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Le grand oral des candidats au Medef : la peur du libéralisme freine les propositions

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Lundi 21 février, les principaux candidats à la présidentielle présentaient leur programme économique aux membres du Medef. Jean-Luc Mélenchon ne s’y est pas présenté, ni Emmanuel Macron, ce dernier n’étant pas encore candidat. Anne Hidalgo a en revanche été invitée, malgré ses sondages déplorables. Les candidats de droite ont affirmé souhaiter travailler sur la création d’un “environnement favorable” aux entreprises, pour reprendre les mots de Valérie Pécresse, et proposent pour cela un certain nombre de réductions d’impôts, particulièrement des impôts de production. Eric Zemmour souhaite notamment les réduire de trente milliards d’euros. Le Medef voudrait que ces impôts soient baissés de 35 milliards sur cinq ans pour rejoindre la moyenne européenne. Ils représentent 120 milliards d’euros en France contre 27 milliards en Allemagne. Valérie Pécresse, elle, propose de faire dépendre l’allègement de la fiscalité des entreprises de la réduction de la dette publique à laquelle elle veut s’employer avec énergie mais encore sans beaucoup de précision !

La gauche, de son côté, se concentre sur les responsabilités sociales et environnementales des entreprises, notamment via l’augmentation des salaires et le respect des normes environnementales. Une position guère étonnante car, si certains candidats prennent des positions peu habituelles sur les questions écologiques et alimentaires, leurs positions économiques ne varient que bien peu.

Les mesures concernant les entreprises ont néanmoins besoin, pour être efficaces, de la cohérence d’une idée phare. Or, la meilleure de ces idées est le libéralisme, qui permet, notamment, par la réduction des dépenses publiques et des impôts, et l’allègement des réglementations, de donner davantage de libertés et de responsabilités aux entreprises et aux individus. Il est bien regrettable qu’aucun candidat ne se revendique pour le moment du libéralisme de façon aussi ouverte que certains se revendiquent du communisme.

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5 commentaires

Serge GRASS 22 février 2022 - 7:01

Je trouve malheureux que le débat économique ne propose que deux choix : soit la dictature du prolétariat soit la dictature des marchands spéculateurs. La concurence sans régulation politique, c’est la course à l’échalotte qui consiste à faire courrir toujours plus vite après son équilibre. Comme il est impossible de toujours courrir plus vite, la chute est inéluctable.

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en fait 22 février 2022 - 10:48

Désolé, mais, avec les « grilles » actuelles d’analyse(s) économiques, il est impossible d’être libéral dans le domaine politique, car,  » le levier de la puissance n’a d’autre appui que l’opinion » Raynal.
Dans ce monde de dépenses publiques  » communistes » , le simple levier des très généreuses subventions . .. …., permet avec un tout petit noyau d’électeurs-partenaires d’obtenir le pouvoir.
juste un rappel aux dernières municipales, nous avons eu au premier tour de l’ordre de 70 % d’abstention vs population en âge de voter, avec le N° 1 à 15 % soit quasi un levier de 7 comme dans les meilleures banques U.S. !
Oui, de nos jours 1 = 7 . il y a comme un truc L. Egalité. F.
alors pour la Liberté, il faudra aussi, très certainement attendre un peu ou pas ?
tout va très bien pour eux.

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Obeguyx 22 février 2022 - 2:37

Il faut effectivement trouver un autre mot que « libéralisme » qui est toujours très mal interprété. A cause de toutes les batailles mesquines menées autour des mots, le communisme ou l’islamisme reprennent du poil de la bête. J’attire l’attention de tous les « Enc…….. de mouches » que la bête va bientôt les remplacer et la musique ne sera plus la même. En 2022, peut savent ce qu’est la guerre, la vraie, pas celle des conventions de Genève et croyez moi lorsqu’on aura le nez dedans, on aura énormément de regrets. Alors, préparez vos mouchoirs. Un grand personnage a dit : « il y aura du sang et des larmes ».

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Miailhes 22 février 2022 - 4:02

A priori les orientations du programme économique de Marine Le Pen n’ont semble t-il pas recueilli le moindre commentaire de votre journaliste.
Peut être n’était elle pas présente ou est ce un silence « stratégique » ou involontaire ?
Le MDEF a écouté avec intérêt les annonces faites…Patriotisme économique, FSF, Exonérations patronales etc…mais peut être que cela ne méritait pas d’être souligné…dommage pour l’équité…

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Adélaïde Motte 23 février 2022 - 3:26

Bonjour,
Je vous remercie pour votre commentaire. Marine Le Pen était bien présente, de même que Yannick Jadot ou Fabien Roussel d’ailleurs. Malheureusement, le format des pendules à l’heure ne nous permet pas d’aborder tous les aspects d’un sujet.

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