Notre récent article sur la gouvernance de l’Agirc-Arrco n’a pas plu. Le directeur de la communication de cet organisme a pris la plume pour exercer un droit de réponse tout à fait légitime dans les colonnes de « Contrepoints », qui publie certains de nos textes. Nous maintenons pour notre part nos arguments et entendons discuter pied à pied les principaux griefs qui nous sont adressés. Tout en allant encore plus loin dans notre enquête.
I – Où sont les représentants du privé dans la direction de l’AGIRC-ARRCO ?
Avec 23 millions de cotisants et 16 millions de retraités (année 2018), l’Agirc-Arrco est la plus importante caisse de retraite complémentaire du secteur privé. On pourrait donc s’attendre à ce que sa gouvernance reflète prioritairement la clientèle de ses cotisants comme celle de ses retraités.
Certes nous admettons bien qu’un cadre dirigeant de la SNCF cotise à cette institution (bien que les cheminots aient, eux, un autre régime, spécifique), ou encore que celle-ci puisse recevoir les adhésions des syndicats et même d’entités qui œuvrent dans le domaine de la protection sociale, le plus souvent sous la tutelle étroite de l’État qui fixe la plupart des règles du jeu.
Non, ce qui nous chagrine, c’est que la gouvernance de l’institution à son plus haut niveau– président du conseil d’administration + directeur de cabinet + directeur de la communication quand même! – soit largement investie par des gens dont la carrière s’est souvent déroulée à l’abri ou aux frontières de la sphère publique, soit directement dans la fonction publique, soit dans des entreprises publiques ou encore dans des entités « sociales » à forte réglementation publique qui n’appartiennent pas véritablement au secteur des entreprises privées. Bref des gens que leurs parcours ont plus imprégnés de l’esprit du service public ou du secteur social réglementé que dotés des « identifiants » caractéristiques du monde privé : prise de risque, concurrence, initiative, liberté.
Nous ne remettons pas en cause leurs compétences théoriques. Mais nous sommes surpris, et regrettons, que les pilotes du navire-amiral des retraites privées appartiennent, malgré la parité revendiquée, à un monde très éloigné des risques, des règles et des contraintes du marché. Nous nous étonnons, et considérons comme anormal, que le secteur privé, qui regorge de cadres de valeur, soit apparemment absent de l’équipe qui truste les postes stratégiques de l’Agirc-Arrco.
II – La capitalisation marche mais elle est réservée aux… fonctionnaires et aux sénateurs
L’auteur du droit de réponse de l’AGIRC-ARRCO semble même plus scandalisé par le fait que nous défendons la capitalisation que par notre critique de la composition de leur direction.
En France, la capitalisation a mauvaise réputation. Elle évoque le capital, les placements productifs, notions suspectes, voire honnies dans notre pays. Elle a pourtant existé, avant la répartition, mais la guerre et l’évolution des esprits, l’hostilité de la gauche qui y voit une sorte de perversion de l’esprit même des retraites, assurèrent dans les années 1940 la victoire du système de répartition, devenu une sorte de dogme social.
Néanmoins, jusqu’à présent, l’expérience montre que sur le long terme – domaine privilégié des retraites – aucun autre placement n’est aussi performant qu’un placement boursier ou immobilier correctement conduit. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle tous les pays évolués, moins idéologiquement biaisés, ne cessent de favoriser la montée en puissance de la capitalisation, en gardant le plus souvent à la base un socle minimal de répartition. Notre pays s’y refuse. Cela en dit long sur le lamentable retard intellectuel en économie de nos prétendues élites.
Pourtant, la capitalisation existe bel et bien en France mais elle est réservée aux…fonctionnaires – le directeur de la communication de l’AGIRC-ARRCO en a profité très probablement – qui ont leurs propres fonds de pensionà titre obligatoire la retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) et la PREFON à titre volontaire, comme aux …sénateurs qui bénéficient d’un régime spécial par capitalisation fort avantageux.
Il est vrai qu’aucun système n’échappe à la fraude, ni à l’incurie. Les syndicats devraient le savoir puisqu’ils co-pilotent et sans apparemment trop réagir une institution publique et officielle – la Caisse nationale d’assurance vieillesse – dont les dossiers de liquidation sont gangrénés depuis des années par de très nombreuses erreurs (pas moins d’1 dossier sur 7 selon la Cour des comptes), tandis que les prestations sont la cible de fraudes multiples (âge, numéro d’immatriculation, domiciliation etc.) qui pour la plupart privent les retraités honnêtes d’une partie, pas toujours négligeable, de leurs droits (plus d’un milliard d’euros en cause pour les erreurs et 10 à 15 fois plus pour les fraudes!). Quel que soit le système, des contrôles réguliers et rapprochés sont donc nécessaires.
