Le 21 mai dernier, le parti de centre-droit Nouvelle Démocratie mené par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a remporté les élections législatives avec 40,79 % des voix, en augmentant son score…
Grèce
La dette grecque inférieure à la dette italienne en 2026 ?
Chaque année au mois d’avril, tous les pays membres de l’Union européenne doivent transmettre à la Commission un programme de stabilité qui présente la stratégie et la trajectoire à moyen…
La hausse des prix n’épargne pas la Grèce. Celle-ci a des origines conjoncturelles mais aussi structurelles comme une fiscalité élevée qui, à son tour, entraîne une importante évasion fiscale. Ne…
Des interactions sociales ressenties comme injustes suscitent généralement une demande de rectification par la loi. Mais ce type d’intervention n’est pas sans prix et a des conséquences imprévisibles.
Aux élections législatives de janvier 2015 les Grecs donnaient le pouvoir à Alexis Tsipras, le Mélenchon local, dont le programme électoral avait été « la fin de l’austérité ». Le taux des emprunts publics montait alors à 20 % l’an et le 29 juin 2015 toutes les banques grecques fermaient.
Le 13 juillet, Alexis Tsipras signait un accord avec les institutions européennes. Celui-ci prévoyait : pour le 15 juillet (soit 2 jours après la signature), « rationalisation du régime de TVA, élargissement de l’assiette fiscale et programme global de réforme des retraites » ; d’ici le 20 juillet , programme de « réduction des coûts de l’administration » ; pour le 22 juillet, nouveau « code de procédure civile, pour accélérer considérablement les procédures judiciaires ». L’accord prévoyait en outre des « privatisations de 50 milliards d’euros », un droit du travail « aligné sur les meilleures pratiques internationales » en particulier pour « les procédures de licenciements collectifs » et des « réductions quasi-automatiques des dépenses en cas de dérapages par rapport à des objectifs ambitieux d’excédents primaires » (l’excédent primaire est le solde positif du budget avant paiement des intérêts de la dette). De plus, « tout projet législatif » devait être approuvé par les institutions européennes. L’accord concluait : « Quand le Parlement grec aura approuvé tous ces engagements », il sera possible de « négocier un protocole d’accord » pour de nouveaux prêts (« 82 à 86 milliards d’euros »).
En matière de chômage, il y a autant d’écart entre la France et l’Allemagne, qu’entre la Grèce et la France: 2,5 fois plus dans ces deux cas
Printemps 2017, le taux de chômage s’établit à 9,5% en zone euro et à 8% dans l’Union européenne, selon Eurostat. C’est le plus bas niveau depuis 7 ans. Pourtant en France, la situation sur le marché du travail ne reverdit pas, le chômage restant obstinément supérieur à 10%. Comme c’est le problème majeur de nos gouvernants depuis des lustres, on peut s’interroger sur leur compétence. Parmi les 33 pays[[Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Tchéquie, Allemagne, Danemark, Estonie, Grèce, Espagne,
Finlande, France, Croatie, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Lituanie, Luxembourg, Lettonie, Malte, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Suède, Slovénie, Slovaquie, Turquie, Royaume-Uni, États-Unis]] dont Eurostat recense les chiffres, seuls 5 font pire : l’Espagne, l’Italie, la Grèce, la Croatie et Chypre.
Le Grexin a favorisé le Brexit comme, selon la loi de Gresham, La mauvaise monnaie chasse la bonne lorsque deux monnaies se trouvent simultanément en circulation avec un taux de change légal fixe, les agents économiques préférant conserver la « bonne » monnaie et laisser la mauvaise aux autres. C’est le choix qu’ont fait les Britanniques en assumant la leçon de ce commerçant et financier anglais Thomas Gresham qui avait contribué à la création de la bourse de Londres au XVIème siècle.
Outre les peurs parfois injustifiées exprimées sur l’émergence de monnaies virtuelles, souvent jugées à la va-vite comme étant les monnaies des cartels et du marché noir, de nombreuses entreprises comme Amazon ou eBay et des institutions bancaires et financières tout à fait respectables y voient une alternative solide aux désordres monétaires chroniques de l’économie mondiale post 2008. Du Nasdaq, en passant par UBS, la BNP ou la Banque centrale d’Angleterre, jusqu’au plus grands groupes d’audit comme Deloitte et même l’ancien ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, tous lui reconnaissent des vertus qui offriraient une alternative au système financier actuel.
Il y a quelques jours, l’IREF a été sollicité par le quotidien Le Figaro afin de se prononcer sur le Grexit. Comme nous n’avions droit qu’à seulement quelques lignes pour une réponse concise et directe, nous aimerions compléter avec plusieurs chiffres afin de renforcer l’argumentation.
La crise de la dette publique en Grèce devrait faire prendre conscience au gouvernement qu’il faut arrêter les mesures nécessaires tant qu’il en est encore temps. Incapable de rembourser, mardi dernier, les 1,6 milliards d’euros empruntés au Fonds monétaire international, la Grèce est le premier exemple historique d’un défaut de paiement d’un pays membre de l’Union Européenne auprès de l’institution internationale. Le gouvernement d’Alexis Tsipras refuse de céder aux exigences de réforme des créanciers et a choisi à la place d’organiser un référendum dimanche 5 juillet sur les exigences du plan d’accord proposé par la troïka lors de la réunion du l’Eurogroupe du 25 juin. Cette situation dramatique doit nous faire repenser le problème de la dette en France : si on ne veut pas se retrouver dans cette situation, il est urgent de mettre en place les mesures nécessaires pour réduire l’endettement public !