Jeudi 4 Janvier, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a publié une enquête de conjoncture sur la rémunération des dirigeants d’entreprises. Le constat est sans appel : 20 % des patrons de TPE-PME perçoivent un revenu mensuel inférieur à 1400 € net par mois, c’est-à-dire à un niveau inférieur à celui du SMIC.
Seul un quart des entrepreneurs gagne plus de 4 000 € par mois, quand 31 % naviguent dans une zone moyenne basse avec un revenu mensuel estimé à entre 1400 et 2600 €. Comme l’organisation professionnelle le dit elle-même, cette étude tord le cou à l’idée reçue du patron qui « s’en met plein les poches ». La proportion de chefs d’entreprises payés en dessous du SMIC grimpe même à 51 % de la part de ceux n’employant aucun salarié.
Alors que taxes et normes s’accumulent au-dessus de la tête des petites sociétés, il devient de plus en plus difficile pour elles de supporter les contraintes introduites par l’État, du fait, notamment, d’importants effets de seuils. Le statut d’auto-entrepreneur n’est plus aussi attractif que par le passé, la ristourne en termes de charges sociales ayant été ramenée de trois ans à seulement un an.
La loi PACTE, qui avait suscité beaucoup d’espoirs, n’a pas produit des effets suffisamment forts pour mettre en œuvre une véritable libération des énergies et de l’esprit d’entreprise, libération pourtant vitale au redémarrage durable de la croissance de notre pays. Pour l’heure, Bruno le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, n’a été capable que d’annoncer, en novembre dernier, le lancement d’un énième plan de simplification des normes qui consistera surtout à tenter de vider la mer avec un papier buvard.
4 commentaires
Oui, il faudrait connaître la part des auto entrepreneurs, des consultants, etc… « Patron » ne signifie plus grand chose…
Ce pays est d’abord une énorme machine administrative qui se nourrit des impôts et prélèvements sociaux pour rémunérer des fonctionnaires et salariés d’entreprises publiques qui se gavent et démontrent chaque jour leur incompétence, leur aversion pour le travail et leur appétence pour les règlementations et normes.
Votre article portant sur l’échec de la mise en place du guichet unique illustre parfaitement ce que je viens d’écrire ci-dessus.
Quand le chômage augment et merci aux taxes qui empêchent d’embaucher quand pendant ce temps il n’est pas rare d’attendre un délai de 3 semaines à 4 mois pour une réparation automobile, grâce notamment à l’obsolescence programmée qui n’est pas sanctionnée et qui est vraisemblablement mieux programmée que la possibilité de faire les travaux et de faire tourner les entreprises grâce à du sabotage.
Ce pays ne semble plus avoir les critère pour figurer dans l’ocde : La pertinence, la cohérence, l’efficacité, l’efficience, l’impact et la durabilité sont des critères d’évaluation largement utilisés (…) https://www.oecd.org/fr/developpement/une-application-reflechie-des-criteres-d-evaluation-716baf6e-fr.htm
Game over.
Bien à vous