Mercredi 17 janvier, le Premier ministre conservateur, Rishi Sunak, a fait adopter son projet de loi sur l’expulsion des clandestins au Rwanda, par 320 voix contre 276, surmontant en cela une fronde de sa propre majorité, qu’il a réussi à calmer grâce à d’intenses négociations de couloir.
 Il y a deux ans, Boris Johnson avait promulgué une loi similaire censée trouver une solution à l’insoluble problème de la maîtrise des flux migratoires. Au mois de novembre 2023, la Cour suprême britannique avait censuré le texte, invoquant l’existence de « motifs sérieux de croire que les demandeurs d’asile seraient exposés à un risque réel de mauvais traitements, en raison d’un refoulement vers leur pays d’origine, s’ils étaient renvoyés au Rwanda ».
 Pour parer à ces objections, la nouvelle version de la loi et le traité qui lui est adossé prévoient toujours que les demandeurs d’asile seront envoyés au Rwanda le temps de l’instruction de leur dossier, mais ils y disposeront désormais d’un statut de résident permanent au Rwanda et ne pourront être expulsé vers leurs pays d’origine.
 Selon les derniers chiffres de l’Office national des statistiques britanniques, le solde migratoire du pays s’élève à 672 000 personnes en 2023, avec 1,2 million d’entrants, dont 129 000 provenant des pays de l’Union européenne et 968 000 du reste du monde, le reliquat étant composé de nationaux de retour au pays.
 Depuis le Brexit, la Grande-Bretagne s’est montrée incapable de stopper les vagues de migrants, seule l’arrivée d’étrangers en provenance des pays de l’Union européenne ayant diminué au bénéfice des extra-européens, la haute magistrature britannique, à l’image de ce qui est observé sur le Continent, cherchant à bloquer une loi en se basant sur des motifs de nature plus politiques que juridiques.
2 commentaires
Naufrage du Brexit, promu par des corrompus, dont David Davis, cadre de Tate & Lyle qui en avait intérêt pour alimenter sa raffinerie de sucre brut importé du Commonwealth. Un homme providentiel qui a disparu des radars depuis, une fois sa mission accomplie.
C’est la preuve que ce sont les mauvaises politiques nationales les principales responsables