Dans ce dégradé de socialisme qu’est la campagne présidentielle française émerge enfin un candidat qui se dit libéral : Gaspard Koenig se lance avec son mouvement « Simple ». Son constat est le…
Jean-Baptiste Boone
Jean-Baptiste Boone
Chargé d'études. Titulaire d'un master 2 en ingénierie financière, Jean-Baptiste a commencé comme analyste financier puis responsable administratif et financier en VIE. Il a ensuite travaillé pour la fonction publique comme cadre administratif ayant une mission de contrôle de gestion notamment.
Encore une fois, l’abstention est le phénomène majeur du scrutin passé. Les premiers à le déplorer sont les candidats, les partis et tous les professionnels de la politique. Et pour…
Les hôpitaux français emploient presque 34% de personnes n’ayant aucune tâche médicale
C’est même 54% de plus que les établissements allemands, équivalent temps plein. Pour un groupe comme l’APHP, cela représenterait 1,54 mds €, ou une source d’économie d’un demi-milliard d’euro environ si l’on en revenait au taux observé en Allemagne.
Les coûts de la main d’œuvre révèlent deux choses : le niveau de vie moyen d’un pays et la qualification des travailleurs. En effet, un niveau élevé de salaire ne se justifie que par un travail à haute valeur ajoutée.
Fake news : une entreprise dangereuse, une lutte contre des moulins à vent, une route vers la tyrannie
C’est au tour de la Commission européenne de s’en prendre à ce que l’on nomme aujourd’hui « fake news ». Elle semble suivre ici Emmanuel Macron qui souhaite une loi pour préserver les élections de fausses nouvelles.
Plus simplement appelées rumeurs, calomnies, mensonges ou approximations en français, les fake news sont au centre des inquiétudes des politiciens. C’est qu’elles sont accusées d’avoir favorisé, voire permis, l’élection de Donald Trump !
Le protectionnisme est-il favorable à « nos » emplois ? Cette question est réapparue dans le débat français en réaction aux annonces de Donal Trump. Il semble que le président des Etats-Unis visait en réalité à engager des négociations avec la Chine, qu’il accuse de pratiquer un protectionnisme asymétrique. Mais en France, où le taux de chômage se trouve très nettement supérieur à celui de ses voisins, on s’est interrogé sur la possibilité de « préserver nos emplois » grâce au protectionnisme, à instaurer éventuellement, demandent ses partisans, au niveau européen. La littérature économique démontre très largement les nuisances du protectionnisme.
Dans la loi de finances 2018, à la mission intitulée « Travail et emploi », 15,4 Mds euros de crédit de paiements sont ouverts pour favoriser « l’accès et le retour à l’emploi ». Cette mission nécessite plus de 621 millions d’euros en dépenses de personnel et plus de 1 659 millions d’euros en dépenses de fonctionnement.
La fédération nationale du bois (FNB), reprenant les arguments des scieries, se lance dans une campagne visant à limiter les exportations de grumes[[Selon Larousse : tronc de l’arbre abattu, écimé et débarrassé du houppier ainsi que des branches.]], notamment vers la Chine. Leurs arguments ? Ces exportations renchérissent les prix d’achat de matières premières et les menaceraient. Ces exportations servent l’industrie chinoise qui renverrait des produits manufacturés en France au détriment de l’industrie française. Le sénateur (LR) Antoine Lefèvre relayait ainsi cette question à la Chambre, le 20 décembre dernier, en affirmant clairement qu’il fallait « soutenir l’industrie française, plutôt que son homologue chinoise de transformation du bois, en prônant une politique volontariste de régulation des exportations de grumes ». La réponse du ministère de l’agriculture rappelait pourtant qu’il existe déjà des mesures protectionnistes, avec notamment le label UE qui impose que certains lots bruts soient revendus exclusivement à des transformateurs européens.
Le système de santé est dans une situation critique. D’où que l’on prenne la question, les problèmes budgétaires paraissent difficilement surmontables : par le haut, la branche maladie de la sécurité sociale n’est pas équilibrée (4,1 Mds € de déficit en 2017, 0,8 prévus en 2018) ; par le bas, en aval, les hôpitaux sont de plus en plus endettés. C’est dans ce contexte connu depuis des années mais qui empire, que le gouvernement propose de réformer entièrement le système de santé.
La profession de distributeur de presse est réglementée par la loi Bichet de 1947. Alors qu’elle montre ses limites évidentes, le « Conseil Supérieur » inévitablement créé pour gérer ce secteur propose un plan qui met en danger la presse elle-même. L’Etat s’en mêle et semble vouloir valider ce plan. Mais pourquoi ne pas rendre ce secteur à la loi du marché ? Qu’a-t-il de particulier qui justifie un cadre spécial ?
La loi Bichet doit être abrogée dans son ensemble et la distribution de la presse, ainsi que l’édition, rendues aux mécanismes de marché. Les lecteurs décideront alors quelles publications ils souhaitent soutenir. Au lieu de ça, la construction administrative, sous couvert de buts vertueux, est d’une telle complexité qu’elle ne parvient pas à maintenir le secteur à flots. La liberté de la presse doit s’accompagner de la liberté d’entreprendre. Pourquoi l’une serait-elle plus nuisible que l’autre ?