Jeudi 14 mars, les représentants des principaux syndicats ont rencontré Stanislas Guerini, le ministre de la Fonction publique, avec au menu une épineuse négociation sur la revalorisation du point d’indice qui devrait déboucher, comme chaque année, par des manifestations prévues le 19 mars.
Réticent à accorder de nouvelles augmentations de salaires non assorties d’amélioration de la performance des agents de l’État, l’exécutif a mis en avant les concessions qu’il avait déjà acceptées les années précédentes. En deux ans, 13,8 Mds€ auront ainsi été dépensés en ce sens, dont 9,2 Mds€ pour le relèvement du point d’indice, 2,3 Mds€ de primes exceptionnelles, 1,3 Mds€ pour l’augmentation des traitements à la base de l’échelle des salaires et 1 Mds€ pour les mutuelles des fonctionnaires.
Depuis le début de l’année, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno le Maire, n’a eu de cesse de proclamer son intention de baisser la dépense publique, Bercy n’envisageant pas d’effectuer d’autres largesses pour 2024.
Étant donné le peu de crédit au respect de la trajectoire de réduction du déficit que donne la Cour des comptes pour les années à venir, il eut pu paraître assez inopportun de mettre en œuvre un relèvement général du point d’indice.
Nul ne saurait contester, toutefois, qu’un agent public méritant soit récompensé de son zèle : encore faudrait-il que sa rémunération tienne compte de sa motivation, de son implication, ainsi que de la qualité de son travail et non de son ancienneté. Ajoutons que si l’État maîtrisait correctement sa masse salariale et faisait des efforts d’amélioration de sa productivité, il pourrait certainement mieux répartir l’usage de ses deniers.
5 commentaires
Assortir les augmentations de salaires de conditions, c’est possible si ces augmentations sont réelles : avec l’inflation des deux dernières années, les hausses sont loin d’avoir comblé les pertes. On peut alors se féliciter de la paupérisation progressive des fonctionnaires, mais les recrutements semblent devenir plus difficiles dans toutes le branches…
Il serait plus pertinent de mettre en évidence la nécessité de réduire le nombre d’inutiles, en commençant par la tête : la fonction publique, c’est comme l’armée mexicaine, il y a plus de directeurs que de gratte-papiers !
Et surtout ,commencer par exiger que les fonctionnaires fassent les 35 h …ensuite réduire la paperasserie initiée par des cadres administratifs qui ne font rien pour simplifier .
Exemple vécu : réalisé avec Excel ,un tableau d’intervenants dans un service d’un hôpital .Tableau réalisé mais le lendemain on s’aperçoit qu’il serait bien d’indiquer les lieux d’intervention !!!!! Au lieu d’ajouter une colonne et d’avoir un seul document complet et bien non : la cadre administratif exige un 2 emme tableau avec 1 seule colonne et ça fait 2 pages à imprimer !!!!)
C’est la formation dans les écoles de l’administration qu’il faut revoir !!!
Je suis stupéfait de constater l’énormité de l' »erreur contenue dans le titre de votre article.
En effet les fameux 14 milliards indiqués comme dépenses pour le salaire des fonctionnaires correspondent à la seule « augmentation » des dits salaires de ces fonctionnaires;
OU BIEN C’EST LE FAIT D’UNE MAUVAISE UTILISATION DE LA LANGUE FRANçAISE, ce qui est bien regrettable
pour l’IREF qui nous habitué à une autre qualité rédactionnelle.
MERCI DE BIEN VOULOIR FAIRE UN ERRATUM .
Essentielliste
ESSENTIELLISTE
Payé par moi, pauvre retraité du secteur privé. François de Closets avait raison lorsqu’il y a déjà longtemps, il soulignait l’appétit des fonctionnaires : « Toujours plus ». C ‘est toujours le tapis roulant. Mieux, ce sont les seuls à profiter de prix internationaux qui baissent et de salaires qui montent. N’insistons pas sur leurs prestations…C’est pire qu’au tiers monde.
Se débarrasser des inutiles et du superflu est pourtant simple !
Dans le privé cela se fait tout les jours sans aucun état d’âme ! (ah oui pas de protection)….
Mais c’est certainement trop leur demander d’être efficaces pour une fois !!