Alors que la Réserve fédérale américaine et la Banque d’Angleterre ont, d’ores et déjà, annoncé une hausse de leurs taux directeurs et que la Banque centrale européenne (BCE) ne va pas tarder à leur emboîter le pas, l’INSEE a publié les chiffres actualisés de la croissance et de l’inflation au premier trimestre de cette année, chiffres qui sonnent le glas des espérances d’une reprise durable.
Le PIB se replie légèrement de 0,2 % (au mois d’avril, le chiffre avait été annoncé à 0 %) tiré vers le bas par la baisse de 1,5 % de la consommation des ménages, soutien traditionnel de la croissance. L’acquis de croissance au premier trimestre, c’est-à-dire le taux de croissance que l’on obtiendrait si l’économie stagnait jusqu’à la fin de l’année, s’établit à 1,9 %, contre 2,4 % pour les précédentes estimations. Au second trimestre, l’Institut table sur une croissance toujours atone de 0,2 %, à peu près au même niveau que les prévisions de la Banque de France (0,25 %).
Sur une année glissante, l’inflation est en progression à 5,2 % au mois de mai, contre 4,5 % au mois de mars, au plus haut taux depuis 1985. Conséquence directe : le pouvoir d’achat des ménages chute de 1,9 %.
Après l’augmentation irraisonnée de la dépense publique pendant le covid, les Français vont connaître une période de croissance faible et une inflation forte, appelée stagflation, tout payant la facture salée de l’envolée de la dépense publique. De plus, il est à noter qu’à ce stade, aucun plan de rigueur n’est encore en vue.
2 commentaires
Je fais mes calculs au mois le mois depuis le début de l’année. L’inflation hors énergie et carburants se monte selon mes calculs et pour mon ménage à 5,9 % au 31 mai 2022 depuis le 01 Janvier 2022. Moyenne annuelle : 5,9 : 5 X 12 = 14,16 %. En plus on ne trouve plus de moutarde en France, mais tout va bien…
Pour les Français qui ne comprennent rien à l’économie, je recommande la vidéo suivante :
Crise économique : ça va saigner ? – Olivier Delamarche dans Le Samedi Politique
Bien à vous.