Le Conseil d’analyse économique est une instance rattachée à Matignon et à France Stratégie chargée notamment de conseiller le Premier ministre en matière d’économie. Cet organisme de premier plan a publié en début de semaine une étude sur l’impact économique du bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité depuis le début de la guerre en Ukraine et recommande de le limiter aux ménages les moins aisés (sans préciser un niveau de revenu particulier) au nom du coût prohibitif du dispositif (entre 31 et 34 Mds€ pour l’année en cours, dont 27,5 Mds€ pour l’électricité et 6,8 Mds€ pour le gaz) et de la sobriété énergétique.
En termes de points de PIB, le surcoût calculé est de 0,6 % en 2022 et grimpe à 1,1 % en 2023, principalement tiré par des prix de l’électricité toujours élevés (80 % du total) eu égard notamment à l’état de nos centrales nucléaires.
La dette publique, mécaniquement, devrait en souffrir et s’est accrue de 0,8 point de PIB en 2022 et de 1,3 point en 2023. Jusqu’en 2030, il existera un différentiel de 0,9 point de dette publique supplémentaire liée à la mise en œuvre du bouclier énergétique.
Pour rappel, au début de l’année 2023, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno le Maire, avait annoncé la fin du dispositif pour le gaz et le prolongement de celui pour l’électricité jusqu’en 2025. Mais ce dispositif a-t-il encore une utilité ?
3 commentaires
Tout ce dispositif est la conséquence des mauvaises décisions prises par notre Jupiter ! Tous les français sont concernés les riches comme les moins aisés ; tout le monde doit donc être logé à la même enseigne ! Encore une idée de gauchiste !
Qui nous a mis dans cette situation? …L’état !
Le think tank que je dirige et dont je suis le seul membre propose que tous les politiques et leurs fonctionnaires soient privés du bouclier énergétique.
…en commençant par leurs conseillers qui, d’ailleur, devraient être virés pour leurs si brillants conseils !!!