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Le christianisme suppose le libéralisme

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Dans cet ouvrage excellemment traduit de l’américain, le père Sirico n’hésite pas à considérer que le libéralisme est le meilleur moyen d’accomplir le message du Christ au plan social. Un discours osé en ce XXIème siècle progressiste quand il n’est pas agnostique. Il ne s’agit pas pour lui, bien sûr, de vouloir la liberté du renard libre dans le poulailler. « La liberté, en dépit du désir qu’elle inspire aux hommes, n’est ni un but, ni une vertu en elle-même. Nous disposons de la liberté pour autre chose…La liberté est un objectif instrumental… L’objectif de la liberté doit être la vérité… ». Et pour lui qui après bien des péripéties est devenu prêtre catholique, cet objectif ne peut être que celui de « la Vérité dans toute sa plénitude » (pp. 237/238).

Mais cette liberté est nécessaire à l’accomplissement de chacun. L’auteur explique également que la restriction du rôle de l’Etat et l’extension de celui des individus et des communautés qu’ils forment librement, dans le respect du principe de subsidiarité, favorise la réponse aux besoins des personnes au plus près de chacune d’elle. Il s’affiche résolument favorable à l’économie de marché et à la liberté économique, non pas pour elles-mêmes, mais comme des éléments de l’ordre naturel de la liberté, capables d’offrir « des règles justes et égales pour tous, un respect strict des règles de propriété, des opportunités de charité, et un usage avisé des ressources » (p.19). Partout ou il a réellement été tenté, le capitalisme, dit-il « a été synonyme de créativité, de croissance, d’abondance et surtout de l’application économique du principe selon lequel tout être humain est doté d’une dignité devant être respectée » (ibidem).

Il défend la concurrence qui équilibre les échanges bien mieux que toute planification centralisée. Il explique que la propriété est la meilleure garantie des droits de l’homme et représente « la solution pacifique au problème de rareté » (p.50). Il ne s’agit pas pour autant de considérer que le système de la propriété privée et de la libre entreprise sont parfaits « pour la simple et bonne raison que les hommes ne le sont pas » (p.58). Mais « dans une économie de marché ou l’État de droit est respecté, les entreprises ne fleurissent pas en détroussant les autres. Elles ont du succès lorsqu’elles savent anticiper les besoins d’autrui et qu’elles fournissent des biens et services à des prix que les consommateurs sont disposés à payer » (p.75). Et il lui paraît incontestable que la liberté d’entreprise est ce qui permet le mieux de sortir de la pauvreté au plus grand nombre de gens. C’est la raison pour laquelle l’Institut Acton, créé par ses soins aux Etats-Unis il y a 30 ans, « en explorant les moyens de venir en aide aux pauvres, ne se demande jamais « quelle est la cause de la pauvreté ? », mais plutôt « quelle est la cause de la richesse ? » (p. 71). L’erreur majeure des socialistes et autres étatistes, souligne-t-il, est de penser l’économie et plus généralement le monde comme des jeux à sommes nulle, ce qui est ignorer complètement l’immense capacité humaine à créer de la valeur, à répondre aux défis qui naissent chaque jour et souvent du progrès dû à notre propre créativité.

Didactique, vivant, facile à lire et à comprendre, cet ouvrage est à mettre entre toutes les mains et spécialement celles de ceux qu’il faut encore convaincre des bienfaits du libéralisme.

Le père Sirico sera à Paris et présentera son livre le jeudi 6 septembre de 18h. à 20h. au Paris Story, 11 rue Scribe (9ème). Vous êtes cordialement invités à cette conférence/présentation (carton ci-joint).

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