“Le trimestre anti-inflation a freiné les hausses de prix des produits concernés”, a déclaré Olivia Grégoire. Quelle perspicacité : oui, durant trois mois, de mars à mai 2023, il n’y a pas eu et il n’y aura toujours pas, chez les distributeurs, d’augmentation des prix des produits de leur choix, parmi des produits de 1ère nécessité, mais ce n’est qu’un sursis : les distributeurs rattraperont le retard tout de suite après. Y a-t-il un réel changement ? Non car le prix de ces produits avait déjà explosé avant le commencement de ce trimestre. Ainsi, par exemple, dans mon supermarché, le sucre 1er prix est passé de 0,95€ à 1,95€ en 18 mois. Qu’aura changé ce trimestre pour ce paquet de sucre ? La bouteille de cidre 1er prix, elle, est passée de 1,79€ à 2,39€, le beurre de 2,49€ à 3,59€.
Sur les chiffres de l’inflation alimentaire, les instituts ne sont pas d’accord entre eux. Mais en faisant une synthèse, on peut dire que celle-ci atteint environ 18% sur un an et 25% sur deux ans. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’un impôt très efficace : les recettes de TVA augmentent mécaniquement alors que les dépenses publiques augmentent beaucoup moins. Une manière indolore pour l’Etat de réduire légèrement son déficit, avec bien des conséquences néfastes, notamment pour le pouvoir d’achat des agents publics, mais avec aussi quelques conséquences positives : cette inflation réduisant la valeur de la monnaie, elle réduit aussi celle des aides sociales (dont la hausse est beaucoup plus faible que l’inflation alimentaire). Ainsi les personnes au RSA sont largement perdantes et sont incitées à trouver un emploi.
Mais ce gouvernement ne vivra pas longtemps de coups de com’.
3 commentaires
Oui, dans ma superette, comme partout ailleurs j’imagine, les produits bloqués sont les produits qui ne doivent pas beaucoup se vendre… C’était couru d’avance mas, effectivement, la seule raison de cette mesure c’était de faire un coup de com.
Pourquoi être choqué? Le prix du blé payé au producteur, certes après avoir monté pendant quelques mois, est revenu au niveau du prix de 1989! Combien de travailleurs accepteraient d’être payer à leur salaire de 1989? Le prix des produits dans les supermarchés ont suivi l’inflation du cours des matières premières, je doute pour autant qu’ils redescendent aux tarifs de 1989. il est normal que les cours de ces produits soient plus élevés. Ce qui est anormal, ce sont les prix payés aux producteurs
Nos gouvernants et Macron ne savent faire que cela au lieu de réduire massivement les dépenses publiques !
Toujours du vent et rien ne changera jusqu’à ce que les français ouvrent enfin les yeux ???