Pendant qu’Emmanuel Macron propose un salaire minimum européen, le plein emploi (taux de chômage à 4.3 %) aux Etats-Unis oblige les entreprises à augmenter les salaires pour garder leurs employés…
revenu et salaire minimum
En affirmant vouloir libérer le SMIC de toutes charges, Gérald Darmanin ne montre-t-il pas que son coût représente une entrave à l’embauche ? Ce faisant, il poursuit la politique qui consiste à réduire le coût du travail en dérogeant à la règle générale, d’où par exemple les réductions dites « Fillon ». Pourquoi ne pas simplifier le processus en décrétant une simple baisse du SMIC ?
Faire en sorte que davantage de gens puissent mieux gagner leur vie, c’est le souhait de tout économiste. Certains pensent que ce noble objectif peut facilement être atteint en instaurant et/ou en augmentant le salaire minimum. Dans une logique keynésienne, des salaires plus élevés stimulent alors la demande pour les entreprises, et la boucle est bouclée. Pourtant, la « solution miracle » est loin d’être aussi convaincante, comme tend à le montrer assez clairement une étude toute récente publiée par le National Bureau of Economic Research sur l’expérience célèbre d’augmentation du salaire minimum dans la ville de Seattle.
Une question lancinante que devraient se poser les partisans du revenu universel est « que se passerait-il si une grande majorité de la population finissait en définitive par décider de vivre uniquement du RU ? ». Et ne constituerait-il pas un appel d’air pour une immigration en quelque sorte « d’opportunisme », ayant alors peu de chances de s’intégrer ? Comment financer la belle mesure dans ces cas ? Il y aurait donc un matraquage fiscal sur une minorité ? Pas très libéral.
Financer un Revenu universel, cela signifie augmenter les impôts sur les nouveaux moyens de production, restreindre les libertés et répandre le mythe de l’égalité totale. C’est l’innovation qui doit assurer la prospérité et créer des richesses. Elle est le meilleur ennemi du revenu universel.
Assurance chômage : pour une allocation forfaitaire minimum à 30.81 euros/jour
En s’inspirant du modèle britannique, l’IREF a fait un calcul adapté à la situation française en proposant qu’au-delà du SMIC brut, les allocations soient forfaitaires et correspondent à la somme…
Cette débauche d’utopie masque les échecs cuisants de la gauche depuis cinq ans qui sont autant d’années de régression sociale et économique. Pour faire oublier la réalité du pouvoir auquel ils ont été étroitement associés, Macron et Hamon se disputent les « rêves » des Français.
Le revenu universel est au cœur des débats politiques, avec la proposition de Benoît Hamon. L’IREF a montré qu’il s’agissait d’un assistanat universel, ruineux et étatique. Mais un des arguments du candidat socialiste trouve un certain écho : les emplois se raréfieraient, en raison de l’automatisation. Le revenu universel serait ainsi une réponse à la crainte du chômage massif. C’est l’éternel mythe de la fin du travail.
Pour Lénine le communisme devait être le « stade suprême du socialisme », une société « multilatéralement développée » dans laquelle tous les gens seraient parfaitement égaux. Il avait même envisagé à un moment donné le même revenu pour tous, solution idéale pour niveler parfaitement la société et la soumettre à l’Etat et au Parti. Certains, en France, sont en train de suivre les préceptes léninistes.
Le groupe d’experts sur le SMIC a recommandé fin novembre au gouvernement de ne pas donner « un coup de pouce » au SMIC, au-delà de la formule légale. Le gouvernement parait décidé à suivre cette recommandation, au grand dam de l’extrême-gauche. Débat surréaliste, car le calcul même du SMIC comporte un « coup de pouce » au-delà de l’inflation et l’existence même du SMIC, surtout au niveau actuel, est un non-sens économique qui créé du chômage.