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Chaque fois que l’Etat dépense 100 euros il en emprunte presque 40 !

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Les commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat ont reçu de Bercy des documents mentionnant un dérapage massif du déficit public cette année. Rien d’étonnant à vrai dire avec un exécutif multipliant les dépenses clientélistes, y compris les plus baroques, de l’aide au chauffage à bois au rapiéçage des chaussettes. Les dépenses de l’Etat sont cadrées par Matignon à 492 milliards d’euros, cette année, un des deux plus hauts niveaux du monde en proportion du revenu national.

La France, déjà sous le coup d’une procédure pour déficit public (solde des comptes de l’Etat, de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales) excessif, doit normalement présenter un déficit de 5,1% du PIB cette année, puis 4,1% en 2025, et inférieur à 3% en 2027 pour se conformer aux exigences de nos partenaires de la zone euro, comptables de la bonne tenue de cette monnaie commune. Or, le respect de cette trajectoire esquissée par le gouvernement démissionnaire est menacé par une augmentation « extrêmement rapide » des dépenses des collectivités territoriales – qui pourraient creuser le déficit 2024 de « 16 milliards d’euros » – et des recettes de l’Etat « moins élevées que prévu », selon Bercy. Au total, si aucune mesure n’est prise, le déficit public atteindrait 5,6% cette année, après déjà 5.5 % l’an dernier, et même 6,2% en 2025.

L’an dernier les dépenses publiques ont représenté 454 milliards d’euros, au prix d’un déficit de 173 milliards. En clair, chaque fois que l’Etat dépense 100 euros il en emprunte presque 40 (essayez de jouer à ça dans votre ménage, ou votre entreprise et prenez note de la réaction de votre banquier), proportion sans équivalent dans le monde occidental et qu’aucune organisation, étatique ou non, ne peut assumer sur le long terme sans risquer la banqueroute…

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4 commentaires

Oncpicsou 4 septembre 2024 - 9:15 am

La dette est la forme légale de la corruption. Cet impôt différé à l’insu des contribuables est de la pure malhonnêteté de la part des gouvernants. Ces individus, n’étant jamais sanctionnés pour leurs fautes de gestion, peuvent s’en donner à cœur joie pour masquer leur incompétence à gouverner. La seule solution pour régler ce problème consiste à mettre dans la constitution que la dépense publique ne devra pas dépasser 30%* (par ex.) du PIB sous peine de destitution du président.
* taux de l’Irlande…

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louis 4 septembre 2024 - 9:22 am

moralité donc : le fmi en 2025 !😂

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Pierre 4 septembre 2024 - 10:58 am

Hélas, ce n’est pas « sans risquer la banqueroute » qu’il faut écrire, mais « sans EVITER la banqueroute »

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AlainD 5 septembre 2024 - 10:07 am

Pour autant, les gouvernants ne risquent jamais la moindre condamnation, au terme de leurs mandats l’Etat continue même de leur prodiguer quelques sucreries (bureau, conseillers, voiture avec chauffeur…). Malgré la révolution de 1789, les privilèges n’ont pas été abolis, tout au plus ils ont été légèrement différés. Quand on constate le train de vie que mènent ces messieurs-dames avec l’argent public on a parfois des montées d’adrénaline…

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