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La décroissance ou le chemin de la pauvreté

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Ceux qui rêvent d’un retour en arrière, d’un monde en décroissance sont des ignorants qui n’ont jamais eu faim. La pauvreté a été le lot d’une très grande majorité des populations mondiales tant que la croissance restait modeste sinon inexistante. Les pays occidentaux se sont développés quand la liberté a débridé la créativité et permis le progrès alimentaire aussi bien que technique. La grande pauvreté est passée de plus de 40% de la population mondiale dans les années 1980 à moins de 10% en cette fin des années 2010 grâce à la croissance qu’a suscitée l’ouverture du commerce au niveau international.

L’interdiction des produits dits « dangereux » a affaibli l’industrie française

Les « décroissants » voudraient fermer nos frontières, ce qui empêcherait l’importation de produits meilleur marché ou pour le moins en rehausserait le prix, ce qui nuirait à l’échange des talents et des idées, ce qui réduirait l’émulation de tous avec tous pour la cantonner à l’Hexagone… Les consommateurs trouveraient moins de produits sur le marché et ils seraient plus chers. La production des médicaments en France en haussera le prix et la sécurité sociale en rationnera l’usage. Les Français n’auraient pas pour autant plus de travail car ceux qui vont travailler à l’étranger auraient plus de difficultés à le faire et ceux qui sont employés en France d’entreprises étrangères pourraient perdre leur job. La fermeture des frontières entraîne nécessairement en effet des mesures de réciprocité et les établissements étrangers en France auraient du mal à survivre dans un environnement hostile qui entraverait leurs échanges avec les autres établissements étrangers de leur groupe.
Les « décroissants » veulent moins de pollution. Le progrès consiste en effet à croître en luttant sans cesse contre les méfaits de la croissance. C’est ainsi que le fog londonien dû au charbon, qui faisait chaque année des milliers de morts, a été combattu. Toute croissance génère des effets pervers et les moyens nouveaux de les éradiquer à terme. Mais l’excès de réglementation et l’interdiction de trop nombreux produits peut tuer les productions plutôt que de les rendre plus propres. La directive européenne REACH, supprimant de nombreux produits dits dangereux, appliquée en outre avec extrême rigueur en France, a affaibli significativement l’industrie chimique française. Ainsi l’offensive contre les produits chimiques dans l’agriculture condamnera-t-elle à terme de nombreuses exploitations. Ces mesures peuvent renchérir les produits au point d’en rendre la vente plus difficile et de faire entrer l’ensemble de l’économie dans une phase de longue récession. Car la décroissance n’affectera pas que les producteurs. Elle atteindra aussi les consommateurs qui ne trouveront plus suffisamment de produits pour se nourrir, qui n’auront plus assez d’argent pour acheter ceux qui leur seront proposés.

Il faut se battre contre les décroissants verts, rouges ou bruns

Les « décroissants » veulent moins d’enfants, pas de famille, une planète vide et réservée à quelques happy few. Mais une planète vide sera une planète pauvre. Car la plus grande richesse, c’est l’homme. Moins d’hommes, c’est moins de richesse parce que moins d’intelligence, moins de capacité de travailler, moins de créativité, d’innovation, de concurrence, de différence, de vie. Moins d’hommes, ce sont des marchés plus limités pour des productions réduites, des débats d’idées moins prolifiques.
La décroissance est là à cause de ce confinement imposé dans l’urgence et la peur plus peut-être que par raison. Et ses effets sont là aussi avec la croissance du chômage, la baisse d’activité et d’investissement des entreprises et la faillite possible de beaucoup d’entre elles, l’inquiétude des épargnants qui néanmoins augmentent leur épargne, la culture en berne, la puissance publique qui enfle comme la grenouille sans jamais éclater, la pensée unique…
La décroissance exprime une fatigue qui accroît la lassitude du monde ; c’est une faiblesse mortelle pour les civilisations qui profitera à d’autres civilisations plus fortes, parce que la vie et l’envie de vivre reprennent toujours leurs droits mais pas toujours au profit des mêmes. Alors il faut sans doute lutter jusqu’au bout plutôt que d’accepter à notre tour, par notre propre lassitude, de vivre sous le joug des décroissants verts, bruns ou rouges. Il faut batailler pour faire vivre et renaître sans cesse notre civilisation de libertés qui est aussi celle de la croissance raisonnée pour combattre les pauvretés du corps comme celles de l’esprit et du cœur.

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3 commentaires

PhB 26 mai 2020 - 3:18

Décroissance face à Economie Débridée
Bonjour
Avant cette crise du Coronavirus, le monde était entré dans un situation économique totalement débridée où seul le profit financier était le moteur des personnes haut-placées à qui ça profite. Utilisation des pays à bas coût de Main-d'oeuvre, transfert aberrant de marchandises à travers la planète (le Jeans en est un très bon exemple).
Cette crise en recentrant l'humain sur ses bases: se nourrir et pouvoir être soigné à "Remis les Pendules à l'Heure" et pour une fois, le virus a frappé toutes les catégories de populations. Les mesures d'urgences ont montré qu'on était incapables de faire face à ce genre de problème. Moi cadre retraité, je fais partie des privilégiés financièrement et n'étant pas malade (pour l'instant),je ne me plains pas. L'être humain étant un animal social: c'est l'entraide qui lui a valu sa survie, à ne pas oublier!!!! Chacun doit amener sa contribution au rétablissement d'une situation d'équilibre mais saine, cette fois-ci. Tout confinement dans le sens général est absurde (mégapoles, méga-immeubles, bateaux croisière immenses, agriculture intensive déraisonné, etc…) Il faut revenir à de vraies valeurs où les profiteurs de tout poils (les très riches mais aussi certains situés en bas de l'échelle sociale, j'en connais personnellement, qui vivent au crochet de la société) changent leur comportement et apportent leurs contributions (financière mais autres aussi).
Oui je suis d'accord de payer mais que ce soit pour tous en fonction de leur situation: même le plus pauvre peut être très utile à la société et doit y avoir sa place. Comme dit un proverbe: "L'argent est fait pour circuler", donc il ne doit pas être accaparé par une petite minorité vivant dans son petit monde égoïstement.
Merci de m'avoir lu.

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chris 27 mai 2020 - 5:10

Je suis fier d'être un décroissant… fiscal!
A cause du fisc qui m'a racketté à fond, j'ai décidé de moins consommer et de lui "refiler" moins de taxes!
Pan dans les dents du fisc!
Et c'est très bon pour cette terre et la Nature qui n'en peuvent plus!

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HUBIN 1 juin 2020 - 3:28

Greta mérite la prison plutôt que les honneurs et l’écoute
Vous avez bien sur parfaitement raison ,
Reach est globalement excessif , Madame Hidalgo est bien sur excessive , M.Hulot est un menteur hypocrite et excessif , Il y a des fous suicidaires et dangereux chez les écologistes , il est excessif de fermer les centrales Nucléaires françaises Au prétexte fallacieux d’un accident au Japon qui n’a rien à voir avec le nucléaire mais avec la construction Là bas d’une centrale À hauteur de tsunami , alors que en haut de la falaise il ne se serait rien passé .
Revenons à la raison , bannissons les excéssifs !

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