Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

anglais
Accueil » Quand Charles d’Angleterre déraillait sur l’islam

Quand Charles d’Angleterre déraillait sur l’islam

par
203 vues
prop_4_pendules.png

Dans un discours du 27 octobre 1993 à l’Oxford Centre for Islamic Studies, Charles, alors Prince de Galles, considérait que les pays islamiques étaient généralement tolérants et que, sauf cas particulier, les femmes n’y étaient pas des citoyens de seconde classe, le voile étant souvent choisi par elles pour se protéger. « L’islam n’a pas plus le monopole de l’extrémisme que les autres religions, en ce compris le christianisme. La vaste majorité des musulmans sont pieux et modérés en politique. […] Le Prophète lui-même détestait et craignait l’extrémisme ». Comme si le Coran ne recommandait pas le djihad contre les mécréants.

A l’encontre de ce qui s’est passé en Andalousie, il soutenait que « l’islam médiéval fut d’une remarquable tolérance pour son temps ».

« L’islam fait partie de notre passé et de notre présent, disait-il encore, et ce, dans tous les domaines de l’activité humaine. Il a contribué à la création de l’Europe moderne : il fait partie de notre propre héritage et n’est pas un élément étranger […]. Au-delà, l’islam peut nous enseigner aujourd’hui une façon de comprendre le monde, et d’y vivre, que le christianisme a malheureusement perdu. L’islam […] refuse de séparer l’Homme et la nature, la religion et la science, l’esprit et la matière : il a su préserver une vision métaphysique, unifiée, de nous-mêmes et du monde qui nous entoure ».

Sans nier les qualités humaines de nombreux musulmans et les propos tempérés de certains d’entre eux, qui peut nier que l’islam confond les pouvoirs religieux et politique, est peu tolérant par essence et discriminatoire à l’égard des autres religions monothéistes et des femmes, et n’a enfin contribué que marginalement à la construction européenne sinon par antagonisme ?

Lire : Le discours original en anglais sur le site du Prince de Galles.

Maintenant qu’il est roi, ne serait-il pas souhaitable pour le Royaume-Uni et pour l’Occident que Charles se taise ? Liz Truss lui a déjà demandé de ne pas participer à la COP 27 prévue en novembre en Egypte. Elle a eu raison.

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire

6 commentaires

Almaviva 8 octobre 2022 - 8:49

Heureusement que son poste est purement honorifique !!

Répondre
Zygomar 8 octobre 2022 - 9:05

Eh! Ben, ça démarre mal pour Charlie the third…ou plutôt ça continue à déconner….
Normalement maintenant qu’il « in charge » il devrait être tenu à se contrôler et à « s’écraser »….

Répondre
nanard 8 octobre 2022 - 9:57

Il me semble que la source du droit, dans beaucoup de civilisations anciennes, était liée aux connaissances réunies dans les textes dit sacrés. Ce qui au passage, assurait aux religieux le pouvoir. A la lecture de ces ouvrages, en particulier pour les religions monothéistes, on trouve beaucoup de prescriptions pour préciser les actes de la vie courante. L’évolution des connaissances scientifiques a parfois bouleversé les fondements religieux et les nouveaux savoirs ont éloigné la religion de la vie quotidienne. C’est particulièrement vrai avec ce qui est appelé « le siècle des lumières ». Ce nouveau droit « plus humain » ( à tous les points de vue : source et effets) est maintenant codifié et en France les lois de la laïcité ont conforté ce principe. Toutefois, la dernière religion monothéiste née il y a 1400 ans n’a pas fait cette « révolution », et est par nature « le pouvoir ». Il apparait donc naturel pour les croyants de cette religion que les autres lois ne soient pas légitimes. D’autre part, la nature de la vie en petite communauté dans les contrées d’origine, favorise une vie clanique, loin de notre concept de nation et de frontières. Peut-être est-ce une explication des difficultés rencontrées dans la cohabitation? pour conclure, je ne crois pas que l’islam confonde religieux et politique. Toutefois, il a une grande graduations entre les croyants.

Répondre
Obeguyx 8 octobre 2022 - 9:59

C’était en 1993. J’espère que mon assez proche cousin a changé d’avis depuis. Que la 1ère ministre l’ait remis à sa place est un bienfait pour les Britanniques. Ce peuple a des ressources que nous ne possédons, hélas, plus. Et même s’il est plus envahi d’Islam radical que nous, il saura le moment venu réagir, pas la France.

Répondre
Bernard GUILHON 8 octobre 2022 - 1:00

Charles III a certes beaucoup de qualités, mais un gros défaut : il ne sait pas, et nous non plus, où est son cerveau.

Répondre
Photini 9 octobre 2022 - 8:59

« Dans un discours du 27 octobre 1993 à l’Oxford Centre for Islamic Studies… » Charles, prince de Galles, flattait-il l’islam? Déraillait-il? Oui et non. Un discours est un discours, du vent, et n’y a rien de plus hypocrite qu’un discours officiel, fait pour flatter le public auquel il s’adresse. Ici, le Center for Islamic Studies. Pouvait-il dire le contraire: vous êtes moches, bêtes et méchants? Et, en plus, il y a trente ans de cela! On connaissait mal, ou pas, l’islam… on en sait un peu plus sur lui aujourd’hui.

Répondre