Dans la légende antique, les Danaïdes furent condamnées, aux Enfers, à remplir sans fin un tonneau troué. Il en ira de même désormais pour les contribuables avec Ascoval. Cette histoire sans fin est celle de l’obsession idéologique du gouvernement. Décidée par le jugement de la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg ce jeudi 2 mai 2019 en faveur de British Steel, la reprise d’Ascoval représente un financement public français de 47 millions d’euros de fonds publics apportés par l’Etat (25 millions d’euros), la région Hauts-de-France (12 millions d’euros) et Valenciennes Métropole (10 millions d’euros). Mais au surplus, les fonds que doit apporter British Steel, soit 47,5 millions d’euros, risquent bien d’être payés par le contribuable anglais. En effet, aussitôt la décision du tribunal connue, British Steel a fait savoir qu’elle était elle-même au bord de la faillite et attendait une aide de l’ordre de 100 millions d’euros de la part du gouvernement anglais.
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Taxer les contrats courts est une obsession d’Emmanuel Macron. L’idée figurait dans son programme présidentiel de 2017. Elle a été traduite dans la loi « Avenir professionnel », adoptée en août 2018, qui prévoit un système de bonus-malus pour les entreprises qui ont recours à ces contrats. La loi charge les partenaires sociaux de définir les modalités de ce bonus-malus.
Le président américain a souvent de la suite dans les idées et concernant sa guerre commerciale contre la Chine, ses arguments sont justes. La Chine ne respecte pas les règles du commerce international, ses entreprises sont dans leur très grande majorité détenues et subventionnées par l’Etat, le pays se moque de la propriété intellectuelle et s‘adonne au vol des brevets sans le moindre état d’âme. Ces pratiques ont toujours été la marque déposée des pays communistes et la Chine ne les a jamais abandonnées. Notre pays en est aussi victime. Une enquête du Figaro réalisée l’année dernière montre très bien la manière dont l’espionnage économique chinois vise la France qui devrait d’ailleurs soutenir Trump dans ses initiatives.
La relation entre le populisme et l’économie de marché n’est pas simple. On entend souvent dire que les dirigeants populistes défendent les intérêts du petit peuple contre les élites, jouent avec les peurs et emballements des gens et se soucient peu des effets de leur politique sur le pays. D’où la tension entre des politiques fondées sur l’existence d’un marché sain et l’instabilité de politiques économiques démagogiques, redistributives à outrance, faisant fi des conséquences en termes d’inflation, de dette publique ou de croissance. Lorsqu’un parti populiste est au pouvoir, on peut donc logiquement s’attendre à ce qu’il ne fasse pas bon ménage avec le marché.
Les élections européennes mettent une nouvelle fois à l’épreuve l’idéologie d’une démocratie post-nationale à l’échelle du continent européen. Il est cependant peu probable que celles-ci soient particulièrement plébiscitées. L’abstention sera sans doute une nouvelle fois le grand vainqueur de ce scrutin. Elle soulignera le grand paradoxe de l’intégration politique de l’Europe.
Les mesures annoncées par le gouvernement à la suite du Grand débat auront un coût qui s’élèverait, selon M. Le Maire, à près de « 17 milliards d’euros ». Pour les financer, seules sont envisagées les suppressions de quelques niches mineures sur les entreprises. Pourtant les niches, plus nombreuses en France qu’ailleurs, mériteraient d’être toutes remises en question. Les Français semblent d’ailleurs y être favorables : dans les réponses au Grand débat, 58% d’entre eux disaient refuser les impôts comportementaux.
On sait depuis longtemps que le Président Macron n’aime pas les retraités et depuis un certain temps, il a montré qu’il est même capable d’un certain acharnement à leur encontre. Si l’on ajoute en effet à l’encours du présent mandat présidentiel, les cinq années pendant lesquelles il a été l’un des plus proches conseillers de son prédécesseur, avant de devenir son ministre, on peut lui imputer pas moins que :
Avec l’approche des élections européennes, les tentations « harmonisatrices » de beaucoup, notamment en France, poussent comme les fleurs au printemps. Des impôts au salaire minimum, il s’agirait d’égaliser tout ce qui dépasse sur le territoire européen. On se saurait trop insister sur les risques d’une harmonisation à marche forcée « par le haut ». Non par nationalisme, mais par souci de démocratie et de liberté. Il est, à ce propos, sans doute bon de revenir sur la pensée de l’économiste américain James Buchanan qui reçut le Prix Nobel d’économie en 1986 pour ses travaux en économie publique. Cet esprit brillant a été, entre autres, au cœur du renouveau des réflexions sur les bienfaits du fédéralisme et de la concurrence juridictionnelle.
L’Institut Hayek de la ville de Iasi (Roumanie), en partenariat avec l’IREF et les éditions Libréchange, vient de publier, à l’occasion d’un colloque à l’université de Iasi auquel j’ai participé, la première traduction de plusieurs écrits de Turgot en langue roumaine. Une occasion excellente de rappeler aux intellectuels et à tous les politiques que la France a bien une tradition libérale et que c’est bien Turgot qui a influencé Adam Smith et les libéraux anglo-saxons.
Monsieur Bruno Le Maire, ce n’est pas le capitalisme qui doit changer, c’est votre politique !
Dans une interview accordée au journal Les Echos (3-4 mai), le ministre Bruno Le Maire affirme : « Au-delà des réponses politiques, une chose est sûre : le capitalisme doit changer. Sinon, les colères nous emporteront ». Le ministre se trompe et il prouve qu’il n’a rien compris. Si la France va mal, ce n’est pas parce que le capitalisme doit changer. C’est parce que les politiques économiques mises en place ne visent qu’à renforcer l’Etat au détriment de la liberté et de l’initiative individuelle. Qu’il s’agisse de François Hollande et de son gouvernement socialiste ou d’Emmanuel Macron et son gouvernement LREM qui est, en fait, une nouvelle forme d’étatisme, c’est bien le poids croissant de l’Etat qui attise les colères.