Techniquement, la capitalisation est cependant très supérieure à la répartition sur deux points au moins. Le premier, bien connu, est que ses cotisations immédiatement placées rapportent un revenu qui, capitalisé sur une durée moyenne d’un peu plus de 20 ans (= moitié de la durée de la carrière usuelle), dope la rente à la liquidation. Alors que la répartition qui distribue immédiatement le produit des cotisations, ne peut évidemment pas les faire prospérer. Le second avantage est beaucoup plus caché, à dessein : le mécanisme de la capitalisation procède d’un raisonnement mathématique rigoureux qui, correctement fait et revu, ne laisse aucune place à l’arbitraire ni aux erreurs de calcul. Il est de ce fait impossible, pour un gouvernement ou pour des syndicats qui s’entendent comme larrons en foire, de fixer le taux de revalorisation des retraites selon leur humeur, décidant une année de compenser l’inflation, l’autre année de ne pas le faire, la troisième année de la prendre partiellement en compte. Pour les retraités, c’est comme si chaque année ce taux sortait d’une pochette surprise, avec à chaque fois des règles du jeu différentes. La seule qu’ils peuvent prévoir avec quasi certitude, c’est le rabotage de leur pouvoir d’achat. Et eux, à l’inverse des actifs, ne disposent d’aucune représentation officielle et donc d’aucune instance de discussion ou de contestation, ni faut-il le rappeler, d’aucun recours.
III – Les pensions néerlandaises par capitalisation sont plus élevées que les pensions par répartition françaises
A chaque crise économique, financière ou boursière, il est presque rituel de s’apitoyer sur le sort des pauvres retraités néerlandais captifs d’un système de capitalisation au bord de la rupture. Sans prendre en compte le fait que les temps de crise ne sont pas permanents, qu’ils ont jusqu’ici été suivis de temps de reprise généralement plus longs au cours desquels la capitalisation fait le plus souvent mieux que se régénérer.
Le système néerlandais repose sur une architecture complexe, mais efficace de pilotages, de suivis et de contrôles. Ainsi, lors de la crise des subprimes, la moyenne des décotes boursières observées par l’OCDE était de 23% mais les Pays-Bas n’étaient qu’à 17% de baisse moyenne de leurs portefeuilles de retraite par capitalisation. Cette crise les a certes conduits à baisser leurs pensions à la marge, mais ils n’en assurent encore pas moins, à l’heure actuelle, taux de remplacement en brut de 70,9% des pensions par rapport au salaireprécédant la cessation d’activité, alors que le taux français s’établit à 60,1% soit quasi 18 % d’écart (OCDE – 2018). Ils ont donc de la marge pour voir venir, à condition de réaliser rapidement quelques réformes de structure rendues nécessaires par de nouvelles pressions démographiques et l’effondrement des taux d’intérêt, qui ont peu à peu asséché leurs réserves. Des réserves qui chez nous sont insignifiantes, puisque la répartition oblige à une redistribution immédiate et automatique des cotisations.
La répartition implique aussi que les recettes (cotisations) soient constamment au moins égales aux dépenses (pensions), un équilibre qui, la crise s’ajoutant à l’augmentation du nombre de retraités et à l’allongement de la durée de vie, devient de plus en plus incertain pour les mois à venir. Sauvegarde Retraites avertit d’ailleurs dans sa note du 14 octobre dernier que les déficits se creusent et que malgré le gel des pensions qu’elle a reconduit dans l’urgence, l’Agirc-Arrco se trouve obligée de puiser dans ses réserves. L’Association de retraités en profite pour rappeler « encore une fois la supériorité des systèmes mixtes conjuguant répartition (pour les régimes de base) et capitalisation (pour les régimes complémentaires), par rapport au « tout-répartition » privilégié par les pouvoirs publics.
