Le 1er mai a été très agité, surtout pour les socialistes et plus encore lorsqu’ils étaient juifs.
Les « black blocs » sont une bande d’anticapitalistes révolutionnaires qui empoisonnent tout particulièrement les manifestations depuis la toute fin des années 1970, en Allemagne d’abord, puis aux Etats-Unis, enfin en France et en Europe (Ouest France, 6 avril 2023). Jusqu’à présent, ils étaient connus pour s’attaquer aux symboles de l’ignoble capitalisme, par exemple en détériorant des agences bancaires, et pour casser du « fasciste » et du policier (car, comme tout le monde le sait, la police tue). Les forces de l’ordre témoignaient d’une particulière inefficacité à lutter contre eux, d’autant plus que des ordres de retenue étaient couramment donnés. A vrai dire, la situation ne semblait pas gêner grand monde et elle faisait partie du folklore toléré pour toute manifestation de gauche (un pléonasme) digne de ce nom. En contrepoint, que n’aurait-on dit si une manifestation de droite était systématiquement émaillée d’incidents divers, des dégradations et de la violence !
Le 1er mai 2025 va peut-être enfin changer l’image de ces combattants du capitalisme sauvage qui ose enrichir le monde. En effet, si des « black blocs » ont causé comme de coutume de troubles lors des défilés, en l’espèce à Lyon et à Paris, ils s’en sont pris cette fois aux socialistes. En effet, le stand parisien du Parti socialiste a subi les assauts de ces trublions, les socialistes ont été copieusement hués et insultés, et les socialistes qui avaient le malheur d’être juifs ont reçu un traitement de choix. Le député Jérôme Guedj a dû être « exfiltré » par les forces de l’ordre, lui qui, en dépit des valeurs de laïcité qu’il défend, présente le malheur d’être juif et de se classer comme un opposant notoire à La France Insoumise.
Les réactions de l’extrême gauche et de la gauche de la gauche n’ont guère été reluisantes, entre Manuel Bompard qui a usé de périphrases (X, 1er mai 2025) et Marine Tondelier qui a été tellement brillante qu’elle a dû présenter ses excuses avant de reconnaître, ce qui a dû beaucoup coûter à cette verte-rouge, qu’il existait aussi un antisémitisme d’extrême gauche. Il est vrai que la gauche de la gauche a une longue tradition de bienveillance à l’égard de ces agités : l’inénarrable Philippe Poutou n’a-t-il pas parlé naguère de « violence légitime qui (répondait) à celle de l’État » ? Quant à Jean-Luc Mélenchon, n’a -t-il pas parlé au sujet des « black blocs », le 1er novembre 2018, « sans doute de bandes d’extrême droite » ?
Autrement dit, quand les « black blocs » assaillaient la droite et plus encore l’extrême droite, peu s’indignaient. Maintenant qu’ils s’attaquent à eux, les socialistes se rendent enfin compte de leur dangerosité. Espérons que cette subite lucidité ne s’évanouisse pas de sitôt, et que l’on apporte enfin la réponse qui doit l’être à des activistes haineux et difficilement récupérables (pour le témoignage édifiant d’un « repenti » voir Le Figaro, 6 décembre 2024).
8 commentaires
800 cités sensibles concentrent la pauvreté,la délinquance,la violence sociale,et l’insécurité:une bombe à retardement.
Ce sera temps, effectivement. Quelle honte cette sauvagerie tolérée!
Retailleau non plus ne sattaque pas a l’éradication ces psychopathes, bizarre!
Le facisme était socialiste et a toujours été une des méthodes favorites de la gauche!
Bonjour
Il n y a pas que les Black block qui ont assailli le stand du parti socialiste : n oubliez pas LFI comprenant des militants ultra gauchistes, violents, devenus fascistes.
Cordialement
“La révolution est comme Saturne, elle dévore dévore ses propres enfants”
Il est plus que temps de s’intéresser au problème afin d’y remédier
Il est plus que temps de s’intéresser au problème afin d’y remédier.