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Subventionner, réglementer, interdire : la recette indigeste de la Fondation Abbé Pierre pour lutter contre les « logements-bouilloires »

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Dans un rapport qu’elle vient de publier, la Fondation Abbé Pierre appelle l’État, les collectivités locales et les « acteurs de l’immobilier » à « affronter d’urgence le péril mortel de la précarité énergétique des logements », en particulier pour les personnes les plus fragiles (Logements-bouilloires. L’État reste de glace, 31 pages). Elle considère que la définition légale de la « précarité énergétique » reste défectueuse car elle ne tient pas compte « des difficultés à maintenir une température acceptable de son logement pendant les périodes de chaleur ». Elle observe que les individus sont inégaux face à ce qu’elle appelle la « précarité énergétique d’été », notamment les jeunes de moins de 25 ans, les locataires, les mères célibataires et les personnes seules, catégories qui peuvent évidemment se superposer.

Comme d’habitude avec la Fondation Abbé Pierre, tout ou presque est écrit avec une apparence d’objectivité, mais le titre même du rapport démontre qu’il s’agit d’un nouveau brûlot (sans mauvais jeu de mots) contre le macronisme, pas assez à gauche à son goût. Elle parle d’un véritable « problème de santé publique » et elle n’hésite pas à parler, fût-ce sur le mode interrogatif, du « degré zéro de l’action publique ».

Comme de coutume également, les médias, Franceinfo en tête, ont repris le communiqué de la fondation comme s’il était parole d’Evangile (sans mauvais jeu de mots bis) sans rappeler combien cette dernière est dirigée politiquement.

Comme toujours, les propositions de la fondation tournent autour de « l’action publique » qu’elle appelle de ses vœux et qui peut se résumer en trois termes : subventions, réglementations et interdictions. Au fil des 25 propositions faites, on trouve :

  • Un grand plan d’urgence sur trois années afin de proposer des protections solaires à tous les logements ;
  • L’introduction de normes pour lutter contre la massification de la climatisation, évidemment mauvaise pour la planète (alors que, a priori, la climatisation est la solution pour lutter contre les hautes températures…) ;
  • La limitation du trafic routier lors des vagues de chaleur ;
  • L’obligation pour les bailleurs d’installer des occultations sur les parois vitrées (hormis celles qui sont exposées au nord…) ;
  • La revalorisation du montant du chèque énergie ;
  • L’inscription dans la loi de l’interdiction des coupures d’électricité dans les résidences principales.

En substance, le rapport de la Fondation Abbé Pierre veut encore plus d’État, sans dire un mot du financement de l’interventionnisme accru.

Bien au contraire, l’Iref prône une libéralisation du secteur de l’immobilier et du logement qui étouffe sous les normes et les interdits.

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