Les tenants de la répartition n’en continuent pas moins à proclamer urbi et orbi la solidité indéfectible du système… à laquelle ils sont d’ailleurs les seuls à croire encore. Reste que, selon l’OCDE, les pensions néerlandaises figuraient toujours bien en 2018 parmi les plus généreuses entre tous les Etats membres.
IV – Une spécialité maison : l’exclusion des retraités
Le moins que l’on puisse dire, c’est que pas plus les syndicats de salariés que les organisations professionnelles d’employeurs ne sont « partageux ». Ils entendent bien conserver pour eux seuls la cogestion de ces retraites complémentaires (qui leur procurent quelques sympathiques revenus accessoires). Pas question que les retraités, pourtant partie prenante et premiers concernés, s’en mêlent. D’autres caisses sont nettement plus ouvertes, mais chez Agirc-Arrco, on ne compte aucun retraité parmi les 40 administrateurs, exactement comme la Caisse nationale d’assurance-vieillesse n’a pas jugé bon d’organiser la moindre représentation collective et élue des retraités. On pourrait parler de négationnisme social : les bénéficiaires sont censés accepter en silence la pension qu’on leur baille, dont les fluctuations – la plupart du temps incompréhensibles – sont à l’entière discrétion de ceux qu’ils n’ont pas élus et qui, sans jamais les consulter, rognent régulièrement leur pouvoir d’achat. Or au vu des résultats actuels, on ne peut pas dire que la cogestion soit un franc succès, comme le pointe Jacques Barrot qui déplore à juste titre sur le site d’Atlantico que » les caciques syndicaux restent en place après avoir contribué à provoquer de gigantesques déficits ». Que l’État veuille remettre de l’ordre ne surprend pas. Mais pourquoi s’obstine-t-il à maintenir un apartheid insultant qui, en violation de la Constitution et des traités, boute déjà les retraités hors de la (peut-être) prochaine Caisse nationale de retraite universelle ? Cette situation est tellement scandaleuse qu’elle a fait au début de l’année l’objet d’une plainte collective portée au sein du Mouvement National de Défense des Retraités par 32 associations regroupant plus de 2 millions de retraités auprès de la Défenseure des droits, dont la décision est attendue dans les tout prochains mois.
V – L’AGIRC-ARRCO: le cheval de Troie du gel des pensions
Enfin, cette réponse serait incomplète si elle passait sous silence le rôle extrêmement trouble de l’Agirc-Arrco dans l’instauration, puis le maintien peu ou prou du gel des pensions depuis 2015. Cette politique de pain sec aggravée par le matraquage fiscal et social de l’État se traduit aujourd’hui par une perte de pouvoir d’achat que l’on peut estimer, depuis 2013 et pour beaucoup de retraités, à presque 3 semaines de pension sur une année civile qui en comporte 52. Et ce splendide résultat est largement dû à l’initiative de l’Agirc-Arrco qui a décidé, en s’y reprenant à plusieurs reprises, de geler sur plusieurs années le montant nominal des pensions, laissant à la charge des retraités le poids quasi-intégral de l’inflation. Pour des partenaires sociaux qui se vantent d’être attentifs au sort des retraités, c’est déjà critiquable. Mais le pire est que l’Etat – comme on pouvait le craindre – s’est immédiatement engouffré dans la brèche pour bloquer à son tour la revalorisation des retraites de base, repoussant sans cesse et abusivement la date d’effet d’éventuelles revalorisations et en profitant dans la foulée pour asséner à la plupart des retraités une augmentation non compensée de CSG. Belle coordination dans ces hold-up sur le pouvoir d’achat, qui amènent inévitablement à se demander ce que les deux compères ont bien pu se promettre l’un l’autre.
Le vrai visage de l’Agirc-Arrco est donc loin d’être aussi angélique que ne le laisse entendre sa communication très avantageuse. Tout simplement parce que, quel que soit le système, les retraites impliquent inévitablement trois acteurs : les employeurs et indépendants, les salariés, les retraités. Ce qui importe surtout aux premiers, c’est le plafonnement des cotisations ; aux seconds, la durée de leur carrière ; aux derniers, le maintien de leur pouvoir d’achat. Exclure un des partenaires, en l’occurrence les retraités, déséquilibre tout le système, provoquant des injustices, des abus ou pire encore, comme le prouvent des gouvernances qui sacrifient les intérêts des retraités à ceux des actifs. Pourtant, si ces derniers se donnaient la peine de réfléchir, ils se rendraient compte qu’un jour ou l’autre ils seront eux-mêmes retraités et subiront à leur tour les avanies, l’ingratitude, les vexations qu’ils ont infligées à leurs prédécesseurs, qui – l’auraient-ils oublié? – n’étaient autres que leurs parents. Mais visiblement, à l’Agirc-Arrco on n’en est pas encore à ce stade avancé de réflexion ! En attendant, la mission de l’AGIRC-ARRCO est de défendre les retraites du privé et une solution serait d’intégrer massivement dans son équipe de direction et au plus haut niveau plusieurs anciens et vrais cadres du privé.
