Une récente tribune, publiée dans le Wall Street Journal (25 avril) par le Président de l’association des opérateurs européens de la télécommunication, fait état de la politique menée au sein de l’UE dans ce secteur hautement concurrentiel, et naguère très innovant. Aujourd’hui, les installations sont vieillissantes, voire obsolètes. D’une part les réglementations en tous genres se sot multipliées. D’autre part le marché est très fragmenté, car s’il y a une très forte concurrence sur les marchés nationaux il n’y en a aucune entre les opérateurs au niveau européen. Voilà qui a réduit les capacités d’investissement des opérateurs. Aux Etats-Unis, les quatre plus gros opérateurs contrôlent 86 % de la demande, ils sont 15 en Europe pour atteindre le même pourcentage. Si, pour le consommateur européen, les tarifs sont restés très bas, c’est au prix d’un vieillissement accéléré des installations et du manque d’investissement dans les réseaux mobiles haut débit. Mais la concurrence ne finira-t-elle pas par sélectionner un petit nombre d’opérateurs en mesure de proposer des équipements rajeunis et des techniques nouvelles ? Il faudrait pour cela que les interventions des Etats membres et de Bruxelles se fassent un peu plus discrètes.
Télécommunications : Moins de coûts pour plus de contrôle
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Lucas Léger
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Lucas Léger
Chargé de mission à l’IREF, Lucas Léger est diplômé des Universités de Hambourg et Rotterdam en analyse économique du droit. Il a d’abord été chargé de recherche en macroéconomie pour un {{think tank en Inde}}. Il a ensuite travaillé pour la {{Chambre de commerce européenne en Chine}}, où il était chargé des affaires financières et industrielles. Il est également co-auteur d’un ouvrage sur la mondialisation, [Mondialisation : Consommateur ou acteur ?->article2378]
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