Etat dans les entreprises… A défaut nous serons contraints de le faire, dans des conditions beaucoup plus mauvaises, par les institutions internationales que nous aurons dû appeler au secours comme la Grèce en 2012.
Hélas, il faut craindre que Bayrou, à l’image de Barnier mais en bien pire, se montre incapable d’emprunter la voie de la réforme.
16 commentaires
Pour M.Lombard ,il faut diminuer le rendement du capital pour augmenter les salaires?? C’est un ministre de l’économie qui est capable de dire une pareil connerie?? On est vraiment mal barré dans ce pays.
On peut compléter à propos de la personnalité de François Bayrou ; quelles sont ses idées, son projet politique ?
C’est le vide.
Sa ligne de conduite consiste à naviguer dans le marigot, en vendant ici et là le prix de sa nuisance ou de son ralliement…
Vous préférez l’instabilité politique ?
Mais ce type est l’instabilité même. Vous préférez qu’il sabote l’économie du pays, ainsi qu’il le fait?
ce gouvernement va vers un échec certain pourquoi ? et bien vous le dites : pas de réformes mais des taxes et impots en hausse donc le fmi va nous faire visite qui ne sera pas amicale loin s’en faut !
Avant tout pour faire durer le destructeur nommé Macron ! le suppo de Macron et le collabo de la gauche laïque fainéante et destructrice. C’est cela avant tout Bayrou comme il a toujours fait tout au long de sa carrière politique, le carriériste modèle qui va finir avec une grosse rente Républicaine pour y avoir glandé toute sa vie.
La laïcité n’a rien à voir avec l’économie ! Sauf erreur de ma part c’est la séparation de l’état et des religions. A mon grand dam, la loi de 1905 reconnaît leur existence!
Notre pays est communiste selon nos propres critères (dépenses de l Etat > 50% du PIB : ici 57% , en augmentation… ) . Et on ne sort pas du communisme par le haut, on n’en sort que par la ruine. Donc arrêtons de pleurer sur le lait renversé (il y a fort longtemps , peut être même dès le départ) . Tout le reste est à l’image de romans chinois : on sait tout de suite qui est le mort (ici le pays) , on sait qui l’a tué , il y a foule de protagonistes plus ou moins hauts en couleur , le lot de traitres (ici Bayrou) , et tout le plaisir consiste à regarder les péripéties du récit. Dans notre cas : ferons nous un détour par la case des boutiquiers Le Pen avant de nous taper Mélenchon ? Combien de temps Mélenchon se fera t il déborder par ses alliés théocrates ? Une guerre viendra t elle rebattre les cartes et abattre les murs ? Guerre civile ou guerre étrangère ? les deux ? Une chtite épidémie pour pimenter (et ré-enfermer tout le monde ) ? Nous vivons une époque normale finalement aux regards de l Histoire . Les années calmes et fécondes d’après guerre auront été tout de même un sacré bon répit . Regardons les cerisiers fleurir , c’est bientôt le printemps .
Et pendant ce temps les français de base sont dans la M…….e la France est ingouvernable et tout le monde s’en fout en regardant sont nombril ou cela va finir car les extrêmes foutent la M…..ils ne savent que faire que cela comme d’hab.
C’était à prévoir! Ce type n’a jamais eu de caractère ni de conviction.
Pas de problème avec Bayrou, la France n’est pas encore prête pour de véritables réformes, il y a encore beaucoup trop de citoyens qui profitent de l’État à divers degrés, entre fonctionnaires, politiciens, allocataires, etc..et qui ne veulent aucun changement drastique, sauf si ils en profitent au détriment des autres. Laissez Bayrou dégrader encore plus la situation, cela nous amènera plus vite vers “la destruction créatrice” pronée par certains. La destruction, il y aura, c’est certain, quelle sera sa créativité, c’est l’inconnu.
Eh ouis ! L’IDIOT DU VILLAGE et son garde-champêtre Macron !
Un cutéreux soumis à son chantre prétentieux, battant la mesure, mais incapable de jouer juste !
Nous sommes probablement le seul pays a avoir ” une extréme gauche ” et une ” extréme droite ” qui toutes les 2 ne tiennent pas compte de ” l’économie de marché ” globale .
en résumé , il y a 70 millions de Gaullois raleurs qui refusent de voir les 6 Milliards d’habitants qui les entoure (avec un PIB / habitant qui progresse pour l’OCDE) et surtout sont persuadés de faire mieux que n’importe quel autre pays .” je lave plus blanc que blanc ”
C’est quoi le formulaire d’adhésion aux BRICS ?