15 commentaires
En sept minutes , j'ai tout lu et vous avez TOUT dit sur l'essentiel.
La situation présente est parfaitement expliquée .
Elle exclut quasi parfaitement la représentation des retraités du secteur privé et viole la règle d'égalité républicaine.
Retraites et financement de l'économie française
Il est un autre effet néfaste des retraites par répartition, que vous devriez citer dans votre argumentation; et ce, en premier parce que le plus dévastateur et sournois et, ainsi moins perçu.
La redistribution immédiate des fonds collectés fait qu'ils ne peuvent satisfaire sur les marchés financiers les besoins de financement en capital des sociétés françaises.
A défaut, ce sont les fonds de pension étrangers, américains au premier chef, qui les satisfont. Ainsi présents, voire majoritaires, dans le capital des sociétés françaises (CAC 40 et autres), ils dictent leur stratégie et imposent leurs pratiques financières, au mieux de leurs besoins actuels en trésorerie pour le service de leurs pensionnés et non dans l'intérêt de ces sociétés en matière d'emplois, salaires et, à terme, pérennité de l'activité.
Etrange situation, où
– les décideurs financiers étrangers ont plus foi dans les entreprises françaises que les décideurs français eux-mêmes;
– la valeur ajoutée des entreprises françaises finance les retraites des pensionnés étrangers plutôt que celles de leurs propres salariés.
Qui proclamera cette pratique suicidaire ?
Quelles élites y mettront fin ?
Pierre Moulin
X(49) IHEDN Banque Mondiale
Cher Monsieur,
Votre remarque est non seulement judicieuse, mais elle est éclairante quant aux multiples contradictions dont souffre notre pays, sévèrement atteint d'un gallicanisme économique rétrograde qui lui fait trop souvent préférer les approches idéologiques aux réalités du terrain. Et ce n'est pas la dramatique inculture économique que dispense obstinément l'enseignement officiel, qui incitera nos citoyens à développer le moindre esprit critique vis-à-vis des choix actuels, aux mains de tous ceux qui en profitent et qui n'entendent pas voir leurs privilèges remis en cause.
Par ailleurs, nous n'avons pourtant pas développé cet aspect des choses, parce que nous souhaitions nous centrer plus particulièrement sur la gouvernance et les choix spécifiques de l'Agirc-Arrco. Mais nous vous sommes reconnaissants d'avoir, en élargissant le débat, permis à nos lecteurs d'enrichir utilement leurs réflexions.
Bien cordialement: Th.B
main mise du public sur les retraites du privé.
Une situation hélas pas nouvelle. Déjà en 1993, en portant la durée du calcul des retraites de base de 17 à 25années E. Balladur diminuait de facto la seule retraite des travailleurs du privé. A l'époque, on n'a guère entendu les syndicats plutôt préoccupés par le sort des mineurs HBL et des enseignants. Il est temps de mobiliser les retraités qui ne doivent compter que sur eux-mêmes. Une bonne grève du bénévolat aiderait ces Messieurs à mieux respecter les anciens. C'est le seul langage qu'ils comprennent.
Bravo,
Merci pour cet article. Modeste ingénieur je ne me rendais pas compte du fonctionnement bâtard de cette caisse.
Dès qu’il s’agit de masses importantes de fric l’état s’en mêle et … ça ne tourne pas rond !
Je suggère de modifier votre profil : il n’existe pas de modestie pour exprimer une opinion personnelle
Quant à l’importance de vos métiers, pris au chapeau générique d’Ingenieurs, notre pays ( les électeurs) en voie de délitement avancé n’a pas résisté à la main mise de la caste de la botte de l’ENA ( IGF Conseil État Cour des comptes et Conseil Constitutionnel par cooptation ) sur les centres de décisions…en lieu et place de ce qui avait fait le développement des réussites nationales par l’extraordinaire formation des corps d’Ingenieurs
Merci pour la passion que vous mettez dans l’accomplissement de vos travaux.
