Au secours, Piketty a encore sorti un livre ! Encore un sur le capital et les inégalités. Il ne fait aucun doute que l’ouvrage sera largement présenté et commenté (avec admiration) par les médias français. Ses travaux et autres statistiques ont pourtant été contestés, corrigés, par un grand nombre d’études et de livres.
L’IREF, la Banque mondiale, le FMI, plusieurs universités ont publié des données qui remettent entièrement en question ses conclusions sur les inégalités. Les récentes statistiques du Bureau of Labor Statistics aux Etats-Unis apportent un démenti formel aux travaux de Piketty et Co. Grâce aux baisses d’impôts et à la libéralisation de l’économie américaine, ce sont les travailleurs qui ont gagné le plus.
Et ce n’est pas tout. Une récente étude de Gerald Auten et David Splinter, économistes à la Commission fiscale du Congrès et au Bureau des analyses fiscales du Trésor américain, utilise les mêmes données fiscales de l’IRS (Internal Revenue Service – Direction des impôts américaine) que Piketty. Mais les auteurs ont constaté que la part du revenu après impôt du centile ayant les plus hauts revenus passait de 8,4% en 1979 à 10,1% en 2015, soit une augmentation inférieure à un tiers, alors que Piketty affirmait, lui, qu’elle avait doublé sur la même période. Pourquoi cette différence ?
La raison principale réside dans la redistribution de revenus, selon les études d’audit approfondies de l’IRS. Malgré une baisse du taux d’imposition fédéral le plus élevé des particuliers de 91 à 39,6% entre 1960 et 2015, les réformes d’élargissement de la base et la diminution de l’utilisation des niches fiscales a fait passer les taux d’imposition effectifs du centile le plus élevé de 14 à 24%.
En tenant compte de tous les impôts, les taux d’imposition effectifs du premier pour cent ont augmenté, tandis que ceux des 90 % ont chuté, ce qui implique une augmentation de la progressivité fiscale globale. Les auteurs de l’étude concluent que l’augmentation des revenus des plus riches a été beaucoup moins importante que ne le laisse supposer Piketty et qu’en réalité les inégalités sont pratiquement les mêmes que dans les années 1960. Ce que montrent les graphiques ci-joints. Une nouvelle fois, Piketty est contredit par les données.
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Ineptie idéologique
« Les inégalités sont pratiquement stables depuis les années 1960 »
Les inégalités sociales évoluent avec le binôme population-démographie et ne peuvent de ce fait être stables qu'en cas de stagnation de la population et de l'économie, ce qui est loin d'être cas depuis 1960.
L'une et l'autre ayant contribé au développement de la richesse collective et de la pyramide sociale, la base et le sommet de cette dernière se sont éloignés d'autant l'un de l'autre et les inagalités se sont creusées d'autant.
Inquiétant autant qu'affligeant qu'un docteur en économie ignore ce mécanisme. Pour toutes précisions à ce sujet, voir “Pyramidologie sociale”.