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La diabolisation de Trump ne marche pas. Au contraire.

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Kamala Harris et les démocrates sont très probablement en train de tomber dans leur propre piège. Plus Trump monte dans les sondages, plus son adversaire l’attaque… verbalement. Au lieu de le contrer sur son programme et de clarifier le sien auquel, même aujourd’hui, à quelques jours seulement de l’élection, ses électeurs ne comprennent pas grand-chose, elle se lance dans des diatribes anti-Trump tous azimuts. Un jour Donald Trump  est comparé à Adolf Hitler, un autre il est « impuissant » ou « inapte », quand il n’est pas « épuisant », « nuisible » ou encore facilement « manipulable », et de toute façon il  représente « le fascisme dans son essence ». Le problème est que, si Trump n’est pas lui non plus à court d’insultes et de noms d’oiseaux pour la qualifier, ses électeurs à lui l’applaudissent et renchérissent. Alors que ceux de Kamala Harris ne semblent pas être aussi réceptifs. Elle, elle doit surtout rallier à sa cause les indépendants et les indécis. Des gens qui  connaissent très bien Trump, qui ne se font aucune illusion sur le personnage, savent que c’est un rustre, un malotru, un excité. Mais ils savent aussi qu’il a déjà été président pendant quatre ans et que l’Amérique n’est pas pour autant devenue un nouveau Troisième Reich. Ces électeurs sont plus attentifs aux programmes, ils comparent leur vie d’aujourd’hui à celle d’hier.  Et les sondages montrent qu’ils sont mécontents, à cause de l’inflation, à cause de l’immigration, entre autres problèmes. Ils ont bien d’autres soucis que le tempérament de Donald Trump. Or, ceux-ci,  Kamala Harris ne les convainc pas. Elle a perdu du terrain dans pratiquement tous les Etats clefs et certains instituts de sondage, comparant les plus récents résultats à ceux de la même époque lors des élections de 2016 et de 2020, parlent même d’un possible raz-de-marée trumpiste.

Rien n’est encore joué, mais il est d’ores et déjà à peu près certain que la tactique de Kamala Harris mettant les Américains en garde contre Trump, un homme qui représente une « menace », dont la politique est « toxique », n’est pas la bonne. Elle devrait se rappeler qu’en 2016, Hillary Clinton avait martelé que les électeurs potentiels de Trump étaient « déplorables, racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes, tout ce que vous voulez » et prêts à plébisciter un individu « plus toxique que le botulisme ». Finalement, elle avait perdu l’élection.

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1 commenter

Lacoste Bernard 28 octobre 2024 - 9:28 am

Elle aurait gagné au suffrage universel direct, mais elle a perdu en nombre de grands électeurs.

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