Des propositions de réglementation et de taxation des Gafa sont avancées par la gauche, la droite mais aussi par ceux qui se considèrent comme centristes ou « libéraux ». Il y a, d’un côté, les étatistes de tous bords qui s’en prennent par principe à ces multinationales et, de l’autre, les refoulés qui veulent s’affirmer et attirer les lumières. Attaquer ces « géants » est à la mode et l’impact dans l’opinion, garanti Vous voulez attaquez ces « géants » ? Allez-y, c’est à la mode, votre impact dans l’opinion est garanti. Vous ferez à coup sûr parler de vous et vous vous ferez bien voir, même de vos adversaires d’hier s’ils sont eux aussi contre les Gafa !
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Face à une tête pensante de la France insoumise, la discussion fut vive le 28 mars dernier sur Sud Radio. Invité par Philippe David et en présence de Robert Lafont, j’ai eu l’opportunité de représenter l’IREF pour débattre avec Liêm Hoang-Ngoc, rédacteur du programme économique de Jean-Luc Mélenchon. « Payons-nous trop d’impôts en France ? » était la question du jour. Au-delà des arguments avancés qui ne font pas l’économie de plusieurs contradictions, ce débat a révélé l’animosité jamais désarmée envers les riches qui anime ce parti d’extrême gauche.
Le protectionnisme est-il favorable à « nos » emplois ? Cette question est réapparue dans le débat français en réaction aux annonces de Donal Trump. Il semble que le président des Etats-Unis visait en réalité à engager des négociations avec la Chine, qu’il accuse de pratiquer un protectionnisme asymétrique. Mais en France, où le taux de chômage se trouve très nettement supérieur à celui de ses voisins, on s’est interrogé sur la possibilité de « préserver nos emplois » grâce au protectionnisme, à instaurer éventuellement, demandent ses partisans, au niveau européen. La littérature économique démontre très largement les nuisances du protectionnisme.
Chaque mois, une équipe d’économistes de l’IREF écrit, sous la direction du Professeur Enrico Colombatto, une note d’analyse de la situation financière et bancaire en Europe. Cette note, rédigée en anglais, est publiée sur nos sites anglais et allemands auxquels vous pouvez accéder aisément à partir de notre site français. Nous avons traduit, ci-après, la dernière note du mois de mars 2018 sur les projets d’évolution de la politique de la Banque Centrale Européenne.
Cela fait déjà un certain temps que dans les allées du pouvoir, à la Cour des comptes, à l’Inspection des Finances, à l’INSEE, à France Stratégie ou encore à Terra Nova, il est de bon ton de présenter les actuels retraités comme des nantis, des privilégiés, des “rentiers”. D’ailleurs, les médias les montrent toujours assez jeunes, souriants et épanouis, soit en voyage au volant d’élégants cabriolets, soit se prélassant en transats sur de superbes paquebots, soit encore circulant en vélo dans des paysages magnifiques. Mais, honte à eux: les retraités absorberaient goulument une part excessive (présentement 13 à 14% selon les sources) du PIB du pays, au détriment notamment de la jeunesse qui se débat dans des difficultés sans nom. Un peu comme si les seniors étaient responsables de l’échec des politiques économiques erratiques et démagogiques menées depuis des décennies très largement sans eux et même dernièrement, ouvertement contre eux. Pour parler clair, alors que jusqu’en 2010, les réformes des retraites avaient été conduites dans un souci exclusif de rééquilibrage financier, les toutes dernières réformes ont ajouté aux sacrifices demandés aux seniors, au blocage prolongé de leurs pensions, aux manipulations douteuses des temps, des taux et des montants, une sorte de mise en examen sociale des retraités, accusés de parasitisme et d’égoïsme aux dépens des générations suivantes.
Dans la loi de finances 2018, à la mission intitulée « Travail et emploi », 15,4 Mds euros de crédit de paiements sont ouverts pour favoriser « l’accès et le retour à l’emploi ». Cette mission nécessite plus de 621 millions d’euros en dépenses de personnel et plus de 1 659 millions d’euros en dépenses de fonctionnement.
Avec 48 % de prélèvements obligatoires en 2016 selon Eurostat, l’État français est le champion européen de l’imposition. Pour beaucoup, la « redistribution sociale » des plus riches vers les plus pauvres serait légitime pour lutter contre les inégalités. Mais la pratique rejoint-elle la théorie ? De nombreux impôts et taxes constituent de véritables cas de « Robin des bois à l’envers ». SNCF, agriculture, culture, dette, inflation : voici cinq exemples concrets d’un État qui force les pauvres à payer pour les riches.
Selon plusieurs médias, ça devait être un « bing bang », comme la plupart des réformes annoncées par Emmanuel Macron et le gouvernement d’Edouard Philippe. Mais le « bing bang » n’est, pour le moment, qu’un assez décevant « pschitt ».
Abaisser les limitations de vitesse : coûteux et inefficace
Un récent rapport du ministère de l’écologie s’attache à évaluer les gains ou les pertes induites par les baisses des limitations de vitesse sur les routes. Les auteurs utilisent de nombreux outils de planification des flux routiers ce qui rend le rapport très précis, pourvu qu’on accepte les hypothèses de base. Se basant sur les propositions des gouvernements, ils n’étudient que les impacts en cas de baisses des vitesses. Celles-ci coûteraient chers à la « collectivité ». A l’inverse, ces études économétriques permettent de comprendre qu’il y a beaucoup à gagner à multiplier les limitations de vitesse. Il suffit de retourner les arguments et d’extrapoler pour conclure que l’augmentation des limitations, notamment sur autoroute, permettraient des gains importants pour la « collectivité » de plusieurs milliards. Les relations entre limitations de vitesse et gains/pertes ne sont pas linéaires mais permettent une approximation intéressante.
« Je propose que le Medef et les branches professionnelles refusent désormais tout accord qui serait contraignant pour les entreprises »
Entretien avec Jean-Charles Simon, économiste et entrepreneur, candidat à la présidence du MEDEF