Nous ne sommes qu’une puissance moyenne dorénavant . Fini Louis XIV , Napoléon 1er , De Gaulle .
La gauche est le parti des envieux (et des aigris) comme le montre la fiscalité qu’elle préconise.
Quant au reste… Personne n’attend rien de Bayrou.
Pour une fois pas d’accord du tout avec ce texte de maître jean-philippe Delsol . Pourquoi ?
1/ par ce que que celui-çi tombe dans le piège fatal de nous parler des “RETRAITES” comme s’il n’y avait qu’un seule régime de retraites en France, alors qu’en fait il y en a plus de soixante différentes présentant des modes
de cotisation et des niveaux de remplacement n’ayant rien à voir.
Pour simplifier, ces soixante régimes peuvent être regroupés grossièrement en quatre types de nature totalement divergente:
a/la retrraite Sécurité sociale qui est le socle commun des retraités du privé et dont la gestion est parfaitement
opaque, (la Cour des comptes s’est refusée régulièrement à donner son blanc sein) et qui reste ouverte à toutes
les manipulations comptables, laquelle semble être en déficit, selon les années mais sans excéder,pour ce qu l’on
en sait les dix ou quinze milliards par an.
b/La Caisse fusionnée récemment AGIRC ARRCO qui fonctionne comme étant la Caisse Complémentaire du
privé et qui n’appartient pas à L’Etat, contrairement à ce que les politiques laissent entendre.
elle ne semble pas en déficit jusqu’à maintenant, d’après les rapports du COR qui ont pour caractéristique de se
contredire dans le temps, c’est à dire au fil des années.
c/ Les retraites du Service public (fonctionnaires d’Etat, fonctionnaires territoriaux, hospitaliers et militaires
auxquels viennent s’ajouter les Sociétés Nationales (SNCF, L’ ‘EDF, La Poste la RATP et bien d’autres entités
lesquelles ont comme caractéristique de ne pas posséder de Caisse de Retraite puisque tous les mouvements
financiers se font de façon anonyme sur les comptes du TRESOR.
Ceci permet à ses supporters de nous dire régulièrement qu’il n’y a pas de déficit, sauf que la triste réalité est
que pour cet ensemble “Service Public”le déficit annuel tourne allègrement autour d’un minimum de 100
milliards, au dire des experts indépendants, ce que maître Delsol n’a pas démenti, autant que je sache.
d/ l’ensemble artisans, commerçants et assimilés qui eux ont un régime encore différent des entreprises du
Privé et qui ne jouissent pas de mesures qui les favorisent
Bref, je tiens à revenir sur l’essentiel à savoir que les régimes en place actuellement sont globalement
très inégalitaires financièrement, et ce dans des proportions considétables en faveur du Secteur Public
dont on occulte la situation hautement privilégiée, et pire qui ne fait jamais l’objet de réforme, bien
au contraire.
En effet les différentes mesures prises d’années en années en terme d’allongement de la durée de cotisation,
de hausse des taux de cotisation récurrente et de faiblesse de l’indexation des pensions ne touchent
généralement que les retraites du privé qui sont toujours dans le viseur des politiques , de gauche comme
de droite,
Enfin pour en finir avec la fixation rigide de l’âge légal de la retraite il faut précisément revenir au système par
point acquis durant le temps exigé pour une retraite complète qui est la seule façon équitable de régler le
problême, sachant que des mesures existent déjà pour la question de la pénibilité.
Ce système fonctionne depuis des décennies à l’AGIRC et n’est contesté par personne sauf par certains qui
préfèrent partir à soixante ans voir même avant.
Il faut enfin rappeler que le régime de retraite français est un régime “CONTRIBUTIF” et non pas une allocation
que l’Etat dans sa générosité offre à celui qui part en retraite
En résumé, ce dossier brûlant nécessite un minimum de rigueur et d’objectivite dans son analyse et
par conséquent ses solutions
Essentielliste
Dans ce climat de guerres multiples ce genre de citoyen du Centre Mou et exactement celui qu’il faut éviter comme Chef. Déjà Macron représente un danger à lui seul; aidé par Bayrou il devient une catastrophe.