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La semaine de quatre jours : féministe et écologique !

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Mercredi 16 octobre, l’Assemblée nationale a présenté, lors d’une réunion diffusée en direct, le bilan très attendu du rapport sur la semaine de quatre jours. Elle a été testée dans un petit nombre d’entreprises en Europe, sans réduction du temps de travail, comme l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique et le Royaume-Uni. Les résultats sont prometteurs : le niveau de productivité demeure stable et les salariés se disent généralement plus satisfaits (meilleur équilibre personnel, baisse du stress et des troubles du sommeil notamment).

En France, des expérimentations ont eu lieu dans la fonction publique d’Etat (ministère de l’Agriculture), la fonction publique territoriale (métropole de Lyon) et la fonction publique hospitalière (CHU de Bordeaux). Les rapporteurs ont tout de même noté des effets inattendus : un aménagement du temps de travail et une réorganisation des équipes particulièrement complexes et chronophages, une « perte de proximité entre les collaborateurs », une « dégradation de la coordination » entre les différentes entités… Ce n’est pas très grave ; la semaine de quatre jours aurait apparemment des vertus féministes et écologiques. Eh oui mesdames, elle réduirait la proportion des femmes à temps partiel, parce que, soyons sérieux, il est temps d’en finir avec les méchantes inégalités salariales. Et pour ne rien gâcher, la planète dirait merci : moins de trajets domicile-travail. Dans une conclusion très sobre, les rapporteurs déclarent qu’il vaut mieux rester prudent sur la question et qu’il n’est pas nécessaire de légiférer « en l’état » (ouf !).

Pendant ce temps, on se demande si les 64 500 faillites d’entreprises (un record en quinze ans) ou la baisse de la productivité du travail depuis la période pré-covid ne mériteraient pas un peu plus d’attention. Est-il vraiment nécessaire de s’attarder sur la semaine de quatre jours dans de longs débats à l’Assemblée, alors que la durée annuelle effective de travail des salariés français à temps complet est la plus faible d’Europe ? Ne serait-il pas plus judicieux de s’attaquer à l’absentéisme dans la fonction publique territoriale, par exemple ? À chacun ses priorités.

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