En une nouvelle ébauche de volte-face, ou d’assouplissement apparent de leur position vis-à -vis de l’Ukraine, les Etats-Unis ont estimé par la voie de leur secrétaire d’Etat, Marco Rubio que la suspension de l’aide militaire à Kiev pourrait être résolue lors de discussions cruciales en Arabie saoudite sur la guerre en Ukraine. Le chef de la diplomatie américaine a aussi jugé, lundi soir, « prometteur » la proposition de cessez-le-feu, formulée par Kiev, peu avant son arrivée à Jeddah pour des rencontres avec des responsables ukrainiens. Il s’agit, ce mardi, de la première réunion de ce niveau entre des négociateurs de Washington et de Kiev depuis la célèbre altercation dans le Bureau ovale, à Washington, le 28 février, entre Volodymyr Zelenski et son homologue, Donald Trump, ainsi que le vice-président, JD Vance. Autre signal potentiellement positif, Donald Trump a affirmé dimanche qu’il avait ordonné la reprise partielle de la transmission de renseignements aériens à l’armée ukrainienne, qui est quasiment sourde et aveugle depuis sa suspension, mardi dernier. Il n’était pas clair, lundi soir, si cette annonce était suivie d’effets sur le terrain en Ukraine.
Parallèlement, les chefs d’Etat-major de nombreux pays européens planchent ce mardi à Paris sur les modalités d’un déploiement de forces d’interposition en Ukraine en cas d’accord de paix. Problème : comme dans tout accord de paix, un tel déploiement nécessiterait le feu vert du Kremlin, qui a clairement dit qu’il refuserait que de telles forces soient composées de soldats de l’OTAN.
Washington prépare aussi la levée des sanctions sur le pétrole russe, qui permettrait au Kremlin de vendre son or noir au prix du marché et non pas à un tarif plafonné, et compte signer dès cette semaine un accord avec Kiev sur l’exploitation de métaux précieux. Cet accord est présenté par Donald Trump comme fructueux pour l’économie américaine, friande de tungstène, titane et lithium, et fournissant une garantie de sécurité à l’Ukraine car Poutine n’oserait jamais bombarder un pays où seraient déployés des ingénieurs américains, jouant de ce fait le rôle de boucliers humains. Problème : il y avait de nombreux Américains vivant et travaillant en Ukraine en février 2022 et cela n’avais pas du tout dissuadé Vladimir Poutine d’attaquer…
