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Pierre Moscovici tire un nouveau signal d’alarme à propos des déficits : un énième coup d’épée dans l’eau ?

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Début 2022, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire annonçait la fin du « quoi qu’il en coûte », avant de promettre en janvier 2023 la « fin de l’ivresse de la dépense publique ». Constatant que l’intention affichée par le ministre n’avait pas vraiment été suivie d’effet, Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, s’est alarmé du niveau préoccupant des dépenses publiques en France, lors de ses vœux à la presse. En effet, le déficit public, qui n’a pas baissé en 2022 par rapport à 2021, est toujours de l’ordre de 5% du PIB. Et pour cause : le « quoi qu’il en coûte » s’est en fait prolongé sous la forme d’aides accordées pour lutter contre l’inflation – « encore 22,4 milliards en 2022 et 18,7 milliards en 2023 », comme l’a précisé Pierre Moscovici.

Le signal d’alarme que tire le premier président de la Cour des comptes risque fort en vérité de n’être qu’un énième vœu pieux. Car, depuis longtemps, les rapports et les préconisations de la Cour des comptes s’accumulent, suscitent éventuellement quelque indignation pendant un temps, avant de tomber dans les oubliettes de l’administration publique. Et ainsi de suite…

Comme l’a déjà proposé l’IREF (se fondant en cela sur le modèle du National Audit Office au Royaume-Uni), il faudrait en réalité introduire trois innovations majeures dans le fonctionnement de la Cour des comptes dans l’espoir de pouvoir bénéficier à terme d’une bien meilleure gestion des deniers publics :

  • Les auteurs des rapports ne devraient plus être des fonctionnaires – car des fonctionnaires jugent alors, comme c’est actuellement le cas, d’autres fonctionnaires… -, mais devraient venir du secteur privé ;
  • Les préconisations de la Cour des comptes doivent être discutées au Parlement ;
  • Enfin, la Cour des comptes ne doit pas se contenter de faire des recommandations, elle doit s’assurer que des décisions politiques sont bien prises en vue de traduire ses recommandations en actes

Cette nouvelle mise en garde de la Cour des comptes, émanant ici de son premier président, ne servira à vrai dire à rien tant que le fonctionnement de la Cour des comptes ne sera pas radicalement revu, chose que l’IREF recommande de faire depuis des années.

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5 commentaires

nanard 25 janvier 2023 - 7:08

Formidable ! mais quel est le passé de Mr Pierre Moscovici ?? c’est quand même « rigolo » pour un ancien ministre de(s) ….. ?? sous je ne sais plus quel président…..

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Serge GRASS 25 janvier 2023 - 7:22

En 2003, lors de la dernière session de l’assemblée régionale de Franche Comté de la mandature, MOSCOVICI s’était inquiété : « Le fait que la situation financière de la région est saine nous interpelle d’ailleurs sur son degré d’ambition, d’audace et de satisfaction des besoins ». A chacun d’apprécier la cohérence des analyses de Mosco.

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Guy MARBAISE 25 janvier 2023 - 11:05

Un jour viendra où le citoyen devra apprendre que c’est lui qui doit payer les dettes contractées par l’Etat pour le « BIEN DU PEUPLE ».
Signé : Ludwig ERHARD.

Au pouvoir en 1948 puis ministre de l’Economie ( et surtout pas « des Finances », exception française) en 1949, il obtint, en appliquant « l’ECONOMIE SOCIALE DE MARCHE », que la RFA devint créditrice nette sur les marchés dès 1949, soit 5 ANS après.
Il est, à juste titre, appelé : LE PERE DU MIRACLE ALLEMAND.

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Patricia ROUQUENELLE 25 janvier 2023 - 11:37

A quoi sert la Cour des Comptes à part s’alarmer sur différents problèmes et qui n’agit pas derrière.

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Astérix 25 janvier 2023 - 4:52

Pierre Moscovici, Ancien Ministre des finances, député, Commissaire européen à la fiscalité, à l’union douanière, à l’audit et à la lutte anti-fraude est un membre de la Commission européenne !
Qu’a t’il fait à l’époque pour lutter contre les déficits ? Rien, il a augmenté la dette !
Normal, c’est un socialiste ! Il n’y a rien à attendre de la cour des comptes sur la dette.

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