Michel Barnier a dramatisé les enjeux de la “crise financière” qui guette la France au vu du dérapage incontrôlé du déficit budgétaire. Un “freinage” est “indispensable. Sinon on va droit vers une crise financière (…) Elle est devant nous, il faut la prévenir”, a mis en garde vendredi le Premier ministre en marge du Sommet de l’élevage, dans le Puy-de-Dôme. Il avait déjà dénoncé, dans sa déclaration de politique générale mardi, une dette “colossale” trouvée en arrivant à Matignon ainsi qu’un déficit public dépassant 6% du PIB cette année, alors que le pacte de la zone euro, respecté par la plupart des pays de la zone désormais, prévoit un plafond de 3 % du revenu national. Actuellement, quand l’Etat dépense 100 il emprunte 40, un ratio presque sans équivalent dans le monde développé et insoutenable à terme.
Michel Barnier a ciblé à nouveau le bilan de ses prédécesseurs macronistes, ses alliés au sein d’une fragile coalition gouvernementale, qui n’ont, il est vrai, pas lésiné sur les dépenses clientélistes tous azimuts, y compris les plus baroques comme les aides au rapiéçages assermenté de chaussures et vêtements. De ce fait “le budget va être très contraint parce que nous sommes dans une situation financière extrêmement grave” qui remet en cause “la crédibilité de la France et sa capacité d’emprunter à des taux raisonnables”, a-t-il déclaré. C’est jeudi que le gouvernement présentera son budget, et le Premier ministre affrontera deux jours auparavant une première motion de censure. Le texte de celle-ci a été déposé par la gauche. Un coup de semonce car le gouvernement a très peu de chances de tomber, le Rassemblement national ayant fait savoir qu’il ne la voterait pas.
3 commentaires
En politique ,c’est comme à l’usine,si il n’y a pas de meneur d’homme,il ne se passe rien ,seul les attracteurs on le pouvoir de changer le cours de l’histoire.
la gauche et le rn vont passer leur temps a refuser tout amendement ou motion de censure respective permettant ainsi a michel barnier de passer tout ce qui lui passera par la tete ! petite question : a quoi sert cette opposition ?
Il a découvert çà tout seul! En tout cas, il faut une fameuse dose de fatuité pour infliger à ses auditeurs un discours de 90 minutes dont l’essentiel aurait pu être ramené à une demi-heure.