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Résultats scolaires : échec de l’Etat et des politiques

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Baisse des résultats scolaires et hausse des inégalités : la faillite des politiques publiques est évidente ! Ce qu’il faut c’est l’autonomie et la concurrence.

Dans une Etude comparative publiée début septembre, l’IREF avait comparé les résultats des systèmes éducatifs dans 31 pays européens en fonction des : dépenses publiques et privées, résultats des élèves, taille des classes, salaires des enseignants, etc… Les conclusions étaient claires : une dépense publique élevée dans le domaine de l’éducation n’implique pas de meilleurs résultats, bien au contraire. Dans le classement de l’IREF, la France se classe à la 12ème place sur 31 pays malgré des dépenses publiques largement plus élevées que les autres pays.

Deux enquêtes viennent de confirmer les conclusions de l’IREF. Il y a d’abord le classement TIMSS 2015 qui compare les résultats des élèves en mathématiques et sciences. Ensuite, le fameux PISA. Avec, dans les deux cas, des résultats catastrophiques pour la France. Comparée à 48 autres pays, la France a un niveau en maths et en sciences, niveau CM1 (Grade 4), qui est inférieur à la moyenne internationale et européenne. Selon l’étude TIMSS, les 4870 élèves français testés en mars 2015 ont obtenu un score moyen de 488 points en mathématiques, et de 487 points en sciences quand la moyenne internationale est de 500, et la moyenne européenne, de 525. Des pays européens comme l’Allemagne (522 en maths, 528 en sciences), la Pologne (535 en maths, 547 en sciences) ou l’Angleterre (546 en maths, 536 en sciences), ont des scores de 30 à 60 points supérieurs à la France… qui est ainsi la dernière du classement des pays de l’UE !

Pour ce qui est du classement PISA, la France est 19e en compréhension de l’écrit et si l’on fait la moyenne des résultats en sciences, maths et lecture, elle occupe la 27e place parmi les pays membres de l’OCDE. Au-delà du classement, ce qui inquiète en particulier c’est qu’il n’y aucune amélioration des résultats depuis plus d’une dizaine d’années malgré des budgets toujours en hausse. De même, malgré les discours égalitaristes – de droite et de gauche – l’enquête PISA montre clairement que toutes les réformes engagées (ainsi que l’argent public dépensé) par la France n’ont pas contribué à réduire les inégalités scolaires. Malheureusement, les commentateurs et les journalistes français n’ont pas remarqué que, parmi les pays qui ont réussi à réduire les inégalités et qui sont donnés en exemple figurent les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Deux pays où la liberté scolaire est plus importante que le monopole étatique. La liberté éducative est la clé de voute du système éducatif néerlandais. Cette liberté est par ailleurs garantie par l’article 23 de la constitution des Pays-Bas : toute association de personnes peut ouvrir une école sur le fondement qu’elle souhaite. En Europe, les Pays-Bas sont aussi les pionniers du programme du chèque éducation, instauré pour la première fois en 1917(!) et appliqué à l’ensemble des établissements scolaires, publics et privés.

Au Royaume-Uni, grâce à Tony Blair, l’école a subi d’énormes transformations en adoptant le système des « free schools ». Elles s’inspirent des « charter schools » des Etats-Unis. Elles possèdent les mêmes règles que les écoles publiques pour les admissions, mais elles ne sont pas obligées de suivre le curriculum national. Elles peuvent décider du montant des rémunérations des enseignants, comme de leurs conditions de travail. C’est de la vraie autonomie.

Liberté, concurrence, autonomie sont les recettes pour de meilleurs résultats scolaires (les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont nettement mieux classés que la France dans les deux enquêtes) et pour moins d’inégalités.

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1 commenter

Pierre 13 décembre 2016 - 2:48

Un retour est toujours possible
Les résultats sont le reflet de l'incompétence des politiques depuis trente ans ! Pour ne citer que le Français, ce sont 800 heures qui ont été supprimées en 30 ans entre le CP et le Bac ! Dans ces conditions comment être surpris ?
À mon époque, 5 fautes à une dictée c'était "adieu le certificat d'étude" maintenant même avec un score plus lamentable, il est possible d'avoir le Bac !
Les deux seuls bons ministres que j'ai connu sont Olivier Guichard (c'était il y a longtemps) et Jean Pierre Chevènement./ Les autres n'ont fait que distribuer les examens dans des pochettes surprises. La dernière en date allant jusqu'à baisser le niveau pour que les élèves en difficulté ne soient pas perdus. Ne serait-il pas préférable de faire le nécessaire pour les "tirer vers le haut" ?
Les enseignants, souvent critiqués, font de leur mieux alors que les parents ont démissionné de leur mission d'éducation.
Pour que les choses changent votez "Debout la France".

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