Le gouvernement français se targue d’être ouvert sur les questions d’immigration et d’avoir tenu un discours humanitaire sur la crise migratoire vis-à-vis des réfugiés. Mais quelle est la réalité ? Les migrants viennent-ils en France ? Le pays est-il aujourd’hui un pays d’immigration ou d’émigration ? Voici un certain nombre de données qui nous aident à comprendre.
Au vu de ces données, il apparaît nécessaire que la France revoie sa stratégie en matière d’attractivité mais aussi d’immigration. Les grandes envolées médiatiques et moralistes des dirigeants ne prennent pas en compte les situations réelles. Il convient de laisser plus de libertés aux entrepreneurs français afin de créer un climat d’affaires attractif pour les travailleurs, et de favoriser une immigration de talents qui pourront aider au développement économique de notre pays.
Alexandre Delisse
Les Etats de Californie et de New-York vont-ils garder leur position dominante aux Etats-Unis ?
La Californie et New York sont respectivement les premier et troisième Etats les plus riches des Etats-Unis. Une richesse qui s’est concentrée principalement dans leurs grandes villes, San Francisco, Los Angeles et New York City. Néanmoins, la crise du COVID combinée à un trop grand nombre de restrictions existant avant les événements actuels risquent de mettre en péril la position dominante de ces Etats et de leurs métropoles.
Fin août, le président Macron a déclaré vouloir donner 483 millions d’euros à la presse, qui souffre de la crise économique, afin de maintenir la pluralité dans ce secteur. Le problème est que ces aides vont juste contribuer à la survie d’un système sclérosé qui a perdu peu à peu la confiance de la population.
Dans son rapport annuel de 2018, la Cour des comptes mettait en évidence des disfonctionnements dans les aides à la presse, notamment l’opacité des modalités du dispositif de soutien. Elle constatait par exemple que « certaines exonérations fiscales ne sont pas chiffrées » et que « le secteur de la presse se voit appliquer des régimes particuliers très favorables par certaines législations ». De plus, les documents budgétaires fournis ne permettent pas, selon la Cour, de jauger avec exactitude l’ampleur de ces aides.
En juillet 2020, une délégation de 90 personnes menée par le président du Sénat tchèque, Milos Vystrcil, est allée rencontrer les dirigeants de Taiwan. Un événement assez peu commenté par les médias français mais qui est en soi un acte diplomatique important pour l’Europe car cette délégation visait avant tout à renforcer les liens bilatéraux, particulièrement en matière de commerce, entre la République tchèque et Taiwan. Mais elle a aussi provoqué une vive colère de la part de la Chine qui considère que Taiwan fait partie de son territoire. Ce rapprochement entre les Tchèques et Taiwan devrait servir d’exemple pour la politique des pays occidentaux s’ils veulent faire face à la Chine.
Vers un décalage du centre de gravité économique de l’UE en faveur de l’Europe du Nord et l’Europe centrale ?
La crise sanitaire de la COVID a eu des effets économiques globaux dont l’ampleur exacte n’est pas encore connue. Néanmoins des tendances apparaissent déjà. Tous les Etats ne s’en sortent pas de manière identique : certains arrivent à limiter les dégâts en matière de récession et de chômage, tandis que d’autres plongent. A l’échelle de l’Union, force est de constater que l’Europe du Nord et l’Europe centrale ont réussi à éviter une situation trop catastrophique. Une dynamique qui pourrait pousser à un recentrage de l’UE autour de cette région au détriment de la France et du sud de l’Europe.
Avec la crise économique et sanitaire, les discussions au sein de l’UE sont tendues. La France se trouve dans une situation de faiblesse économique qui malheureusement ne date pas des problèmes de ces derniers mois. En effet, une analyse de la situation commerciale au sein de l’UE pré-COVID montre que la France possède un retard dans ce domaine. Une situation qui s’avère handicapante dans les discussions de nature économique au niveau européen. L’UE reposant, à la base, sur le marché commun. Et ce compte tenu de la volonté de Paris de redevenir une puissance dominante dans la construction de l’UE et qui souhaite que l’Europe rapatrie sa production industrielle.
La plupart des pays développés ont mis en place des confinements au motif de réduire la saturation des hôpitaux. La dureté de ces mesures varie selon les pays : elles sont plus strictes en Italie, en France et en Espagne qu’en Allemagne. L’Inde quant à elle, a institué des mesures draconiennes suspendant la quasi-totalité de l’économie ainsi que les transports. L’idée qui prédomine pour justifier de telles mesures dans la plupart des pays est que la santé doit passer avant l’économie. Cette approche se révèle néfaste. Elle néglige cette évidence : l’économie ne se résume pas à de l’argent ou à des cours d’actions dans les bourses ; ce sont avant tout les interactions entre des individus qui en font ce qu’elle est. Les confinements, et leurs conséquences, vont très concrètement impacter la vie des gens. Déjà, ils touchent plus brutalement les populations les plus vulnérables et creusent les inégalités.
Le budget de l’Union Européenne 2021-2027 est actuellement en discussion et suscite des dissensions entre les « frugal four » soutenus par l’Allemagne (devenant ainsi les « frugal five ») et les « amis de la cohésion » soutenus par la France. La sortie du Royaume-Uni prive l’UE de son second contributeur net et oblige, comme l’IREF l’avait prévu, les institutions européennes à faire des choix qui divisent les Etats. Pour autant, plusieurs éléments montrent que les « frugal five » méritent d’être suivis.
En décembre dernier est parue l’édition 2019 de l’Human Freedom Index, produite de manière conjointe par cinq think tanks libéraux : le Cato Institute, le Fraser Institute, et la Friedrich Naumann Foundation for Freedom, l’IAE et le Visio Institute. Effectuant un classement et une analyse des pays en matière de libertés publiques (mêlant liberté économique et personnelle), cet index est très instructif sur l’état du libéralisme en France vis-à-vis de ses voisins. Force est de constater que des progrès majeurs sont à faire au sein de l’Hexagone.