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Les prévisions du FMI pour la France ne sont pas bonnes

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Jeudi 23 mai 2024, la mission du Fonds monétaire international (FMI) sur la France a remis ses conclusions. Un document très politique qui distribue de bons et de mauvais points au gouvernement français. Néanmoins, à la lecture du document, nous ne sommes guère rassurés sur la situation de notre pays.

Les auteurs du rapport s’inquiètent de « la reprise plus lente que prévu » qui a pesé sur les finances publiques, avec une sous-performance budgétaire importante en 2023, mais aussi du fait que « la productivité du travail reste inférieure à sa tendance pré-COVID ». S’ils félicitent les autorités françaises pour avoir « convenablement réorienté leurs efforts vers la reconstitution des réserves budgétaires et la modernisation durable de l’économie », ils insistent sur la nécessité d’efforts supplémentaires substantiels « pour renforcer les finances publiques ».

Le document est optimiste quant aux perspectives économiques. Il prévoit une croissance du PIB réel de 1,3% d’ici 2025, contre 0,8% en 2024. En ce qui concerne l’inflation, il est question de 2,3% en 2024 et de 1,8% en 2025.

En revanche, sur le plan budgétaire, les prévisions du FMI ne sont clairement pas bonnes. Le déficit public est estimé à 5,3% du PIB en 2024 et à 4,5% en 2027. Largement plus élevées donc que les 2,9% visé par le Gouvernement !

Quant à la dette, elle devrait s’établir à 112% du PIB en 2024 et devrait augmenter d’environ 1,5 point de pourcentage par an à moyen terme. Pour les experts du FMI, « ce niveau relativement élevé de la dette est une source de risques budgétaires, car il expose l’évolution future des finances publiques à une augmentation inattendue des coûts de financement ou à une réduction de la croissance qui viendrait s’ajouter aux pressions budgétaires à long terme déjà existantes ».

Par conséquent, il n’y a pas d’autres choix, est-il écrit, que de « se concentrer sur des mesures ciblées visant à réduire les dépenses courantes », compte tenu « des niveaux d’imposition déjà élevés de la France ».

Une évidence que l’IREF martèle depuis des années. L’État vit au-dessus de ses moyens, mais il semble que les politiques ne s’en soient pas encore rendu compte, eux qui n’ont de cesse de proposer, chaque jour, de nouvelles dépenses.

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3 commentaires

GHUS 24 mai 2024 - 10:35

N’oublions pas que Bruno Le Maire écrit des romans. Il ne manque donc pas d’imagination pour concevoir des scénarios à sa convenance pour que la fin soit heureuse.

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Laurent46 24 mai 2024 - 4:54

Ce ne sont que des prévisions, la réalité peut-être pire mais Macron s’en fou, il ne sera plus là quand d’autres viendront. Il faudra alors Karchériser tous les avantages des fonctions publiques nationales et locales ainsi que les rentes des politiques et des Ex Présidents, surtout de ceux qui ont faits le plus de mal ces dernières années et qui se vautrent dans le luxe Républicain. Il ne faut pas oublier de couper dans le vif pour les associations, et tous ces ignobles profiteurs qui glandent dans les transports et l’énergie publique y compris les écolos débiles qui sont autant responsables de la situation actuelle que les crétins de la politique. Et comme la démocratie ne peut pas avoir un coût indéfini sabrer les milliards donnés aux syndicats et aux partis politiques pour les faire exister avec les seuls revenus de leurs adhérents ce qui changerait fondamentalement leur manières d’êtres.

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Oncpicsou 25 mai 2024 - 12:49

Ce qui est incroyable c’est que la constitution n’ai pas prévu des garde fous (terme bien choisi!) et des sanctions pour dissuader ce genre d’excès.
Ceux qui sont si prompt à modifier la constitution pour des futilités devraient y réfléchir.

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