L’emprise idéologique sur les jeunes s’est affichée avec les sujets proposés aux candidats au bac : idolâtrie de l’Etat, lutte des classes, exploitation des salariés, etc. Mais qui donc pose les sujets ?
Après la philo où les candidats devaient répondre à la question « Que devons-nous à l’Etat ? », les sujets d’économie ont rajouté une couche de marxisme. Pour les filières économiques et sociales, plusieurs sujets proposés sont très orientés idéologiquement : le document soumis aux candidats est un Tableau des Français divisés en déciles et qui montrent les inégalités de patrimoine. Un autre sujet demande aux candidats de « montrer que les conflits sociaux peuvent être un facteur de cohésion sociale » (sic !) Bizarrement, aucun média français n’a trouvé les sujets un peu… « biaisés ». D’autant plus que les extraits sur le conflit social sont tirés d’un ouvrage dont les auteurs (Patrick Fridenson, André Bruguière et Jacques Revel) ne sont pas vraiment connus pour leurs sympathies à l’égard de l’économie libre. L’un d’entre eux a été syndicaliste actif et a dirigé la revue Mouvement social. C’est l’hebdomadaire britannique The Economist qui, dans son numéro du 5 juillet 2013, a dénoncé la supercherie idéologique des sujets.
On peut rajouter aussi les sujets d’économie proposés pour le Baccalauréat téchnologique. Le sujet de la partie rédactionnelle rappelle au candidat les chiffres du déficit extérieur de la France et la perte de 750 000 emplois dans l’industrie. La question est la suivante : « L’Etat peut-il améliorer la compétitivité des entreprises industrielles françaises ? » Pour ce qui est de la partie analytique, la ficelle est encore plus grosse. On demande aux candidats d’analyser le cas d’une employée licenciée par une entreprise pour ne pas avoir réalisé ses objectifs de vente. Des extraits du Code du travail et un arrêt de la Cour de Cassation sont cités dans le sujet afin de montrer que le fait de ne pas atteindre ses objectifs ne peut pas constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement. Excellent exercice pour habituer les jeunes à la lutte de classes et aux conflits avec les patrons.
Mais comment pourrait-il en être autrement quand les manuels d’économie sont – pour la plupart – rédigés avec des apriori anti-entreprises ?
2 commentaires
Quelques rappels
Il y a des gens pauvres, de plus en plus pauvres et des gens riches, de plus en plus riches. Le fait de donner une classification du patrimoine des Français correspond à la réalité, que cela vous plaise ou non. "Cachez-moi ce sein" , ça à bien l'air d'être votre tentation.
Quant aux droits des salaries et de leur objectif à atteindre, pourquoi pas, à condition de ne pas leur en demander toujours plus, avec des salaires en conséquence ? Enquêtez chez les intérimaires d'Amazon par exemple …
Enfin, rappelez aussi que chaque Français a du sortir 100€ de sa poche pour sauver une banque franco-belge dont beaucoup ignore même le nom !!!
Que la richesse soit plus équitablement répartie, voilà un projet de société digne de ce nom, non?
Réponse à JP Martin
Jean-Pierre,
Ce que vous dîtes est sans aucun doute vrai. Mais il va encore dans le sens de l'article.
L'économie vue par nos dirigeant ne correspond pas à la réalité de la majorité des entreprises.
Tout n'est fait et vue que par les grandes entreprises.
Hors cela ne représente que moins de 5% des entreprises soit 28% des effectifs.
Ce qui veut quand même dire que plus de 70% des salariés ne sont pas employés dans des grands groupes.
Et ces PME sont principalement dirigées par des patrons propriétaires, qui n'ont pas des objectifs court-termiste comme la plupart des dirigeants de grands groupes, car ils savent que s'ils veulent que leur entreprise perdure, ils doivent avoir une gestion prudente et visant le long terme. Et dans ce contexte là, la relation avec leurs salariés n'est pas du tout la même que dans les grands groupes.
Et quand vous parlez d'équitable, cela signifie
– pour tout le monde la même chose
ou
– selon le mérite de chacun ?
Car en France, quand on voit une personne avec une belle voiture, tout le monde se dit qu'il aimerait bien être à sa place.
Alors qu'aux US, on dirait qu'on aimerait bien avoir la même voiture.
Tout est dans cette nuance d'appréciation…