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La Grèce en 10 chiffres

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Il y a quelques jours, l’IREF a été sollicité par le quotidien Le Figaro afin de se prononcer sur le Grexit. Comme nous n’avions droit qu’à seulement quelques lignes pour une réponse concise et directe, nous aimerions compléter avec plusieurs chiffres afin de renforcer l’argumentation.

Logiquement, la Grèce devrait sortir de la zone euro pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elle n’a pas du tout respecté ses engagements. Malgré les aides massives reçues les dirigeants grecs n’ont même pas mis en place un cadastre qui n’existe pas dans ce pays ! Par ailleurs, ses leaders politiques ont fait preuve d’une terrible insolence populiste envers Bruxelles qui, pourtant, arrose inlassablement la Grèce depuis 1981 et son adhésion à l’Union européenne. Enfin, rappelons que le pays ne représente que 2 % du PIB de l’UE et surtout que son attitude est terriblement injuste envers d’autres pays (Espagne, Portugal, Irlande…) de la zone euro qui, en échange des aides, ont accepté de faire des réformes très sévères afin de redresser leur économie. Donc, le Grexit serait tout à fait justifié. De même que le fait de rendre l’argent aux contribuables européens…

1. On estime à 339 Mds d’euros la somme totale reçue par la Grèce depuis 1981 et son adhésion à l’Union européenne.

2. Rien que depuis 2012, la Grèce a reçu plus de 130 Mds d’euros d’aides dans le cadre du Plan européen de sauvetage des pays en crise

3. En plus des aides, la Grèce a bénéficié d’autres avantages. La dette publique a été restructuré au moins deux fois et la valeur des créances a baissé jusqu’à 70 % et les taux d’intérêt concernant sa dette a été fixé à seulement 1.5 %.

4. Début 2014, la Grèce avait une dette publique représentant 177 % de son PIB et un déficit à – seulement – 3.5 % du PIB. Les prévisions de croissance étaient à 3 % pour 2015.

5. Alexis Tsipras arrive au pouvoir en 2014 et met un coup d’arrêt aux réformes tout en s’attaquant au secteur privé avec de nouvelles taxes et réglementations. Conséquences : aujourd’hui, on considère que le PIB va subir une chute de 3 %, le déficit atteindra 3 % et la dette 187 % du PIB.

6. Le coût des retraites atteint 16.2 % du PIB en Grèce contre 10.9 % en moyenne dans la zone euro. C’est le coût le plus élevé de la zone (en France, le poids des retraites est estimé à 14.5 % du PIB).

7. Officiellement, la retraite est fixée à 60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes mais de nombreuses professions sont privilégiées comme les coiffeurs qui peuvent partir à la retraite à…. 55ans.

8. Le taux de chômage est à 25.6 % contre 9.6 % en moyenne dans l’UE. Le chômage des jeunes (- de 25 ans) est à 50.2 % ! C’est un taux 7 fois plus élevé que le taux du chômage des jeunes en Allemagne.

9. Le PIB de la Grèce représente 1.8 % du PIB européen et 0.3 % du PIB mondial

10. Si la Grèce avait suivi la voie des réformes comme l’a fait l’Irlande, on estime que sa dette serait à moins de 100 % du PIB en 2015 et le taux de chômage aurait pu être divisé par deux.

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5 commentaires

Marc 20 juillet 2015 - 11:34

Qui reçoit quoi…
Bonjour,

Je lis que "On estime à 339 Mds d’euros la somme totale reçue par la Grèce depuis 1981 et son adhésion à l’Union européenne."

Qui a reçu cette somme ? Les Grecs ou les filiales grecques des banques internationales ?

En gros, les contribuables des pays préteurs ont donné de l'argent à des banquiers qui maintenant demandent à être remboursés… Je suis sidéré qu'une telle escroquerie vous ai échappée…

Faudrait pas nous prendre pour des pigeons de l'année…

Marc.

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LOUIS patrick 21 juillet 2015 - 5:36

Grece et UE
la grece à reçu quasiment 200 milliards d'euros en fonds structurels de la part de l'UE depuis son entrée.
un ami de l 'IREF

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Nicolas Lecaussin 21 juillet 2015 - 5:40

Re : Grece et UE
en fonds structurels, oui, mais il existe d’autres formes d’aides européennes, sans parler des prêts non remboursables
Merci à vous,
Nicolas Lecaussin

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Nicolas Lecaussin 21 juillet 2015 - 5:40

Re : Grece et UE
en fonds structurels, oui, mais il existe d’autres formes d’aides européennes, sans parler des prêts non remboursables
Merci à vous,
Nicolas Lecaussin

Répondre
Astérix 21 juillet 2015 - 5:49

Une question de gestion
la Grèce se fout du monde. Ce Pays est incapable de gérer ses finances publiques. Cet état de fait a été démontré depuis des années. Il ne sert donc à rien de la soutenir avec les milliards des contribuables européens car c'est un panier percé.

On le sait mais on continue ???

Dès lors, la Grèce doit sortir de l'euro et être mise sous tutelle afin de l'obliger à gérer correctement.

Seul le Ministre des finances Allemand à compris la situation.

Tous les autres technocrates, avec Hollande en tête, vont nous conduire à la ruine.

N'importe quel crétin sait bien que l'on ne peut dépenser 1000 fois ce que l'on gagne sauf à aller droit à la faillite.

Seule une Europe des nations peut fonctionner à la condition que la concurrence fiscale soit adoptée entre les états.

Si les technocrates de Bruxelles ont dans l'idée de prélever 80 % des richesses créées par le secteur privé dans chaque Pays européen (Europe fédérale) c'est le drame assuré, ce dont les Peuples ne veulent pas.

C'est 30 % maximum partout avec possibilité pour chaque état de faire mieux (concurrence fiscale).

Dans la négative, je préfère voir l'Europe exploser car il vaut mieux dévaluer et rembourser nos dettes que de vivre au-dessus de ses moyens ce que fait la France depuis des années.

Il ne peut y avoir d'avenir avec des dettes.

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