Dans l’intéressant dossier qu’il comporte sur la Floride, le dernier numéro du magazine L’Express revient sur le remarquable surcroît d’attractivité que connaît actuellement Miami. Le nombre de gratte-ciel a été multiplié par trois en dix ans, et il s’y construit toujours plus de logements – dont le stock a augmenté de 12% en 2021 -, de restaurants et de centres commerciaux. L’expression proverbiale « quand le bâtiment va, tout va » n’est pas démentie par la ville la plus peuplée de l’État.
Pour son maire, Francis X. Suarez, d’origine cubaine, les causes de cet attrait sont faciles à établir : « Le premier ingrédient, dit-il, c’est la fiscalité, nettement plus avantageuse ici qu’à New York ou en Californie ». En effet, les revenus du travail ne sont imposés ni par la municipalité de Miami, ni par l’État de Floride. La comparaison avec d’autres villes est édifiante : la tranche de revenus la plus haute est imposée à hauteur de 37 centimes par dollar, contre 54 centimes à New York et sensiblement le même taux à San Francisco. Grâce à cette politique d’incitation fiscale, de plus en plus d’innovateurs dans le secteur des hautes technologies ont décidé de quitter, par exemple, la Silicon Valley pour s’installer à Miami.
On notera aussi le phénomène suivant : alors qu’un nombre semble-t-il croissant d’Américains rêve d’ « égalité sociale » et exige davantage d’interventionnisme étatique afin de « corriger les injustices de la société », ce sont notamment les exilés cubains, et plus largement latino-américains, qui tendent à reprendre localement le flambeau du rêve américain. Comme le dit encore très justement Francis X. Suarez, « nous venons d’un pays où le leader (Fidel Castro) voulait accomplir l’égalité en transférant de force à l’État les entreprises et les propriétés privées. Cela a parfaitement fonctionné ! Tous les Cubains sont devenus égaux… dans la pauvreté ». Les Cubains, mais aussi les Vénézuéliens de l’exil, ont parfaitement compris que le socialisme ne marche pas. Ces enseignements qu’ils ont pu tirer directement de l’expérience socialiste, les Américains – et les Européens ! – devraient aujourd’hui pleinement les méditer.
2 commentaires
Un pays comme la France dont la dépense publique représente plus de 60% du PIB continuera de s’enfoncer par rapport à des pays qui savent gérer leur richesse. Sans aller jusqu’à Miami, ce ratio est inférieur à 30% en Irlande avec le dynamisme qui va avec.
ONCPICSOU, la France en est à 70 % du P.I.B. de dépenses publiques ! La faillite est donc assurée mais les français sont contents !??? Sous Pompidou, aucune dette et 30 % du P.I.B.de dépenses publiques. Peut être un jour les français comprendront-ils pourquoi nous avons connu les 30 glorieuses ????