Merci de faire un petit rappel de temps à autre
En effet les retraités du privé ont été privés ces dernières années de revalorisations correctes de leurs pensions. Ceci n'est probablement pas étonnant puisque les administrateurs ne semblent pas concernés…
Quand je pense qu'ils y a toujours quelque imbécile de service pour venir crier au scandale que les retraités sont plus riches que le jeunes ! La belle affaire !! Serait il anormal après avoir travaillé et cotisé pendant 44 ans de ne pas m'être constitué un modeste patrimoine ? Au cours de ma jeunesse j'ai aussi connu des fins de mois difficiles…
Description éclairante Merci pour cet excellent article
Et maintenant comment forcer une évolution dans ce sens?
retraite par capitalisation
Bien sûr que la retraite par capitalisation ça marche! Je touche une petite retraite du gouvernement canadien (je ne suis pas restée longtemps) mais si j'y avais fait toute ma carrière ma pension serait équivalente au salaire que je touchais. Pourquoi ne vous intéressez-vous pas au Régime des pensions du gouvernement du Canada ?
Re : retraite par capitalisation
Merci pour ce message ! On va s’y intéresser.
Cordialement
défense de la caste syndicale contre le privé
Merci Messieurs Lecaussin et Benne de votre réponse aux "Administrateurs" auto proclamés de notre Caisse de retraite fusionnée AGIRC/ARRCO.
Je considère que vous êtes bien trop complaisants avec ces dits "Administrateurs" qui gérent nos milliards avec une totale désinvolture et l'incompétence dans l'impunité générale.
Je m'explique: leur mission est d'assurer cette fonction de retraite du privé en respectant au mieux les règles assurantiels qui s'imposent et l'intérêt des salariés dont aucun représentant ne siège dans leur instance ainsi que vous le soulignez depuis des années
Que c'est-il passé depuis 30 ans et le livre blanc de Monsieur Rocard qui demandait une prise en compte de l'avenir pris sérieusement et non pas des décisions irresponsables quasi suicidaires pour cette institution ?
Les rapports du COR et l'affirmation des "responsables" nous ont expliqué que tout allait bien et que nous n'avions aucune raison de nous alerter pour notre futur.
Je considère que ces gens se sont comportés comme soit ignorants et incompétents soit les deux puisqu'il suffisait de regarder les courbes démographiques et l'augmentation de la durée de vie pour prendre immédiatement les mesures destinées à pérenniser le système dans lequel les salariés du privé cotisent des sommes gigantesques sans possibilité d'intervenir,et je veux parler en particulier de :
La présentation des compte de l'institution en synthèse et en détail avec les coûts de gestion de cette administration et les provisions faites pour assurer l'avenir comme toute institution d'assurance est tenue
les décisions prises concernant l'évolutions de la valeur du point de retraite et surtout de la valeur donnant les points acquis.
Tout cela est laissé à l'improvisation et à l'incurie des ces personnages qui,après nous avoir dit que tout allait bien ont retourné leur discours brutalement en prétendant que la faute venait de la "crise"
Résultat: une incapacité à servir les retraites du privé sauf à en dégrader le quantum de façon abrupte. J'en veux pour preuve l'effondrement du "taux" de remplacement qui m'est appliqué 19 ans après la mise en retraite, passant de 60% à 30% par le jeu d'une revalorisation misérable totalement mensongère.
Je tiens a votre disposition les chiffres
En résumé cette institution qui manipule des sommes gigantesques ramenées au PIB se trouve dans les mains d'incompétents irresponsables ;
Il est temps de refonder la retraite privée en France
Contre vérité
Bien sûr que le CA est composé par des actifs du privé car ceux sont eux qui versent les cotisations
La Retraite par répartition bien sûr puisque les retraités reçoivent leur pensions le 9 les cotisations qui ont été versé à CRAM le 30 du mois précédent ,donc si ces recettes étaient placées en capitalisation sur des fonds de pensions elle ne pourraient être versé à cette date aux retraités
Concernant le blocage des retraites complémentaires il faudrait préciser qu'au CA tous les partenaires ne signent pas ça avec le MEDEF comme par exemple la CGT qui n'a pas signé ça et pas plus que la décote de 10% pour ceux qui partent à la retraite avant 65 ans .
