Dans ce dégradé de socialisme qu’est la campagne présidentielle française émerge enfin un candidat qui se dit libéral : Gaspard Koenig se lance avec son mouvement « Simple ».
Son constat est le suivant : la France est enfermée dans une prison bureaucratique, aussi faut-il porter l’action vers une grande simplification des codes et règlements. Koenig veut les réduire de 99% ! Pour lui, moins de lois, c’est plus de responsabilités ; moins d’administrations, c’est plus de libertés ; moins d’État, c’est plus de vie. D’ailleurs, en exergue de son dernier livre, il cite Pompidou, qui, à l’inverse de Macron, souhaitait moins emmerder les Français. On ne saurait mieux dire !
Gaspard Koenig décline son « principe d’action » en 5 points. Les deux premiers renvoient à la simplification massive des lois et à une plus grande subsidiarité.
Les trois suivants, en revanche, sont dans la droite ligne de la politique française actuelle, et selon nous en contradiction avec les objectifs initiaux : revenu universel, droit de propriété sur ses données numériques, droit du vivant (les animaux, et pourquoi pas les arbres ?). Pourquoi Koenig s’enferre-t-il dans des mesures fortement teintées de socialisme, qui promettent des usines à gaz juridiques ? Comment peut-il prôner un interventionnisme à tout crin – taille des troupeaux, interdiction des réseaux sociaux aux adolescents, etc. – alors qu’il prétend par ailleurs vouloir « laisser vivre » les citoyens ?
Curieusement, le programme du nouveau candidat ne dit rien sur les questions sociétales pourtant chères à son think tank, comme l’autorisation de la GPA, la légalisation du cannabis, la légalisation de l’euthanasie, etc. Il est à craindre que celles-ci fassent parties du « package » !
4 commentaires
Ce monsieur n’était il pas le père du « Liber » revenu universel garanti à tous ?
Pschiit ?
Je crois qu’il ne peut exister de programme idéal qui puisse satisfaire à 100% tout le monde. Cependant, il me semble que les libéraux devraient quand même se serrer les coudes et se soutenir. Il ne faut pas perdre de vue les piliers de nos idées. Les petites querelles de clocher font le lit des étatistes. Quant au revenu universel, je crois que la vision de Gaspard Koënig n’est pas aussi étatiste qu’elle ne le semble. J’ai pris le temps de comprendre sa proposition. Il pourrait simplifier l’usine à gaz des aides sociales et redonner une marge de responsabilité à l’individu sans pour autant creuser la dette abyssale.
L’Etat de droit ne commence-t-il pas par le respect de la Constitution par le Conseil Constitutionnel lui-même? Alors même que ses membres touchent depuis des années des rémunérations qui n’ont pas été approuvées par une loi organique ainsi que le prévoit la Constitution !!! Interpellés à ce sujet, ni le Gouvernement, ni le Conseil d’Etat ne daignent répondre…
Chaque fois les candidats proposent de changer radicalement plutôt que la recherche d’un équilibre. Cela ne me parait pas encourageant et les idées de son club non plus.
Bien à vous