C’est ce qu’a affirmé Stéphane Bancel, le PDG de Moderna, dans une interview accordée au Journal du Dimanche. « La levée des brevets serait une erreur stratégique majeure, car elle découragerait les investisseurs. Les brevets sont l’une des clés de leur retour sur investissement. Sans eux, Moderna n’aurait pas pu lever 5 milliards de dollars depuis sa création, dont 1.8 milliard pour la seule année 2020. Comme BioNTech, nous n’aurions jamais existé sans les brevets. ». Clair et concis. Le rôle des brevets n’est plus à démontrer – l’IREF l’a écrit aussi – et si certains pays (comme la Chine) veulent les lever c’est aussi pour les voler plus facilement.
De même, le PDG de Moderna a raconté dans cette interview qu’il était dans le bureau ovale, le 2 mars 2020, lorsque l’administration Trump a lancé la course contre la montre pour trouver un vaccin anti-Covid. L’Amérique a parié sur trois technologies différentes, avec à chaque fois deux laboratoires retenus par plateforme vaccinale. Une anticipation qui a porté ses fruits et que l’Europe n’a pas su faire. En France, on a attendu (on l’attend toujours) le vaccin de l’institut Pasteur. Et M. Macron soutenait qu’il serait impossible de trouver un vaccin avant la fin de l’année…2021.