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Los Angeles en flammes, où sont partis les assureurs ?

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Los Angeles en flammes
Le monde entier a le regard rivé sur ces colonnes lucifériennes qui partent à l’assaut des luxueuses demeures de Pacific Palisades et folâtrent dans les rues désertées de Malibu. Le spectacle est dantesque et les vidéos diffusées en boucle dévoilent des murs de flammes qui viennent lécher une route, engloutir une maison, faire fondre le goudron ou imploser les verrières. Derrière ce paysage d’apocalypse se dissimule un autre drame, financier celui-là : beaucoup de ces demeurent n’étaient plus assurées.

Depuis 2015, la Californie est confrontée à une propagation exponentielle des incendies, leur fréquence a augmenté de 50% en moins d’une décennie et les dommages annuels dépassent allégrement les 10 milliards de dollars. Mais depuis peu tout s’emballe : les dégâts des pantagruéliques incendies qui ravagent Los Angeles depuis ce 7 janvier sont estimés entre 135 et 150 milliards de dollars ! faisant de cet effroyable brasier l’un des plus coûteux sinistres de toute l’histoire de l’État fédéré, si ce n’est le plus coûteux.

Afin de se prémunir contre ces flambées particulièrement onéreuses, plusieurs sociétés d’assurance ont décidé de ne plus couvrir les dommages provoqués par les incendies. La compagnie State Farm a ainsi résilié 72 000 contrats d’assurance habitation fin 2024 (dont 1 600 dans le seul quartier de Pacific Palisades) et sept des douze plus grandes compagnies californiennes avaient suspendu, ou restreint, leurs polices.

D’un côté, les clients des compagnies qui assuraient encore les dégâts liés au feu virent leurs cotisations croître de 40 à 80% ; de l’autre, 2,8 millions de résidents furent « lâchés » par leurs courtiers. Au chaos climatique se superpose le chaos financier. Que vont devenir ces gens qui, en un instant, ont tout perdu et jusqu’à l’espoir de rebâtir ?

Face à cette crise d’ampleur inédite, le Golden State tente bien de mettre en place des filets de sécurité avec l’instauration de réglementations supplémentaires qui obligeraient les assureurs à couvrir une partie des dommages subis mais ceux-ci se rebiffent, craignant pour leur solvabilité. La situation semble aboutir à une impasse surtout qu’un bon nombre de problèmes était déjà lié à des contraintes étatiques qui empêchaient les assureurs de fixer leurs prix en fonction des risques réels.

Le carcan législatif avait fini par inciter les assureurs à purement et simplement déserter le marché.

A trop vouloir protéger le consommateur, celui-ci s’est retrouvé nu et démuni. Il existe pourtant des compromis possibles. Par exemple, après l’ouragan Andrew qui le frappa en 1992, l’Etat de Floride, le Sunshine State, avait choisi d’assouplir les contraintes pesant sur les compagnies, qui purent ainsi mieux prendre en compte les risques climatiques dans leurs tarifications. Tout le monde y trouva son compte et le marché redevint à peu près normal, malgré le risque toujours très grand d’ouragans dans un futur proche.

Revenons aux feux californiens. Des startups comme Delos utilisent les nouvelles technologies pour évaluer les menaces et proposer des polices d’assurance adaptées aux zones à risque, d’autres entreprises préfèrent mettre l’accent sur la responsabilité individuelle et la prévention. Les écologistes préconisaient de laisser prospérer la végétation sans débroussailler (pourtant recommandé), ce qui évidemment démultipliait les risques et la vitesse de propagation des feux, y compris dans les zones résidentielles. Il semblerait que l’on ait pris la mesure du danger. A Malibu, les propriétaires qui ont mis en œuvre des mesures de prévention efficaces bénéficient de tarifs réduits.

La Californie n’a guère beaucoup de choix : soit elle persiste dans une surenchère de  réglementation prétendument protectrice qui, en réalité, décourage les assureurs et laisse le consommateur seul face aux désastres, soit elle adopte une approche plus flexible, comme en Floride.

Sinon, il se peut que nous ne soyons qu’au tout début d’une fuite des compagnies d’assurance vers des cieux moins incertains. Et avec leur départ, les ruines risqueraient bien de rester en l’état.

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10 commentaires

josé-arthur 14 janvier 2025 - 9:29 am

Les incendies ne partent pas tout seul. Il y a donc des incendiaires.

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Laurent46 14 janvier 2025 - 9:38 am

Est-ce qu’ils sont assurés au moins ?