En ce qui concerne la CSG c'est le gouvernement qui décident et sachez qu'un syndicat s'y oppose non seulement pour l'augmentation mais sa suppression pour les retraités qui ont déjà payés sur leur salaire quand ils étaient en activité en signant des pétitions et en manifestant et en rencontrant des ministres
Vous trouvez normal qu'il n'y ait pas de retraités au C.A. vous feignez d'ignorer qu'avant d'être retraités nous avons aussi cotisé et il serait juste que nous ayons un droit de regard sur la gestion des fonds, sur les revalorisations, alors qu'aujourd'hui il règne une certaine opacité que les "partenaires sociaux" ne se pressent pas de dissiper.
Ensuite vous semblez confondre la pension du régime général versée par la Carsat le 9 du mois M+1(depuis Balladur) avec les pensions versées au début du mois M par les caisses complémentaires, vous devriez peut être réviser vos connaissances en la matière.
AGIRC-ARRCO : rien en fonctionne normalement !
Bonsoir,
Ce n’est pas uniquement la gouvernance de l’Agirc-Arrco qui pose un problème mais également tout le fonctionnement de cet organisme. Je suis retraité depuis le 1 er novembre 2020 c’est-à-dire depuis environ 15 jours ! A ce jour je ne connais toujours pas le montant, même provisoire, de la pension que doit me verser l’AGIRC-ARRCO, je n’ai pas d’échéancier, pas d’écrits. Rien, seulement une vague estimation qui n’a pas été actualisée depuis bientôt trois ans. Je précise que j’ai constitué mon dossier de demande de retraite il y a plus de six mois ! Depuis trois mois mon dossier en est au stade « nous calculons vos droits » ! Le personnel, retranché derrière ses murs est inaccessible. A l’AGIRC-ARRCO le salarié ou le retraité ne trouve AUCUN INTERLOCUTEUR ! J’ai un compte personnel sur leur site. J’ai bien cherché partout : il n’y a pas d’adresse postale où envoyer un courrier, pas d’adresse mail, pas de possibilité de contacter un vrai conseiller, pas de possibilité d’obtenir un rendez-vous. Uniquement un numéro de téléphone surtaxé qui aboutit sur une plateforme téléphonique. Les délais d’attente sont interminables, quand on vous annonce un délai de cinq minutes, vous en prenez pour au moins 15-20 minutes. Je rappelle que le numéro est surtaxé ! Quand enfin vous obtenez un correspondant vous comprenez vite que celui-ci n’est pas en mesure de vous apporter la moindre information sur votre situation : « nous ne communiquons aucune information personnelle par téléphone » !!! On croit rêver, ils ne peuvent vous fournir que des banalités et vous ne pouvez rencontrer personne !! Il y a une seule fois dans l’année (et pas tous les ans) quelques jours où il est possible d’obtenir un rendez-vous. D’une part la demande est telle qu’il est très difficile de trouver un créneau libre, mais d’autre part vous n’êtes pas mieux renseigné que par téléphone, enfin encore faut-il que ce dispositif exceptionnel tombe au moment où vous en avez besoin. Le seul avantage : on vous offre un stylo au logo de l’AGIRC-ARRCO !! J’ai testé ! Cela dit la constitution en ligne du dossier de demande de retraite est également un grand moment. Juste un exemple : on vous demande de fournir les bulletins de salaires dans les années où vous étiez lycéen ! Et impossible de contourner cette incohérence : si vous ne donnez pas les pièces demandées le dossier n’est pas validé ! Si vous tentez de supprimer les années concernées de votre « carrière », comme c’est proposé, le dossier n’est pas validé ! Je connais au moins un autre cas qui a été confronté à ce problème. Comme il n’y a aucun interlocuteur à l’AGIRC-ARRCO, impossible de faire remonter. Et je ne parle pas des documents que vous envoyez et que l’on vous réclame encore trois ou quatre fois. Un vrai scandale, les salariés et les retraités sont méprisés.
L’arrco sous traite à des organismes la validation des dossiers et leur transmet le dossier à la dernière minute .
Dossier lancé il y a 2 ans retraité depuis 6 mois et toujours rien si ce n’est des documents demandés plusieurs fois bien que transmis, des erreurs, et pas d’interlocuteur compétent. ARRCO et ses sous traitants = délais et incompétence