L’UNPI (Union Nationale de la Propriété Immobilière) vient de lancer une grande campagne dans les médias pour défendre le droit de propriété et protester contre l’envolée de la pression fiscale. L’IREF soutient cette initiative et reproduit plus loin le communiqué de l’UNPI.
L’UNPI (Union Nationale de la Propriété Immobilière) vient de lancer une grande campagne dans les médias pour défendre le droit de propriété et protester contre l’envolée de la pression fiscale. L’IREF soutient cette initiative et reproduit plus loin le communiqué de l’UNPI.
La réforme récente de l’imposition des plus-values immobilières va avoir des
conséquences beaucoup plus graves que celles imaginées par le Gouvernement,
qui a cru dans la précipitation pouvoir mettre en oeuvre une réforme facile et d’un bon rendement.
Décourager les particuliers qui investissent dans l’immobilier est un pari risqué :
– ils sont quasiment les seuls, les investisseurs institutionnels (sociétés
immobilières, assurances) s’étant retiré du marché résidentiel ;
– le secteur de la construction et de la rénovation est très sensible et emploie
un grand nombre de salariés ;
– la chute prévisible du nombre de transactions diminuera les recettes de
l’Etat (plus-values) et des collectivités territoriales (droits d’enregistrement),
et renforcera durablement les crises du logement.
Et surtout, une crise de confiance apparait, devant l’injustice et la brutalité d’une
telle réforme. La plus-value qui était exonérée après 15 ans de détention
compensait jusqu’à présent un rendement locatif après impôts très faible, et
permettait aux propriétaires qui avaient épargné de réinvestir, d’améliorer leur
retraite, et de trouver une juste récompense à leur effort, souvent celui d’une vie.
Ils vivent ceci comme une trahison.
La réforme contredit aussi tous les discours officiels sur une nécessaire
convergence fiscale franco-allemande, alors que la fiscalité du patrimoine est
beaucoup moins élevée en Allemagne que dans notre pays, avec notamment,
concernant les plus-values immobilières, une durée d’exonération de 10 ans au lieu de 30 ans en France.
Les très nombreux propriétaires en France n’oublieront pas qu’ils supportent, avec les multiples impôts qu’ils payent déjà, l’essentiel de l’effort du redressement de nos finances publiques, sans que la solution d’une réduction drastique des dépenses publiques, la seule pourtant efficace, ne soit réellement mise en oeuvre.