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Pour ne pas disparaître, les sociaux-démocrates français devraient introduire du libéralisme dans leur programme

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À l’approche du congrès du PS (27-29 janvier), Nicolas Domenach déplore avec raison, dans un éditorial du magazine Challenges, le fait que les sociaux-démocrates français n’osent pas davantage s’affirmer face aux Insoumis, de peur de voir se fissurer l’alliance que constitue depuis les dernières législatives la Nupes. Il y va selon lui de la vie même de la social-démocratie dans notre pays.

Les sujets de discorde ne manquent pourtant pas : guerre en Ukraine, laïcité, Europe… Nicolas Domenach regrette ainsi le manque de courage de certains sociaux-démocrates français, qui ont « (laissé) place au courant pacifisto-poutinien ». Or la guerre en Ukraine est à ses yeux une guerre qui devrait tous nous concerner en tant que Français, car l’Ukraine « défend nos valeurs ». Sur le plan de la laïcité, la gauche réformiste et modérée doit également prendre ses distances avec les Insoumis, dont elle ne saurait accepter la trop grande complaisance avec les communautarismes « indigénistes ».

Nicolas Domenach oublie pourtant un point essentiel : l’introduction d’une importante dose de libéralisme économique dans le programme des sociaux-démocrates. L’histoire récente montre que gauche modérée et libéralisme ne sont pas incompatibles : c’est Tony Blair, qui, entre 1997 et 2007, a prolongé la politique de privatisations et de désengagement de l’État inaugurée par Margaret Thatcher, et c’est Gerhard Schröder qui a substantiellement abaissé au même moment la pression fiscale sur les entreprises et les ménages allemands.

Les sociaux-démocrates français doivent donc prendre exemple sur leurs homologues européens et comprendre que les excès de prélèvements obligatoires et de réglementations nuisent en fait à la société tout entière. Ils doivent aussi renoncer à leurs éternels préjugés keynésiens et se convertir à l’économie de l’offre. Au sujet de l’Europe, ils ont raison de rappeler qu’ils y sont attachés, à condition qu’elle ne devienne pas un monstre froid bureaucratique décidant de tout et pour tout le monde de manière hypercentralisée.

La défense non seulement de l’universalisme et de la république laïque, mais aussi du capitalisme démocratique et libéral et d’une Europe de la liberté pourrait ainsi devenir l’ADN d’un vrai parti social-démocrate en France, comparable à ses voisins européens.

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2 commentaires

CLEMENT 13 janvier 2023 - 3:38

En clair, les socialistes ne sont pas sociaux-démocrates. Ca va de soit mais ça va mieux en le disant…

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AlainD 13 janvier 2023 - 11:14

A mes yeux, la Nupes est un marché de dupes. Les socialistes s’y sont ralliés pour gagner quelques sièges, eux qui ne pèsent plus très lourd dan le paysage politique. Cette manoeuvre a permis à Mélenchon de pavoiser et bien que n’étant plus élu, de se faire inviter par une chaîne de télévision publique en Guyane, excusez du peu ! Je me demande qui supporte le coût de ce déplacement avec force accompagnants dont peut être quelques escrolos au mépris de la haine que leur inspire le transport aérien et sa production de carbone…

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