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Selon le Haut Conseil des finances publiques, la réforme des retraites ne fera pas baisser la dette publique

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Le gouvernement ayant choisi d’inscrire la future réforme des retraites au Parlement sous la forme d’un projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif (PLFSSR), dans l’idée notamment d’utiliser un 49.3 supplémentaire au cas où aucune majorité ne pourrait être obtenue à l’Assemblée nationale, le Haut Conseil des finances publiques a rendu un avis évaluant l’impact du projet de loi sur la situation financière des comptes publics.

L’organisme, dirigé par le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici (par ailleurs ancien ministre des Finances sous le quinquennat de François Hollande), commence par pointer du doigt les prévisions de croissance excessives de l’exécutif pour 2023 (1%, alors que la Banque de France table sur 0,3 %) ainsi que la sous-évaluation de l’inflation (4,2 %, contre 6 % pour la Banque de France).

Aussi, les prévisions de déficit public pour l’année en cours, de l’ordre de 5 %, pourraient, elles, s’avérer fallacieuses, mettant en péril la stabilisation du niveau de la dette publique, attendu à 111,2 % du PIB cette année (contre 111,6 % l’année dernière).

Ce raisonnement pessimiste ne tient même pas compte des fréquentes lois de finances rectificatives qui viennent immanquablement grever le budget de l’année en cours et alourdir le poids de la dette publique.

Se démarquant de l’onctuosité habituelle de son langage, le Haut Conseil des finances publiques conclut que la réforme des retraites sera insuffisante pour restaurer les marges de manœuvre financière de l’Etat (et a priori l’équilibre de ses finances, même uniquement en deçà du solde stabilisant de la dette).

Ce genre d’appréciation fait peser de graves doutes sur la sincérité des comptes de l’Etat et n’augure rien de bon quant à la vigueur de son action future, notamment en ce qui concerne le financement de nos armées ou la restauration de la compétitivité de nos entreprises. En somme, sans marges de manœuvre budgétaire, l’Etat demeure infirme. En continuant sur le chemin des demi-mesures, le gouvernement poursuit la logique de ses prédécesseurs, s’abstenant ainsi de régler le mal endémique du surendettement du modèle social français.

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1 commenter

Astérix 25 janvier 2023 - 4:56

La seule mesure qui ferait baisser la dette, ce serait une gestion du pays en bon Père de famille de la maison France ! Il ne se passera rien de positif tant que nous serons gérés par des socialocommunistes !
La France va couler. Trop tard.

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