L’énergie éolienne a été la principale source d’électricité du Royaume-Uni au premier trimestre 2023, dépassant même le gaz naturel. Selon des chercheurs de l’Imperial College de Londres, les éoliennes ont fourni 32,4 % de l’électricité britannique au cours des trois premiers mois de l’année passée alors que le gaz, une énergie fossile, ne représentait que 31,7 % du mix énergétique électrique sur la même période. Une nouvelle qui réjouit les écologistes. Sauf qu’une enquête réalisée par Bloomberg et rendue publique ces jours-ci montre que des dizaines de parcs éoliens britanniques gérés par certaines des plus grandes sociétés énergétiques européennes ont systématiquement surestimé la quantité d’électricité à produire… ce surplus étant payé par les consommateurs.
Les factures sont gonflées au cas où… Car, le réseau électrique britannique étant obsolète, trop d’énergie éolienne risquerait de le surcharger les jours de tempête, obligeant le gestionnaire du réseau à payer certaines entreprises pour qu’elles ne produisent pas d’électricité. Cette interruption temporaire coûte aux consommateurs des centaines de millions de livres chaque année. En outre, certains exploitants de parcs éoliens surestiment la quantité d’énergie qu’ils prétendent produire, ce qui augmente les prix qu’ils demandent pour les arrêts temporaires.
Bloomberg a comparé les prévisions quotidiennes des opérateurs éoliens à leur production réelle. Sur les 121 parcs éoliens analysés, 40 ont surestimé leur production de 10 % ou plus en moyenne, et 27 d’entre eux, d’au moins 20 %. Il est impossible de déterminer exactement combien les consommateurs ont payé ces surestimations. Mais, selon Bloomberg, en supposant un taux de surestimation constant au moment où ces 40 parcs éoliens ont été dédommagés pour cesser de produire, les consommateurs auraient payé en trop environ 51 millions de livres sterling (59.6 millions d’euros) depuis 2018. La surestimation a diminué récemment, mais elle reste importante. Les 40 parcs éoliens qui l’ont le plus pratiquée l’ont fait de 20 % entre 2018 et août 2021, et de 13% de septembre 2021 à juin 2023.
La météo est difficile à prévoir avec exactitude, comme chacun le sait. Mais les factures et la comptabilité ne se trompent que très rarement…
3 commentaires
Toujours des magouilles de cette race ignoble d’incompétence Politique. Ce qui est vrai pour l’électricité Vaut pour l’eau, le gaz, les déchets quand il y en a trop « Il faut taxer » quand il n’y en a pas assez « Il faut Taxer » quand il n’y a pas assez de consommation ou de déchets (manque à gagner) « Il faut Taxer »
la plus belle arnaque depuis la faillite du crédit lyonnais ! rassurez vous les français vont eux aussi payer des surfacturations avec la bénediction de nos technocrate s! elle est pas belle la vie 😆
Ce qu’il serait intéressant de connaître, c’est la vraie part de la production éolienne dans le bouquet énergétique britannique une fois les surestimations soustraites.
Car on entend en permanence les mêmes louanges sur la production électrique de l’Allemagne, supposément devenue en majorité verte, pour mieux encenser son choix désastreux de renoncer à l’énergie nucléaire (tant pis pour eux) ; ce que j’ai énormément de mal à croire.