Un État qui sort de ses fonctions régaliennes multiplie les risques d’erreurs. La République islamique d’Iran en montre un exemple parfait avec l’augmentation des mariages de jeunes filles de moins de 18 ans, liée en partie aux aides de l’État pour les jeunes mariés. Entre mars et décembre 2020, 36 000 jeunes filles de 15 à 18 ans et 24 000 jeunes filles de 10 à 14 ans ont été mariées. En 2019, en Iran, un mariage sur cinq impliquait au moins un conjoint de moins de 18 ans.
L’Iran est l’un des pays où les filles se marient le plus jeune, et l’aide gouvernementale précitée a multiplié les mariages forcés par quatre en un an. Il peut aussi arriver que les filles soient forcées d’épouser des hommes qui peuvent apporter de l’argent à la famille, ou encore qu’elles soient utilisées comme une monnaie d’échange pour mettre fin à un conflit. L’Iran ne semble pas prendre conscience de cette violence faite aux enfants : l’an dernier, une loi prévoyant de nouvelles sanctions contre certaines de ces violences a été approuvée. Malheureusement, elle n’abordait pas les mariages précoces.