Depuis le coup d’État du 1er février orchestré par l’armée birmane, la résistance s’organise difficilement face à une répression de plus en plus violente. La fin de semaine dernière a été qualifiée de « week-end de bain de sang » par le porte-parole du secrétaire général de l’ONU. Au total, 138 personnes ont trouvé la mort depuis le début des manifestations. De plus, les arrestations « secrètes » (près de 2 000 ont été recensées) et les cas de tortures se multiplient.
Cette instabilité n’est pas du goût de la Chine qui considère la Birmanie comme une place stratégique pour ses activités dans la région. Des usines chinoises ont été visées par les manifestants, qui accusent Pékin de soutenir les militaires, bien que la situation soit plus complexe.
Aucune puissance occidentale ne semble vouloir s’engager – de manière intelligente, sans tomber dans l’interventionnisme comme ce fût parfois le cas lors des printemps arabes – pour soutenir les mouvements populaires qui naissent un peu partout en Asie du sud-est (Honk-Kong, Thaïlande, Birmanie) en faveur de la démocratie et de la liberté. Une occasion manquée ?