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Broussard 14 janvier 2025 - 10:08 am

Merci les écolos, qui ” préconisaient de laisser la végétation prospérer sans débroussailler ”
encore un exemple de l’utilité de leurs visions.
moi, je suis désespéré.
désespéré d’apprendre que l’une de ces maisons cramées appartenait à un certain Maurice Benguigui ;
mais si, vous le connaissez ; à une époque, il chantait ” casser la voix “

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Virgile 14 janvier 2025 - 12:24 pm

Lorsque l’on confie son destin à des cinglés wokes inconscients et irresponsables on le met en danger. Ils ont une maire femme et noire, gauchiste et panafricaine, un chef des pompiers femme et lesbienne occupée à promouvoir la politique DEI dans le corps des pompiers. Des femmes pompiers n’ayant pas les forces physiques pour faire le job. Et un gouverneur de l’état idéologue et stupide. Bref ils ont tout fait pour que leur maisons brûlent!

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Virgile 14 janvier 2025 - 1:00 pm

Lorsqu’on confie son destin à des wokes inconscients et irresponsables on le met en danger. Ils ont un maire femme, noire, woke et panafricaine. Un chef des pompiers femme et lesbienne préocupée d’engager des minorités et des femmes au nom de la politique DEI. Des femmes pompiers qui n’ont pas les forces physiques nécessaires pour faire leur travail. Et un gouverneur idéologue extrémiste. En fait ils ont tout fait pour que leurs maisons brûlent.

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Mistere 14 janvier 2025 - 4:04 pm


Ecrire le chaos climatique, c’est aller dans leur sens. D’autant qu’il n’existe pas. Les tous derniers incendies en Californie étaient même boutés par des pompiers ou des civils (envers qui le paradis leur avait été proposé en dollars).

Ne pas aller dans le sens de la propagande serait déjà pour IREF un très bon point. Vous savez très bien que le climat et les catastrophes qui s’y rapportent soit-disant, sont artificielles et provoquées justement pour pousser les masses à accepter leurs dictats. Et c’est tout. Alors tout aussi bien qu’un pseudo sauveur n’existe pas, mais fait bien partie de la clique instaurée : le NOM (…).
Le Seul Sauveur connu et déclaré comme tel est/sont et sera/ seront Christ et Père parce que tout simplement La Bible : La Parole de Dieu l’annonce et ne ment pas !!…

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Mathieu Réau 14 janvier 2025 - 4:13 pm

Je le dis souvent en ne plaisantant qu’à moitié, l’assurance est sans doute le plus beau commerce que l’on ait inventé : prendre l’argent des clients et tout faire ensuite pour ne rien leur donner en échange. L’assurance n’est-elle pas, d’ailleurs, le seul commerce dont la loi rend le recours, dans certains cas, obligatoire ?…
Plus sérieusement, je ne crois pas du tout que le risque d’ouragans qui menace la Floride soit comparable au risque d’incendie qui règne en Californie. Le risque cyclonique est un risque saisonnier, strictement circonscrit à une période donnée de l’année tandis que les incendies, on le voit avec celui-ci en plein mois de janvier, peuvent avoir lieu n’importe quand ; du reste, les incendies peuvent même être provoqués et constituent donc une menace permanente que les cyclones ne sont pas. Il est également beaucoup plus facile de résister à un ouragan, bien que les Américains aient pour habitude de ne pas construire grand-chose qui y résiste (c’est flagrant sur toutes les images de destruction à chaque fois qu’un ouragan les touche ; aucune de ces constructions ne seraient légalement tolérées dans nos DOM-TOM exposés au même risques) ; les incendies, eux, n’épargnent absolument rien tant qu’ils trouvent de quoi les alimenter.
À voir, donc, si pratiquer la même politique de libéralisation des prix des primes d’assurance qu’en Floride règlerait le problème de ces habitants démunis, mais il ne faut pas trop y compter si le prix des assurances en Californie grimpe au point de devenir prohibitif pour la plupart ; vous parlez vous-même d’augmentation de quatre-vingt pour cent des tarifs, tout de même, augmentation que personne ne les a empêchés de pratiquer, pour le coup… pour combien de clients qui ont pu continuer de se l’offrir ?…

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jacques lemiere 14 janvier 2025 - 9:17 pm

si c’est le métier le plus facile…. non…

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jacques lemiere 14 janvier 2025 - 9:20 pm

tout n’est pas assurable… plus exactement des tas de gens ne peuvent pas s’assurer d’un risque élevé sur un bien qui vaut cher… prime trop élevée//

beaucoup disaient que un incendie que raserait los angeles était une certitude…

mettez vous à la place d’un assureur…

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Broussard 19 janvier 2025 - 10:08 am

pardon ;
ils sont tous apparus après…

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