« Grands noms et courants de l’économie », c’est une nouvelle rubrique du Ministère de l’économie et des finances. Intitulée « facil’éco », l’objectif est de résumer en quelques paragraphes la pensée des grands auteurs et des principaux courants.
Avec ce gouvernement habitué aux inepties, on pouvait donc s’attendre au pire. Et bien non, c’est en quelque sorte la bonne nouvelle de la semaine. La neutralité du ton est de mise et parmi les auteurs présentés, Marx y côtoie Malthus, Colbert et List, mais aussi – et là est la bonne surprise – Say, Bastiat ou encore Hayek. Les portraits sont descriptifs et permettent de se faire une idée claire sur les économistes les plus influents. Il s’agit de textes introductifs et accessibles à tous : une très bonne initiative.
Notre étonnement continue lorsqu’on s’attarde sur les paragraphes concernant « les règles du jeu ». Pas de raccourcis grotesques sur « le grand méchant marché » ou l’affreux spéculateur. Bien au contraire, la plupart des libéraux ne modifieraient pas une seule virgule à ces textes percutants.
Extrait : « Cependant il faut se garder de pousser cette logique de régulation trop loin, même dans le domaine des pratiques de la concurrence. Si l’économie de marché a besoin de règles pour fonctionner efficacement, ces règles sont d’abord celles du Droit – c’est à dire le respect de notions aussi basiques que l’interdiction de voler, de mentir, d’user de la contrainte pour forcer le consentement d’autrui. Par dessus tout, l’économie de marché repose sur le respect des droits de propriété, une notion indispensable pour assurer la stabilité institutionnelle dont les agents ont besoin pour librement procéder à leurs échanges. »