Lorsqu’un gouvernement veut se déculpabiliser en matière économique, il fait diversion. C’est ce que vient de faire le gouvernement argentin en nationalisant la compagnie pétrolière YPF. En l’accusant de « ne pas assez investir » (prétexte classique), l’Etat fait main basse sur cette société. Comme la Bolivie ou le Venezuela d’Hugo Chavez, l’Argentine prend donc la voie des nationalisations et de l’échec économique. Le Brésil a choisi l’autre solution, celle des privatisations. Et les résultats ne se sont pas fait attendre : le pays connaît une croissance économique forte et les investisseurs étrangers s’y bousculent.
L’Argentine retombe dans ses travers

Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).